[SÉRIE-DOC] Cuatro Manos, Épisode 4/11

Publié le 19 mai 2016 | par Mickael Royer

[SÉRIE 4/11] Sur la route du Chili, ultime détour par l’Argentine pour Vincent Wallard. Notre vigneron itinérant – qui a semble t-il quelques difficultés à se décider sur le lieu où il fera son prochain vin – va faire une rencontre inattendue dans ce 4ème épisode de Cuatro Manos, les pionniers de la Cordillère des Andes. Une rencontre qui changera le cours de son aventure…

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Cuatro Manos, la série-doc

À travers un périple qui vous fera voyager sur deux continents, l’Europe et l’Amérique du Sud, Mickael Royer vous embarque à la découverte d’un nouveau monde vinicole. Comment fabrique-t-on du vin naturel dans un continent qui n’en consomme pas encore et en produit à ce jour des quantités infinitésimales ? De la recherche des vignes, jusqu’à commercialisation en passant par la vinification, cette série documentaire pose un regard inédit sur l’émergence d’un rapport écologique et biologique dans l’agriculture en Amérique latine tout en mettant en avant le défi fou que s’est lancé Vincent Wallard : un micro-entrepreneur intrépide et déterminé.

Le glossaire de l’épisode 4

Cofermentation : Il est d’usage de couper le raisin quand il est mûr. C’est là qu’il fermente le mieux. Une fois coupée, la baie commence son irrémédiable dégradation vers le vinaigre, ce que le vigneron habile parviendra à détourner pour le plaisir de nos diners. On a donc tendance à synchroniser les assemblages de différents raisins, c’est à dire couper au même moment la syrah et le grenache, de sorte à ce que ces deux espèces, issues de deux parcelles différentes puissent au moins avoir en commun une certaine inertie de dégradation. La cofermentation a tendance à ne pas respecter ce principe. Avec malice, le vigneron se plaira à mélanger des cépages aux maturités diverses et aux temps de fermentations différents… Et, bien souvent, cette prise de risque est très, très agréable.

Fraîcheur : Même si vous aviez l’aimable patience d’aller au bout d’une explication alambiquée, savante et poétique sur cette notion, vous resteriez dans l’embarras face à ce constat : primo, aucune définition (si ce n’est peut-être quelques onomatopée buccales) n’est vraiment exacte; Deuzio, la meilleure solution, et de loin, reste de filer chez votre fidèle caviste et de lui demander de vous vendre une bouteille d’un vin « caractérisée par sa fraicheur ». Et si, par mégarde, à l’issue de cette savante dégustation, vous ne ressentiez pas cette sensation de fraicheur, pas de panique, ce ne serait qu’un bon prétexte pour chercher à nouveau. On vous conseillera, durant la dégustation, de ne pas avoir honte de cracher, de manger un petit quelque chose, de boire quelque verre d’eau et, surtout, de préférer commander une dernière bouteille plutôt que de prendre la voiture.

« J’ai aucune notion de l’heure » : Un des effets bien connus de la dégustation matinale.

Levures / barrique (neuves) / Semences / Enzymes : Dans la bouche de Matias, ces termes reviennent à une énumération de choses que vous n’aimeriez pas retrouver en fin de course dans votre verre…

Production raisonnable : Difficile équilibre que le producteur de vin, comme d’autres produits, doit trouver en conciliant une somme de critères variés et parfois irréconciliables tels que : l’écologie, le bilan comptable, la quantité et la qualité ou encore la tradition locale et la mondialisation du goût. Quoi qu’il en soit du résultat que chacun trouvera dans cet exercice périlleux d’algèbre, il restera qu’à partir d’une certaine quantité de bouteilles de vin produites par un vigneron, le recours à une main d’oeuvre peu chère, voire très peu chère, ainsi que l’utilisation de la mécanisation et la chimie deviennent obligatoires. On se permettra de conclure que cette dynamique à une tendance, maintes fois prouvée, à réduire le goût du vin, sans pour autant coûter réellement moins cher au dégustateur. Il arrive cependant parfois, à de plus rares occasions sommes toutes, que la dynamique inverse (moins produire de bouteilles) conduise à réduire le goût et augmenter le prix. Allez comprendre !

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CUATRO MANOS

11×5 minutes
Une série documentaire de Mickael Royer en 11 épisodes
à consommer sans modération
Diffusion sur LaTéléLibre chaque jeudi à l’heure de l’apéro

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Cuatro Manos, c’est le nom d’un vin, celui que Vincent Wallard produit en Argentine depuis 2011. Mais c’est aussi le titre de la série documentaire que j’ai décidé de réaliser sur l’aventure de ce vigneron d’un nouveau genre. Cuatro Manos, quatre mains : les siennes et les miennes… Celles d’un petit entrepreneur un brin rêveur, puis d’un réalisateur un brin artisan pour une aventure commune vécue pendant plus de quatre ans. Mickael Royer

Vincent Wallard : un « slasheur » défricheur de vignes latines

Avant de partir pour l’Amérique du Sud, Vincent Wallard vivait à Trouville, en Normandie, où il tenait un bar et s’occupait de festivals de court métrage et notamment celui de la ville susnommée. Une certaine envie d’ailleurs et une histoire d’amour le pousse à partir vivre en Argentine, embarquant avec lui – déjà – un goût certain et un certain goût pour des vins – disons différents – que l’on appelait pas encore tout à fait – à l’époque – « naturel ».

Un festival de court-métrage à Mendoza et une petite et adorable Louisa plus tard, cela fait déjà cinq ans que Vincent vit en Argentine. Que le temps passe… Et c’est une autre histoire d’amour qui pousse Vincent à quitter l’Argentine. Tout est histoire d’amour. Mais avant son départ, Vincent a eut l’envie de réaliser un de ses rêves, faire du vin. Peut-être là, le début de la troisième histoire d’amour de cette petite biographie…

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