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L’ABSENTEISME DANS L’HEMICYCLE FAIT DEBAT

Publié le | par

Depuis l’ouverture de la session extraordinaire mardi 3 juillet, les discussions autour des différents projets de loi gouvernementaux se succèdent dans l’hémicycle. Un moyen de montrer que les différents ministres se sont mis activement au travail et donc de tenir les promesses faites par l’actuel Président de la République durant la campagne électorale. Des débats donc suivis de près par les médias.

Il y a d’abord eu la réforme du bouclier fiscal. Nous étions là. Il y avait beaucoup de monde, des députés et des confrères. Le débat était vif. Les échanges abondaient, les critiques de l’opposition aussi. Bref, une ambiance comme on peut se l’imaginer lorsque l’on pense à l’Assemblée Nationale, lieu qui abrite le pouvoir législatif. Nous revenons, cette fois-ci pour la discussion portant sur le règlement définitif du budget 2006. Rien. Un hémicycle presque vide. Pas un député ne passe dans la salle des Quatre Colonnes, lieu habituel où se déroulent les interviews. Nous attendons. Nous apprenons tous que Ségolène Royal est au sein de l’Assemblée, deux étages en dessous, pour une réunion de travail avec ses collaborateurs. Belle aubaine, sinon… Le lendemain, nous revenons pour couvrir la loi très controversée sur la récidive de Rachida Dati. Nous prévoyons donc du monde mais la composition de l’hémicycle est quasi-similaire.


Etonnés, nous demandons aux huissiers si cette situation est quotidienne. Ils nous répondent qu’il est commun de voir l’hémicycle de cette manière puisque bon nombre de députés sont en train de statuer dans les commissions sur la prochaine proposition de loi qui sera présentée les jours suivants.

Quoiqu’il en soit, cette arène parsemée, a engendré de la part de Guy Carcassonne, une proposition suscitant la colère de certains députés. Guy Carcassonne est l’un des treize sages qui composent le Comité de Réflexion, mis en place par Nicolas Sarkozy, le 18 juillet. Il a déclaré sur France Inter le lundi 23 juillet : « Franchement exiger des députés qu’ils soient deux jours par semaine en session à l’Assemblée Nationale, n’est pas excessif et vraisemblablement, cela changera tout dans la physionomie des institutions ». Pour ce faire, le constitutionnaliste est allé jusqu’à suggérer des sanctions qui prendraient la forme de retenues de salaires « significatives ».

Face à cette proposition, les médias sur place, dont LaTélélibre, ont souhaité faire réagir quelques députés : Christiane Taubira, Noël Mamère et Claude Goasguen.

Interrogée donc sur cet absentéisme, Christiane Taubira, députée apparentée PS de Guyane, pose la question de la façon dont est calculé l’absentéisme : où se fait-il ? Dans l’hémicycle ou dans les commissions ? En effet, il existe plusieurs commissions, dans lesquelles les députés sont inscrits, chargées d’étudier les propositions de lois. Il y a par exemple la commission des affaires culturelles, familiales et sociales ; la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire ; celle des affaires étrangères, de la défense nationale et des forces armées ; des finances, de l’économie générale et du plan ; des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale et de la République.

Noël Mamère, député Verts de Gironde se montre plus incisif envers l’initiateur de cette proposition. Pour lui, c’est prendre le problème à l’envers. La priorité est de donner plus de pouvoir au Parlement. Dans un second temps, il faudrait séparer la fonction législative des fonctions exécutives locales.

Enfin, le dernier à s’exprimer est Claude Goasguen, député UMP de Paris. Lui, table sur l’ironie. Face à la solution de Guy Carcassonne de mettre en place un système de badges, il dit mal voire les 577 députés, tels de vrais étudiants assidus, pointer tous les jours à la même heure.

Même si ces trois élus reconnaissent qu’il existe un manque de sérieux chez certains députés, ils affirment que l’état de l’hémicycle n’est pas représentatif de la présence ou de l’absence de ceux-ci dans les locaux de l’Assemblée. Ils n’ont pas tout à fait tort. L’hémicycle a beau être le cœur du pourvoir législatif, il ne le constitue pas à lui seul. Avant de s’emballer, il faudrait s’assurer qu’il y ait le même phénomène dans les commissions par exemple.

Angélique Boilet

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Les commentaires (16)

  1. si il existe un manque de sérieux chez certains députésLa solution est très simple mes camarades une pénalité sur l indemnité.Ou un justificatif d’absence comme au travail c’est vrai quoi de droite comme de gauche.Il y a un minimum de respect pour les électeurs et l institution. Ne sont pas au dessus des lois ce qui légifère.

  2. Il n y a pas que l absence je prends pour exemple le bilan de Maxime GREMETZ le seule députe ouvrier classe 2 eme meilleur député lors de la mandature précédente
    Ce n’est certainement pas un des députés les moins présents à l’assemblée, qui a pu travailler pour les électeurs de sa circonscription qui peut se vanter d’un bilan tel que celui-ci
    251 Intervention à l’assemblée Nationale 1er
    128 Propositions de lois déposées 1er
    343 amendements proposés 1er
    605 Questions écrites posées au gouvernement 2ème voila ce a quoi on juge un parlementaire.

  3. Et que dire de l’absentéisme au parlement européen ou la on est semble t’il les derniers de la classe.

  4. Il n’est pas concevable que des citoyens qui ont le front de faire campagne pour se faire élire députés, ne soient pas présents dans l’hémicycle. Il serait logique qu’ils soient rémunérés proportionnellement à leur assiduité et qu’ils soient remerciés à partir d’un certain nombre de jours d’abscences injustifiées, comme pour n’importe quel citoyen français qui travaille dans le privé. Etre fonctionnaire d’Etat, ne justifie pas que l’on se moque des citoyens et qu’on se croit dispensé de tout travail une fois le poste occupé.

  5. Ce que l’on peut en retirer, c’est que surtout il ne faut pas les critiquer. Ce ne sont tout de même pas des étudiants! Donc le principe à appliquer c’est faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. Si le spectateur n’aperçoit qu’un dizaine de députés au travail dont François Bayrou et un autre qui fait gentiment sa sieste, c’est qu’il doit changer de lunettes. Nous avons un président qui prône travailler plus pour gagner plus, on constate qu’ils sont pas beaucoup a avoir envie de travailler. Je sais bien, ils sont en commissions. Donc 577 moins 10 reste 567, la dessus on retire 7 qui ont attrapé la cuscute; tous les autres sont dans les caves pour travailler( on se paye allègrement notre tête). Nous payons plus de 4000,00 Euros par mois des gens pour ne jamais les voir sièger. Que l’on nous dise que le tiers de ces députés sont occupés dans des commissions, on peut essayer de le croire (Madame Taubira parle de collaborateurs, j’oserais le terme utilisé dans l’édition, ils utilisent des nègres pour préparer le travail, donc!). il devient urgent de rendre ces individus responsables. Qu’elle est l’entreprise qui peut admettre que les gens embauchés pour un travail puissent être absents de leur poste?

  6. Service minimum : le 31 juillet, réagissons ! La Cgt appelle les salariés à des rassemblements à Paris, devant l’Assemblée nationale, et devant les préfectures des principales villes de province, le mardi 31 juillet à 14h30. Le projet de loi sur le service minimum dans les transports sera alors examiné par les députés. Comme en témoignent les derniers amendements déposés par la commission du Sénat en charge du dossier, les transports terrestres sont les cobayes d’une offensive visant à une restrictions généralisée du droit de grève dans notre pays

  7. Présents ?? Absents ??? en tout cas, pour voter des saloperies contre le monde du travail, pour exploser le service public de l’énergie, de l’éducation nationale etc….
    Ces soit disant surbookés du travail, du groupe de travail, de la conférence et autres plaisanteries, sont tous le cul rivés sur leur siège.
    Pour certains(es) d’entre eux, quand ils sont pas à l’assemblée, ils sont en prison ou au canada à secouer le caribou et faire pénitence !!!!

  8. indemnités chomage d’un deputé battu aux dernieres legislatives : 6952 € / mois pendant 60 mois ( soit 100 % de se qu’il touchait quand il etait elu )
    Au terme de ces 60 mois une indemnité égale à 20 % de 6952 € ( soit 1390 € ) lui sera versée “A VIE” oui vous lisez bien “A VIE” !!! et de plus il n’est pas tenu de justifier de la recherche d’un nouvel emploi
    Pour info l’indemnisation d’un chomeur sont suivant l’age et la periode travaillée de 7 mois ou 23 mois ou 36 mois et ne depasse passe pas 75% du salaire. Chaque chomeur est tenu de repondre aux convocations et ne peut refuser une offre d’emploi sous peine de se faire radier
    Loi votée avant les dernieres legislatives et bien sur a l’initiative de la majorité sortante ( UMP ) a laquelle appartient notre cher et tendre president qui ne cesse de denoncer les scandaleux privileges des salariés de la fonction public ou autres
    Pour ma part si je ne me rend pas le matin a l’usine je ne suis pas payé et vous ?

  9. com mal publié :

    Capital avait publié en juin 2007 un dossier vertigineux sur “Fonctionnaires le dossier qui fâche, vous l’avez en ligne ici :
    http://fanette316.typepad.fr/absolute/2007/08/fonctionnaires-.html
    où l’on apprends les ministères et services inutiles et à côté de cela, les hôpitaux, la santé et la Justice (des juges aux pénitenciers) et les bâtiments des universités ont besoin de doubler ses effectifs et tout revoir, tout !

  10. quand un député réussit à se faire élire, il a fini le plus gros de son travail. Après , il reste juste à enfiler ses godillots et voter ce que veut le patron! y a-t-il quelque chose d’étonnant ?