UN COUP DE MAIN POUR NOTRE CAMERAMAN EN GUADELOUPE

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Matthieu Martin, cameraman de la première heure à LaTéléLibre, part ce mardi matin 17 février pour la Guadeloupe. Pigiste et toujours bénévole pour LaTeleLibre, il veut raconter à sa façon et à ses frais le conflit antillais.

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Si vous habiter là-bas ou si vous avez des contacts à lui donner sur place, merci de nous les envoyer par mail et nous lui transmettrons. Il recherche une possibilité de montage, des solutions de connections internet, et éventuellement un gîte

Nous diffuserons bien sûr son travail sur LaTeleLibre.fr.

Merci d’avance

MODIF DU 18/02/09: Matthieu a trouvé un hébergement chez l’habitant en face de la Mutualité, à Pointe-à-Pitre. Il cherche maintenant à rencontrer les habitants du quartier. Il est prêt aussi à visionner vos propres images. Enfin, et c’est URGENT, il cherche un TéléLibracteur, avec matériel de montage et connexion Internet pas loin de la Mutualité.

[email protected] et [email protected]

TELEPHONE DE MATTHIEU : 0623870169

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Les commentaires (32)

  1. Aucun probleme, nous l’attendons de pied ferme.

    Il sera nourri, logi et blanchi gracieusement.

    Les cellules sont tres confortables dans la prison
    de Fort-de-France

  2. Trop tard, la police a commencé à arrêter les Guadeloupéens !
    Ils ont besoin de main d’oeuvre gratuite pour couper la canne et décrocher les bananes.
    Les BEKES sont comme çà, plus tu leur en donne, plus ils en veulent et les flics pour eux, ils bossent gratos.

  3. Les Békés sont pour beaucoup des enfoirés c’est certain, mais n’oubliez pas l’ETAT surtout pas!!!

    L’Etat aujourd’hui laisse les Békés morfler ce qu’ils méritent certes pour la plupart (attention! Tous ne pratiquent pas l’eugénisme, d’ailleurs ceux qui aiment une personne de couleurs sont exclus de cette communauté!), mais le gouvernement a lui aussi une grande part de responsabilité et jusque là les Békés étaient bien utiles, aujourd’hui pour nos chers gouvernementeux à deux balles, il ne faut pas que cette révolte se propage (ce qui se passe) et encore moins qu’elle contamine la métropole!!!

    Bref, les békés enfoirés mais enfoirés d’Etat!

  4. Quand je dis eugénisme c’est un bien grand mot!

    En tout cas y a pas mal de dégénérés au sein des békés, ce serait bien de laisser les fachos se reproduire qu’entre eux….

  5. Manifeste pour les « produits » de haute nécessité

    « Au moment où le maître, le colonisateur proclament « il n’y a jamais eu de peuple ici » , le peuple qui manque est un devenir, il s’invente, dans les bidonvilles et les camps, ou bien dans les ghettos, dans de nouvelles conditions de lutte auxquelles un art nécessairement politique doit contribuer » Gilles Deleuze

    L’image-temps,« Cela ne peut signifier qu’une chose : non pas qu’il n’y a pas de route pour en sortir, mais que l’heure est venue d’abandonner toutes les vieilles routes. » Aimé Césaire (Lettre à Maurice Thorez)

    C’est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s’est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. Aucune de nos revendications n’est illégitime.
    Aucune n’est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu’elle représente, ni dans ce qu’elle implique en relation avec l’ensemble des autres revendications.
    Car la force de ce mouvement est d’avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu’alors s’était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle – à savoir les luttes jusqu’alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales…

    Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj – qui est d’allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé – est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d’ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l’on peut saisir l’impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.

    Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent, faillissent à lui porter des réponses décentes, se rapetissent et se condamnent.

    Dès lors, derrière le prosaïque du « pouvoir d’achat » ou du « panier de la ménagère » , se profile l’essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l’existence, à savoir : le poétique.

    Toute vie humaine un peu équilibrée s’articule entre, d’un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair : le prosaïque) ; et, de l’autre, l’aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d’honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d’amour, de temps libre affecté à l’accomplissement du grand désir intime (en clair : le poétique).

    Comme le propose Edgar Morin, le vivre-pour-vivre, tout comme le vivre-pour-soi n’ouvrent à aucune plénitude sans le donner-à-vivre à ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles et aux dépassements auxquels nous aspirons.

    La « hausse des prix » ou « la vie chère » ne sont pas de petits diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée, ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont les résultantes d’une dentition de système où règne le dogme du libéralisme économique.

    Ce dernier s’est emparé de la planète, il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous les imaginaires — non à une épuration ethnique, mais bien à une sorte « d’épuration éthique » (entendre : désenchantement, désacralisation, désymbolisation, déconstruction même) de tout le fait humain. Ce système a confiné nos existences dans des individuations égoïstes qui vous suppriment tout horizon et vous condamnent à deux misères profondes : être « consommateur » ou bien être « producteur » .

    Le consommateur ne travaillant que pour consommer ce que produit sa force de travail devenue marchandise ; et le producteur réduisant sa production à l’unique perspective de profits sans limites pour des consommations fantasmées sans limites. L’ensemble ouvre à cette socialisation anti-sociale, dont parlait André Gorz, et où l’économique devient ainsi sa propre finalité et déserte tout le reste.

    Alors, quand le « prosaïque » n’ouvre pas aux élévations du « poétique » , quand il devient sa propre finalité et se consume ainsi, nous avons tendance à croire que les aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces codes-barres que sont « le pouvoir d’achat » ou « le panier de la ménagère » . Et pire : nous finissons par penser que la gestion vertueuse des misères les plus intolérables relève d’une politique humaine ou progressiste. Il est donc urgent d’escorter les « produits de premières nécessités » , d’une autre catégorie de denrées ou de facteurs qui relèveraient résolument d’une « haute nécessité » .

    Par cette idée de « haute nécessité » , nous appelons à prendre conscience du poétique déjà en oeuvre dans un mouvement qui, au-delà du pouvoir d’achat, relève d’une exigence existentielle réelle, d’un appel très profond au plus noble de la vie.

    « Entrer en dignité sur la grande scène du monde »

    Alors que mettre dans ces « produits » de haute nécessité ?

    C’est tout ce qui constitue le coeur de notre souffrant désir de faire peuple et nation, d’entrer en dignité sur la grand-scène du monde, et qui ne se trouve pas aujourd’hui au centre des négociations en Martinique et en Guadeloupe, et bientôt sans doute en Guyane et à la Réunion.
    D’abord, il ne saurait y avoir d’avancées sociales qui se contenteraient d’elles-mêmes. Toute avancée sociale ne se réalise vraiment que dans une expérience politique qui tirerait les leçons structurantes de ce qui s’est passé.

    Ce mouvement a mis en exergue le tragique émiettement institutionnel de nos pays, et l’absence de pouvoir qui lui sert d’ossature. Le « déterminant » ou bien le « décisif » s’obtient par des voyages ou par le téléphone. La compétence n’arrive que par des émissaires. La désinvolture et le mépris rôdent à tous les étages. L’éloignement, l’aveuglement et la déformation président aux analyses.

    L’imbroglio des pseudos pouvoirs Région-Département-Préfet, tout comme cette chose qu’est l’association des maires, ont montré leur impuissance, même leur effondrement, quand une revendication massive et sérieuse surgit dans une entité culturelle historique identitaire humaine, distincte de celle de la métropole administrante, mais qui ne s’est jamais vue traitée comme telle.

    Les slogans et les demandes ont tout de suite sauté par-dessus nos « présidents locaux » pour s’en aller mander ailleurs. Hélas, tout victoire sociale qui s’obtiendrait ainsi (dans ce bond par-dessus nous-mêmes), et qui s’arrêterait là, renforcerait notre assimilation, donc conforterait notre inexistence au monde et nos pseudos pouvoirs.

    Ce mouvement se doit donc de fleurir en vision politique, laquelle devrait ouvrir à une force politique de renouvellement et de projection apte à nous faire accéder à la responsabilité de nous-mêmes par nous-mêmes et au pouvoir de nous-mêmes sur nous-mêmes. Et même si un tel pouvoir ne résoudrait vraiment aucun de ces problèmes, il nous permettrait à tout le moins de les aborder désormais en saine responsabilité, et donc de les traiter enfin plutôt que d’acquiescer aux soustraitances. La question békée et des ghettos qui germent ici où là, est une petite question qu’une responsabilité politique endogène peut régler.

    Celle de la répartition et de la protection de nos terres à tous points de vue aussi. Celle de l’accueil préférentiel de nos jeunes tout autant. Celle d’une autre Justice ou de la lutte contre les fléaux de la drogue en relève largement… Le déficit en responsabilité crée amertume, xénophobie, crainte de l’autre, confiance réduite en soi… La question de la responsabilité est donc de haute nécessité. C’est dans l’irresponsabilité collective que se nichent les blocages persistants dans les négociations actuelles. Et c’est dans la responsabilité que se trouve l’invention, la souplesse, la créativité, la nécessité de trouver des solutions endogènes praticables.

    C’est dans la responsabilité que l’échec ou l’impuissance devient un lieu d’expérience véritable et de maturation. C’est en responsabilité que l’on tend plus rapidement et plus positivement vers ce qui relève de l’essentiel, tant dans les luttes que dans les aspirations ou dans les analyses.
    Ensuite, il y a la haute nécessité de comprendre que le labyrinthe obscur et indémêlable des prix (marges, sous-marges, commissions occultes et profits indécents) est inscrit dans une logique de système libéral marchand, lequel s’est étendu à l’ensemble de la planète avec la force aveugle d’une religion.

    Ils sont aussi enchâssés dans une absurdité coloniale qui nous a détournés de notre manger-pays, de notre environnement proche et de nos réalités culturelles, pour nous livrer sans pantalon et sans jardins-bokay aux modes alimentaires européens. C’est comme si la France avait été formatée pour importer toute son alimentation et ses produits de grande nécessité depuis des milliers et des milliers de kilomètres. Négocier dans ce cadre colonial absurde avec l’insondable chaîne des opérateurs et des intermédiaires peut certes améliorer quelque souffrance dans l’immédiat ; mais l’illusoire bienfaisance de ces accords sera vite balayée par le principe du « Marché » et par tous ces mécanismes que créent un nuage de voracités, (donc de profitations nourries par « l’esprit colonial » et régulées par la distance) que les primes, gels, aménagements vertueux, réductions opportunistes, pianotements dérisoires de l’octroi de mer, ne sauraient endiguer.
    Il y a donc une haute nécessité à nous vivre caribéens dans nos imports-exports vitaux, à nous penser américain pour la satisfaction de nos nécessités, de notre autosuffisance énergétique et alimentaire. L’autre très haute nécessité est ensuite de s’inscrire dans une contestation radicale du capitalisme contemporain qui n’est pas une perversion mais bien la plénitude hystérique d’un dogme.

    La haute nécessité est de tenter tout de suite de jeter les bases d’une société non économique, où l’idée de développement à croissance continuelle serait écartée au profit de celle d’épanouissement ; où emploi, salaire, consommation et production serait des lieux de création de soi et de parachèvement de l’humain.

    Si le capitalisme (dans son principe très pur qui est la forme contemporaine) a créé ce Frankenstein consommateur qui se réduit à son panier de nécessités, il engendre aussi de bien lamentables « producteurs » — chefs d’entreprises, entrepreneurs, et autres socioprofessionnels ineptes ?– incapables de tressaillements en face d’un sursaut de souffrance et de l’impérieuse nécessité d’un autre imaginaire politique, économique, social et culturel. Et là, il n’existe pas de camps différents.

    Nous sommes tous victimes d’un système flou, globalisé, qu’il nous faut affronter ensemble. Ouvriers et petits patrons, consommateurs et producteurs, portent quelque part en eux, silencieuse mais bien irréductible, cette haute nécessité qu’il nous faut réveiller, à savoir : vivre la vie, et sa propre vie, dans l’élévation constante vers le plus noble et le plus exigeant, et donc vers le plus épanouissant. Ce qui revient à vivre sa vie, et la vie, dans toute l’ampleur du poétique.

    « C’est le début d’une équité qui doit se faire mondiale »

    On peut mettre la grande distribution à genoux en mangeant sain et autrement. On peut renvoyer la Sara et les compagnies pétrolières aux oubliettes, en rompant avec le tout automobile.
    On peut endiguer les agences de l’eau, leurs prix exorbitants, en considérant la moindre goutte sans attendre comme une denrée précieuse, à protéger partout, à utiliser comme on le ferait des dernières chiquetailles d’un trésor qui appartient à tous.
    On ne peut vaincre ni dépasser le prosaïque en demeurant dans la caverne du prosaïque, il faut ouvrir en poétique, en décroissance et en sobriété. Rien de ces institutions si arrogantes et puissantes aujourd’hui (banques, firmes transnationales, grandes surfaces, entrepreneurs de santé, téléphonie mobile…) ne sauraient ni ne pourraient y résister.

    Enfin, sur la question des salaires et de l’emploi. Là aussi il nous faut déterminer la haute nécessité.
    Le capitalisme contemporain réduit la part salariale à mesure qu’il augmente sa production et ses profits. Le chômage est une conséquence directe de la diminution de son besoin de main d’oeuvre. Quand il délocalise, ce n’est pas dans la recherche d’une main d’oeuvre abondante, mais dans le souci d’un effondrement plus accéléré de la part salariale. Toute déflation salariale dégage des profits qui vont de suite au grand jeu welto de la finance.

    Réclamer une augmentation de salaire conséquente n’est donc en rien illégitime : c’est le début d’une équité qui doit se faire mondiale.
    Quant à l’idée du « plein emploi » , elle nous a été clouée dans l’imaginaire par les nécessités du développement industriel et les épurations éthiques qui l’ont accompagnée. Le travail à l’origine était inscrit dans un système symbolique et sacré (d’ordre politique, culturel, personnel) qui en déterminait les ampleurs et le sens.

    Sous la régie capitaliste, il a perdu son sens créateur et sa vertu épanouissante à mesure qu’il devenait, au détriment de tout le reste, tout à la fois un simple « emploi » , et l’unique colonne vertébrale de nos semaines et de nos jours. Le travail a achevé de perdre toute signifiance quand, devenu lui-même une simple marchandise, il s’est mis à n’ouvrir qu’à la consommation.

    Nous sommes maintenant au fond du gouffre. Il nous faut donc réinstaller le travail au sein du poétique. Même acharné, même pénible, qu’il redevienne un lieu d’accomplissement, d’invention sociale et de construction de soi, ou alors qu’il en soit un outil secondaire parmi d’autres.

    Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du capitalisme. Même quand nous nous serons débarrassés du dogme marchand, les avancées technologiques (vouées à la sobriété et à la décroissance sélective) nous aiderons à transformer la valeur-travail en une sorte d’arc-en-ciel, allant du simple outil accessoire jusqu’à l’équation d’une activité à haute incandescence créatrice. Le plein emploi ne sera pas du prosaïque productiviste, mais il s’envisagera dans ce qu’il peut créer en socialisation, en autoproduction, en temps libre, en temps mort, en ce qu’il pourra permettre de solidarités, de partages, de soutiens aux plus démantelés, de revitalisations écologiques de notre environnement… Il s’envisagera en « tout ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue » .

    Il y aura du travail et des revenus de citoyenneté dans ce qui stimule, qui aide à rêver, qui mène à méditer ou qui ouvre aux délices de l’ennui, qui installe en musique, qui oriente en randonnée dans le pays des livres, des arts, du chant, de la philosophie, de l’étude ou de la consommation de haute nécessité qui ouvre à création — créa-consommation.

    « Ne pas réduire le Politique à la gestion des misères »

    En valeur poétique, il n’existe ni chômage ni plein emploi ni assistanat, mais autorégénération et autoréorganisation, mais du possible à l’infini pour tous les talents, toutes les aspirations. En valeur poétique, le PIB des sociétés économiques révèle sa brutalité.

    Voici ce premier panier que nous apportons à toutes les tables de négociations et à leurs prolongements : que le principe de gratuité soit posé pour tout ce qui permet un dégagement des chaînes, une amplification de l’imaginaire, une stimulation des facultés cognitives, une mise en créativité de tous, un déboulé sans manman de l’esprit. Que ce principe balise les chemins vers le livre, les contes, le théâtre, la musique, la danse, les arts visuels, l’artisanat, la culture et l’agriculture…
    Qu’il soit inscrit au porche des maternelles, des écoles, des lycées et collèges, des universités et de tous les lieux connaissance et de formation… Qu’il ouvre à des usages créateurs des technologies neuves et du cyberespace. Qu’il favorise tout ce qui permet d’entrer en Relation (rencontres, contacts, coopérations, interactions, errances qui orientent) avec les virtualités imprévisibles du Tout-Monde…

    C’est le gratuit en son principe qui permettra aux politiques sociales et culturelles publiques de déterminer l’ampleur des exceptions. C’est à partir de ce principe que nous devrons imaginer des échelles non marchandes allant du totalement gratuit à la participation réduite ou symbolique, du financement public au financement individuel et volontaire… C’est le gratuit en son principe qui devrait s’installer aux fondements de nos sociétés neuves et de nos solidarités imaginantes…

    Projetons nos imaginaires dans ces hautes nécessités jusqu’à ce que la force du Lyannaj ou bien du vivre-ensemble, ne soit plus un « panier de ménagère » , mais le souci démultiplié d’une plénitude de l’idée de l’humain. Imaginons ensemble un cadre politique de responsabilité pleine, dans des sociétés martiniquaise guadeloupéenne guyanaise réunionnaise nouvelles, prenant leur part souveraine aux luttes planétaires contre le capitalisme et pour un monde écologiquement nouveau.

    Profitons de cette conscience ouverte, à vif, pour que les négociations se nourrissent, prolongent et s’ouvrent comme une floraison dans une audience totale, sur ces nations qui sont les nôtres. An gwan lodyans qui ne craint ni ne déserte les grands frissons de l’utopie.

    Nous appelons donc à ces utopies où le Politique ne serait pas réduit à la gestion des misères inadmissibles ni à la régulation des sauvageries du « Marché » , mais où il retrouverait son essence au service de tout ce qui confère une âme au prosaïque en le dépassant ou en l’instrumentalisant de la manière la plus étroite.

    Nous appelons à une haute politique, à un art politique, qui installe l’individu, sa relation à l’Autre, au centre d’un projet commun où règne ce que la vie a de plus exigeant, de plus intense et de plus éclatant, et donc de plus sensible à la beauté.
    Ainsi, chers compatriotes, en nous débarrassant des archaïsmes coloniaux, de la dépendance et de l’assistanat, en nous inscrivant résolument dans l’épanouissement écologique de nos pays et du monde à venir, en contestant la violence économique et le système marchand, nous naîtrons au monde avec une visibilité levée du post-capitalisme et d’un rapport écologique global aux équilibres de la planète….

    Alors voici notre vision : Petits pays, soudain au coeur nouveau du monde, soudain immenses d’être les premiers exemples de sociétés post-capitalistes, capables de mettre en oeuvre un épanouissement humain qui s’inscrit dans l’horizontale plénitude du vivant….

  6. @MANSAN

    Merci pour ce texte magnifique et pour ta façon « poétique » ( ;) ) de t’exprimer, de tout coeur avec toi, de tout coeur je rêve que vôtre combat nous rejoigne ici en métropole car votre lutte comme tu le dis si bien concerne nous concerne tous et concerne l’humanité….

    Merci, ça fait chaud au coeur de lire quelqu’un qui croit en l’utopie ;)

  7. J’ai lancé des bouteilles à la mer auprès de mes connaissances guadeloupéennes pour l’accueil de Matthieu ..
    wait and see..

  8. bon courage et bonne chance à Matthieu !
    les gens de là-bas sont généreux! il va trouver gîte et couvert
    et rapportera un extra-reportage !

  9. C’est courageux et louable de sa part.
    Pas de connaisance malheureusement là-bas. Désolée.
    Mais il va y arriver, j’en suis sûre et j’attends son reportage avec impatience. Qu’on sache vraiment ce qui s’y passe vraiment… je lui fais confiance pour ça.

  10. @ falyt

    Non mais j’ai un cousin mi martiniquais et donc un tonton martiniquais et avant lui un autre tonton martiniquais, ma tante n’a d’yeux que pour eux!
    ;)

    Mais même si ce n »était pas le cas ça m’intéresse, beaucoup, beaucoup :)

    Je vous conseil de lire Raphael Confiant…

    Maintenant je ne connais pas tout, comme pour tout!

    Bonne soirée

  11. Vas y mon gars c’est la meilleure saison tu vas manger des langoustes et boire du ti punch quel sacrifice !

    28 dans l’air, 28 dans l’eau et 55 dans le rhum !

  12. Sarko doit être content : un mort en Guadeloupe… ça commence. Il voulait laisser pourrir la situation … il réussit.
    Lui qui est tjs partout pourquoi n’est-il pas allé là-bas?

    Il y a 42 ans , en mai 67, en Guadeloupe, les revendications syndicales se sont mêlées aux revendications politiques pour entraîner une série d’évènements souvent sanglants…

    … à Pointe à Pitre, le 26 mai 1967 lors d’une manifestation d’ouvriers du bâtiment en grève, l’ordre est donné de tirer sur les manifestants. Le lendemain, les lycéens pointoises révoltés descendent dans la rue exprimer leur soutien aux grévistes et leur colère aux représentants du pouvoir gaulliste. A nouveau, les forces de l’ordre tirent sur les contestataires. Aujourd’hui, le bilan de ces deux journées de répression n’est toujours pas connu précisément (de nombreuses familles ont inhumé secrètement leurs défunts et caché leurs blessés de peur des représailles). La version officielle donne le chiffre de « sept morts et certainement plus » ( ! ! !). Le nombre exact s’approcherait vraisemblablement de 85 victimes. …

    Un an après en France : Mai 1968

  13. Encore un message pour Matthieu reçu à Torapamavoa:

    raannemari a dit…

    J’ai reçu ce commentaire :
    Je suis certain que Matthieu sera reçu à bras ouverts par les amis du peuple Canal 10. Sans plaisanter, des solutions de montage peut-être dans les cyber-bases de Guadeloupe. Il y a quelques G5 qui y traînent dans la poussière. Il y a un cyber-point qui tourne très fort aux Abymes. Désolé de ne pas pouvoir vous donner de liens mais on trouve tout ça sur le web. Si Mathhieu passe à la Désirade il est bienvenu.

    18/2/09 11:59

  14. pour Matthieu, s’il n’est pas déjà parti:
    un petit coup de fil à  » allo la planète  » , une bouteille à la mer, et dès ce soir tu sauras où dormir .
    j’ai tellement envie de le voir ce reportage .!

  15. il est mort car les secours ne pouvaient franchir les barrages des manifestants et de plus on a tiré sur les secours ! le cannabis ou le rhum !

    dont shot the pianist !

  16. Bonjour Mathieu,

    je viens d’entendre ton intervention sur « allo la planète », je sais qu’actuellement tu es à Pointe à Pitre. je salut ton courage car tu prends beaucoup de risque si tu filmes certains évènements qui ne seront pas à l’avantage des militants purs et durs du LKP. ici la majorité des gens sont d’accord pour dénoncer les injustices comme partout mais nous sommes aussi nombreux à vouloir dénoncer les méthodes faschistes du LKP. ces personnes sont dangereuses, elles sont responsables des évènements violents qui secouent en ce moment la Guadeloupe avec la complicité des politiques et des médias qui n’ont pas vu les intentions racistes et violentes des millitants du LKP et de la plupart de leurs leader. la situation de tension extrème actuelle est vraiment ce qu’ils appellent de leurs voeux depuis le début ce souhait ils ont pu le contenir jusqu’à la semaine dernière car ils avaient le soutiens de la population mais avec le temps la situation risquant de leur échaper ils ont annoncé vendredi dernier un cyclone force 9 sur la Guadeloupe à partir de lundi et il est arrivé et j’ai bien peur qu’il ne soit pas encore au maximum de sa puissance. Je souhaite de tout mon coeur que tu puisse traverser cette nuit sans problèmes pour qu’enfin quelqu’un rapporte aussi notre version de la situation. depuis 3 semaines pour nous les masques sont tombés (nous n’étions pas du tout contre ce mouvement à son début) et nous souffrons d’assister impuissants à tous ces mensonges. En Métropole beaucoup pense que la révolution est en marche en Guadeloupe mais je soutiens que ce qui se passe ici est terrible. je revois Besansnot à la tête d’une manif en disant avec exaltation que la Guadeloupe montrait le chemin et j’ai peur. quand l’homme cessera t-il de voir les faits à travers les lunnettes des idéologies. je n’ai absolument aucune étiquette politique ou religieuse, je souffre de ne pas pouvoir dire ma souffrance. sur France inter tu as parlé que l’on pouvait te contacter par téléphone, je le souhaite: voici mon numéro au cas ou: 0590 88 71 83.
    merci pour ta démarche. si tu veux me rencontrer, si tu as des problèmes pour te loger ou de tout ordre n’hésite pas.

  17. Sois prudent, Matthieu…

    pas encore de réponse de mon côté..pour l’instant…
    les potes sont dans la rue, pas devant les ordinateurs !!!

  18. Gérard, « qui sème la misère récolte la colère » dit-on dans nos manifs..
    Là bas la misère est grande…
    Je ne connais pas bien les intentions du LKP , mais les violences arrivent inévitablement quand la colère est exacerbée par le mépris, l’indifférence et l’absence de considération.

    Je ne préconise pas la violence, qui est exponentielle…mais je peux en comprendre le processus.

    Le pire, c’est qu’elle donne des arguments à l’adversaire pour dénigrer le mouvement.

    De syndicaliste, on passera à l’étiquette « émeutier », »voyous » puis « terroriste » et le mouvement perdra en crédibilité.

    Il faut résister pour ne pas tomber dans le panneau…et garder son calme et sa détermination..
    ouais, facile à dire, devant mon ordinateur !

  19. @LTL: J’ai mis un lien en post-scriptum dans la section soutien du CLKP mais je me suis pas permis de leur évoquer la demande d’appui logistique directement par mail, c’est certainement une bonne idée question moyens mais à vous de voir si vous trouveriez pas ça trop « embedded ».

  20. Souhaitons que les bouteilles à la mer lançées par Mobensim et Aslan aboutissent !
    Courage et merci Mathieu!

  21. @ Mansan (6)
    Souvent je l’ai dit, toujours je le pense:

    « Par cette idée de « haute nécessité » , nous appelons à prendre conscience du poétique déjà en oeuvre dans un mouvement qui, au-delà du pouvoir d’achat, relève d’une exigence existentielle réelle, d’un appel très profond au plus noble de la vie »

    ……

    « Petits pays, soudain au coeur nouveau du monde, soudain immenses d’être les premiers exemples de sociétés post-capitalistes, capables de mettre en oeuvre un épanouissement humain qui s’inscrit dans l’horizontale plénitude du vivant…. »

    Oh! comme c’est si vrai!

    Merci.

  22. Plutôt que de jeter son « dévolu » et de nous »faire chier » dans notre région d’anjou …où bien pénard il ne risque pas grand chose et mêm que notre « chére municipalité » a « racolé » des fonctionnaires de la mairie pour qu’il n’y a aucun probléme avec notre « cher président il ferait mieux d’aller se jeter dans la bataille en Guadeloupe ……Et franchement je félicite tout l’outre mer pour leur action …..Chapeau et respect  » MESSieurs,Dames
    La société de l’outre -mer « 

  23. Merci de votre soutien mais aujourd’hui j’ai vraiment besoin de vous …. Ma camera vient de tomber en panne! Après 2 jours de tournage, elle ne repond plus! Je crois qu’elle n’apprecie pas l’humidité!
    Si vous connaissez du monde à Pointe à Pitre qui pourrait m’en prêter le temps de mon séjour , je suis preneur.
    Tenez moi vite au courant par téléphone au 06 23 87 01 69
    Merci beaucoup
    Bonne journée à tous

  24. Mathieu, je ne sais pas, mais peut-être une piste sur place… j’ai remarqué ds l’article intitulé « Banlieues d’outre-mer en feu » le post 9 de Deor dont le lien reporte à cette adresse:

    http://www.lemikadechaine.com/

    peut-être est-il basé à le Guadeloupe? où du moins aurait-il des adresses, des relais qui pourraient t’aider sur place,..

  25. bon Mathieu j’ai repéré ds l’article précédent (banlieues d’outre mer en feu) un post signé Déor (9) dont le lien menait à « le mika déchaîné »… un journal qui, me semble -t-il pourrait être basé à Pointe à pitre :

    http://www.lemikadechaine.com/

    à voir….