PLUS DE PAUVRETÉ ET DE DISCRIMINATIONS EN FRANCE

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Alors que la pauvreté ne diminue pas en France, le racisme social s’implante

Le pays compte près de 8 millions de pauvres. La promesse électorale du président d’une « réduction d’un tiers de la pauvreté » semble repoussée…aux calendes grecques. Dans ce contexte, les ONG constatent une montée d’une nouvelle forme de discrimination.

Nouveau constat d’échec de la politique menée et voulue par Nicolas Sarkozy: la pauvreté ne recule pas en France. Les derniers chiffres publiés par l’Insee indiquent que près de 8 millions de Français continuaient à vivre sous le seuil de pauvreté en 2008, un chiffre stable par rapport à 2007. Nicolas Sarkozy a pourtant fait de la lutte contre la pauvreté l’une des priorités de son quinquennat. Il s’est même engagé à l’abaisser d’un tiers au cours de la législature.

Fixé conventionnellement à 60 % du niveau de vie médian de la population, le seuil de pauvreté était de 949 euros par mois en 2008. Selon l’étude publiée par l’institut de statistiques, 13 % des Français vivaient sous ce seuil, soit 7,84 millions de personnes. «La pauvreté touche 30% des familles monoparentales», note l’Insee. Pour ces familles, «le plus souvent constituées d’une mère et de ses enfants», la proportion de pauvres est 2,3 fois plus forte que dans l’ensemble de la population et touche plus de 1,6 million de personnes.

Fortes inégalités de revenus

Parallèlement, l’institut de statistiques rapporte que 50% des Français gagnent moins de 1580 euros par mois. Le niveau de vie des 10% les plus modestes est inférieur à 877 euros par mois, tandis que celui des 10 % les plus aisés est 3,4 fois plus élevé à 2.962 euros par mois.

Autre signe du malaise social: le nombre de personnes surendettées en France ne cesse de croître. Deux ans après le début de la crise, le nombre de dossiers de surendettement déposés a crû de 20%, observait La Tribune en début de mois. Plus alarmant encore, le nombre de cas d’endettement grave envoyés vers la procédure de rétablissement personnel (PRP) – elle permet au juge d’effacer les dettes – a presque doublé. Et le profil des ménages surendettés n’a rien de rassurant. De plus en plus de personnes âgées sont concernées.

Montée du « racisme social »

Face à ces situations de grande précarité, l’ambiance générale n’est pas à la solidarité, bien au contraire. L’association ATD Quart Monde dénonce même l’existence d’un racisme social. L’ONG s’appuie sur de nombreux exemples pour justifier son propos. Des parents décrivent l’humiliation vécue par leurs enfants à l’école du fait d’être mal habillés et les injures proférés par le personnel des établissements à leurs encontre. L’exclusion et le rejet d’enfants au seul prétexte qu’ils sont pauvres sont légion. Suite à ce constat, ATD Quart Monde se mobilise et s’adresse à la Halde, pour que la grande pauvreté devienne un critère de discrimination reconnu et sanctionné, au même titre que l’origine, le sexe, le patronyme ou encore le handicap.

Mathilde Golla

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Les commentaires (9)

  1. L’exclusion des élèves par d’autres élèves sous prétextes qu’il ne sont pas fringués « comme il faut » n’est pas d’aujourd’hui. (Mais attention, je comprends bien que ce que dénonce ATD Quart Monde est plus « fort » que ça).

    Je crois qu’il y a une boulette au début du texte. Il est écrit « Nicolas Sarkozy a pourtant fait de la lutte contre la pauvreté l’une des priorités de son quinquennat », or, n’est-ce pas plutôt contre les pauvres, enfin, pour les riches, euh, je n’sais plus…

  2. ceusse qui croyaient que, comme pour le nuage de Tchernobyl, la France allait etre épargnée par la crise, eh bien ça ne fait que commencer ….. cry and tears !!

  3. Les français ont la mémoire courte.

    C’ était en 1981 !
    > Il faut avoir de la mémoire ….mais il est bien temps !!!

    > Extraits d’une lettre que Georges Marchais a adressé en 1981 au recteur de la mosquée de Paris qui venait de s’indigner de la destruction au bulldozer le 24 décembre 1980, veille de Noël, d’un foyer de 300 travailleurs maliens par Paul Mercieca alors maire communiste de Vitry : « Je vous le déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca. Plus généralement, j’approuve son refus de laisser s’accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé de travailleurs immigrés.En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur familles la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes.Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables.La cote d’alerte est atteinte. C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l’ important problème posé dans la vie locale française par l’immigration.Se trouvent entassés dans ce qu’ il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays.Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.Quand la concentration devient très importante (.), la crise du logement s’ aggrave, les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d’ aide sociale nécessaires pour les familles immigrés plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes « .
    > Signé :
    > Georges MARCHAIS , Secrétaire Général du PCF 1972/1994 ( et habitant de Champigny sur Marne )

  4. FAUT PAS REVER ce ne sont pas que les retraites qui sont en cause c’est un ras le bol général de l’ARROGANCE du pouvoir dans un pays avec 8 millions de pauvres : nous ne nous jetons même pas dans le combat, nous y sommes jetés ! DESOBEISSEZ ! RESISTEZ !
    Tôt ou tard les problèmes les plus réels et les plus importants de l’humanité vont se heurter à une limite que les collabos du système tentent de nous faire croire repoussée : l’alimentation des masses.

    Il suffit à présent de quelques catastrophes « naturelles » et autres « famines économiques » organisées tandis que la population du monde s’accroît, pour que la disette pousse en fin* les peuples dans les rues.

    Les législateurs et autres modèles de serviteurs du Verbe – qui contestent la permission que nous ne demandons pas de nous exprimer librement – auront à regretter les modèles qu’ils nous servent visant à en remontrer à Dieu.

    Nous sommes nombreux à être choqués par les méthodes injustes de ces êtres amoraux qui entendent nous gouverner en détail quand l’âme humaine est une chose si profonde.

    Qu’il soit bien compris par eux, expressément, qu’aucun de nous ne reculera en quelque circonstance que ce soit et que nous continuerons, jusqu’au jour béni où leur système s’effondrera, à nous livrer à une critique de leurs coupables et scandaleuses attitudes.

    Ces hyènes sont acharnées à ne voir émerger aucune vérité, aucune solution, aucune bonne action, sauf pendant les fêtes pour mieux tourner les talons le reste du temps.

    Ils nous combattent, sans rien comprendre hors de leur terrain connu, et nous sommes nous dans la forêt. A eux le terrain découvert qu’ils croient « sûr » ! A eux les angoisses de ne pas voir dans la forêt pendant que nous disposons d’un vaste horizon fait de recherche, d’espoir, de complicité, voir même d’amitié sincère en rapport avec la vie qui n’est pas exclusivement affaire de mots.

    Jamais ils ne reconnaissent leurs erreurs avant de s’être engagés dans d’autres, jamais l’amour humain ne leur sert à autre chose que de vouloir être aimé eux, jamais ils n’attribuent de qualité à Dieu sans s’en reconnaître l’évidence en eux-mêmes ; jamais ils ne sont satisfait de leurs longs discours que si nous ne posons « oui » à la fin de leurs erreurs, jamais la discussion n’est permise hors de leur église et leur façon de penser.

    Leur être est le bien, ne pas être eux c’est le non-être.

    Puisque le bien pour eux c’est être – alors que l’homme est en vérité constitué du bien ET du mal – alors nous sommes le mal !

    Et pourtant, nous possédons de l’être. Chaque jour pourtant nos rangs grossissent grâce à vos engagements.

    Tandis qu’ils clament que leur lumière est diminution de l’obscurité nous organisons la diminution de l’obscurité par la lumière !

    Car enfin qu’ils l’apprennent : le bien EST, possède de l’être et le mal en est dépourvu. Tout aussi réellement que leurs mouvements les épuisent en nous renforçant…

    Ils se vantent d’être appelés à seconder Dieu ? Vantons nous d’être des hommes !

    Telle est notre situation.

    Ils sont prêts à tout faire sauter ? Nous sommes prêts à sauter dans l’éternité.

    A vilain, vilain et demi.

    Pour finir bravo à vous TOUS que l’on prend pour des bêtes : au moins avez-vous en vous des figures autonomes mythologiques d’animaux secourables de contes et légendes en restant conscients de vos rêves ! vous êtes, vous, les Milton, Autre Visiteur et résistants de toutes sortes, les incarnations d’une réalité particulière : vous êtes le feu qui renverra aux enfers cerbère ; tels des dragons introspectifs universels, vous repousserez les limites diaboliques par lesquelles les faits observables de notre esclavage mental qui nous tiennent dans la nuit, seront réduits en cendre pour fertiliser le monde de demain.

    Sonnez du schofar pour faire tomber les murs des fantasmes illogiques et débiles de ces créateurs de réalités à la solde de l’exécrable, sonnez, car vous existez !

  5. je souhaite votre participation à notre 40eme conférence que AIDE Fédération organise le 10 décembre 2011 à Paris .
    Ayant pour thème: lutte contre les discrimination, 20 ans après
    , bilan et perspectifs
    A BIEN TÔT
    EL HAKKAOUI
    Président
    AIDE Fédération
    29 rue traversière 75012 Paris