DEPARDON PIÈGE LES JOURNALISTES A L’ÉLYSÉE

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Ce mercredi matin dans la cour de l’Elysée, le photographe et réalisateur Raymond Depardon tournait une séquence pour un prochain film. L’affaire a tourné court quand les journalistes ont découvert un micro HF caché afin de recueillir leurs conversations…

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En accord avec le service de presse, Raymond Depardon, qui tourne un film autobiographique sur sa vie et son oeuvre, avait obtenu l’autorisation de se placer face aux cameraman et photographes, placés comme d’habitude, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, derrière une barrière mobile. Son idée était de filmer les journalistes au travail, à la sortie du Conseil des Ministres.

Juste avant l’arrivée des ministres, le réalisateur, accompagné de sa productrice, s’est approché des journalistes pour leur expliquer la raison de sa présence. Ambiance mitigée, car certains ont déclaré qu’ils ne souhaitaient pas être filmés. L’affaire aurait pu en rester là, mais l’adrénaline est montée quand un journaliste a découvert un petit micro collé sur un des poteaux soutenant la barrière qui sépare les ministres et les journalistes. Depardon, qui se trouvait avec sa caméra à quelques mètres de ses confrères pouvait donc entendre et donc enregistrer les réflexions privées des photographes et cameraman. Quand on connaît la bonne ambiance et les blagues plus ou moins politiques ou potaches qui fusent habituellement de ce groupe de journalistes, on comprend que les intéressés n’aient pas apprécié qu’on les enregistre à leur insu! La moindre des choses, de la part du célèbre réalisateur aurait été de prévenir le groupe de journalistes de la présence du micro.

John Paul Lepers

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Les commentaires (10)

  1. Bien joué nul n’est plus à l’abri de l’espionite sauvage, politiques, flics et journalistes !

  2. Raymond, devenu artiste officiel, ne se regarde plus faire.
    Il suffit de voir son expo à la BNF, ou à la fin du parcours photographique, on est convié à se recueillir devant la chambre photographique qu’il a utilisé ( combien de photographes en utilisent une semblable et continuent à le faire….. ), ses cahiers de notes recueillis dans son camion sacré, camion qui l’a transporté dans sa quête courageuse au milieu de la France sauvage et dangereuse. Il ne manque plus que le pyjama qui l’a réchauffé pendant ses dures nuits solitaires.
    Intéressant de se rappeler qu’avant même le premier déclic, tout est vendu, prévendu, préexposé, préédité et financé, jusqu’au gasoil par les institutions culturelles de notre beau pays.
    De là, à la cour de l’Élysée….

  3. juste retour des choses : vous mettez des gens en mauvaises postures avec les « off »;vous voilà pour une fois marris.

  4. C’est John Paul Lepers qui dit : »La moindre des choses, de la part du célèbre réalisateur aurait été de prévenir le groupe de journalistes de la présence du micro. »
    J’ai envie de dire LOL LOL LOL
    LOL is all you need

  5. On ne peut peut pas condamner l’arrosé qui arrose l’arroseur. Ainsi il faudrait demander aux journalistes, férus de caméras cachées en tous genres, la permission de placer un micro ?
    Personnellement j’apprécie les caméras (ou micros) cachés car ils permettent de témoigner d’une réalité qui préfère se tapir dans l’ombre. Un bon coup de projecteur dans le noir n’a jamais fait de mal.

  6. On ne peut peut pas condamner l’arrosé qui arrose l’arroseur. Ainsi il faudrait demander aux journalistes, férus de caméras cachées en tous genres, la permission de placer un micro ?
    Personnellement j’apprécie les caméras (ou micros) cachés car ils permettent de témoigner d’une réalité qui préfère se tapir dans l’ombre. Un bon coup de projecteur dans le noir n’a jamais fait de mal.

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  7. Depardon a regard bienveillant sur le monde … cela dit est ce que ces journalistes en embuscades ont ils régis quand Pujadas et ses potes de CAPA ont utilisés cette meme méthode pour des sujets d’interet relatifs ( les coulisses de Voici…)
    les journalistes ne sont pas au dessus des autres putain le scoop!!
    bien joué Raymond!