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Accaparement des Terres : Bolloré nie Toujours

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Le journal Bastamag est mis en cause par le groupe de Vincent Bolloré pour diffamation. Dans le viseur : 9 passages d’un article de 2012 ( Bolloré, Crédit Agricole, Louis Dreyfus : ces groupes français, champions de l’accaparement des terres) mentionnant les activités du groupe français dans son exploitation agricole en Asie et en Afrique. Une plainte déboutée en avril 2016 par le Tribunal de grande instance de Paris, jugée en appel le 1er décembre à la Cour d’appel, qui rendra son verdict le 9 février 2017.

La bataille continue pour le journal Bastamag, mis en cause par la S.A Bolloré. Le groupe de l’industriel Vincent Bolloré avait porté plainte en diffamation en 2012 pour un article dénonçant l’accaparement des terres en Asie et en Afrique par une filiale du groupe, la Socfin. La plainte est déboutée en avril 2016 par le Tribunal jugeant « le sérieux de l’enquête », « le caractère d’intérêt général du sujet traité », « la prudence dans l’expression » et « l’impératif du débat démocratique » sur cette question de l’accaparement des terres. Mais Bolloré revient à la charge et fait appel, en même temps qu’il vise le groupe France Télévision pour un portrait enquête Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?

C’était alors la deuxième étape jeudi 1er décembre pour les journalistes de Bastamag mis en cause, Nadia Djabali, Agnès Rousseau et Yvan du Roy. La petite équipe s’y est rendue, fatiguée mais confiante, en même temps qu’appréhendant la violence des propos de l’avocat du groupe, Olivier Baratelli. « Ce n’est vraiment pas agréable de se retrouver sur le banc des accusés, et d’entendre dire qu’on est la honte du journalisme… », glisse Agnès Rousseau, en route pour le Palais de Justice.

C’était donc une bataille entre les journalistes de Bastamag qui affirment l’importance d’un tel sujet ainsi que le sérieux de leurs sources (des rapports d’ONG et de l’Onu), et Bolloré représenté par l’avocat classé parmi les 30 avocats les plus puissants de France qui dénonce « le travail mal fait », un « travail de cochon » et affirme que le groupe Bolloré « ne détient aucun hectare d’exploitation en Asie et en Afrique » et soutient que « Vincent Bolloré est quelqu’un de fantastique […], un mec bien », qui « jamais ne ferait ça ».

« Selon moi, l’objectif du groupe est d’intimider quiconque parle de ce que fait Bolloré en Afrique et en Asie », explique le journaliste et rédacteur en chef Yvan du Roy. Et ça marche, puisque « les rédactions avec les chefs les plus frileux n’en parlent pas, parce que tout le monde sait ce qui les attend… ». De l’argent (10 000 euros pour Bastamag sur un budget total de 350 000), et du temps. En plus d’une pression lorsque les médias (nombreux) appartiennent en partie à Bolloré (dont Bastamag ne fait bien sûr pas partie…)

Prochain rendez-vous : le verdict qui sera rendu le 9 février 2017.

Flore Viénot
Anna Guillerm

Des liens

A lire ou relire, l’enquête de Bastamag sur l’accaparement des terres en Asie et en Afrique

Le sujet réalisé lors du procès en première instance

 

 

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