VOTE DES ÉTRANGERS : LE SERPENT DE MER
Publié le | par La Rédac'
Eric Besson a ouvert la brèche, le PS y a trouvé « une manière de sortir de l’atmosphère malsaine qu’a institué le débat sur l’identité nationale ». (communiqué du PS, 14/01/10).
Le10 janvier, le ministre de l’immigration préconise « dans les dix ans à venir » le vote des étrangers aux élections locales. Deux jours plus tard, lors de ses voeux à la presse, Martine Aubry relance le débat. En quelques jours le PS ficèle une proposition de loi, et la dépose aujourd’hui.
L’idée est bientôt trentenaire puisqu’elle faisait partie des 110 propositions du candidat socialiste à l’élection présidentielle en 1981. En 1987, François Mitterrand cette fois président évoque à nouveau le sujet. Mais n’en fera rien. Viennent les velléités de Jospin en 1997, puis de Chirac en 2004.
L’avis de Nicolas Sarkozy sur la question est manifestement plus confus . En 1997 sa position est « sans ambiguïté », c’est non. En 2005, en visite à Calais, il annonce y être favorable. Finalement aujourd’hui la position du gouvernement « est très claire », c’est non, à nouveau. A une voix dissidente près : celle d’Eric Besson. Il l’a répété ce soir sur France 2, il est personnellement pour le vote des étrangers aux municipales.
Frédéric Lefèvre, porte-parole de l’UMP, affirmait hier que « les Français ne veulent pas entendre parler » d’une telle avancée. Mais il faut croire que les Français sont comme Nicolas Sarkozy, ils changent d’avis. Selon un sondage CSA publié dans Le Parisien, 55% de la population veut donner le droit de vote aux étrangers, pour les élections locales.
Alexandra Colineau
Les commentaires (1)
Deux pas en avant… trois pas en arrière…