OBAMA DÉÇOIT LA GAUCHE AMÉRICAINE

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VU DES USA

Dans cet article, paru initialement lundi 24 novembre sur le site américain Salon.com, reproduit et traduit avec l’autorisation du site, Mike Madden souligne les premières déceptions soulevées par les premiers choix de Barack Obama durant la période de transition : il a nommé beaucoup d’anciens responsables ou conseillers sous l’administration Clinton, et va même conserver le Secrétaire à la Défense de George W. Bush. Comme Obama était le premier à le reconnaître en 2006 dans son autobiographie, il est voué à décevoir les espoirs d’un certain nombre de personnes car les gens ont toujours projeté leurs idées sur lui. Mais sa volonté de changement, les objectifs précis qu’il donne aux uns et aux autres, le protègent encore.

Barack Obama, honeymoon killer?

(Barack Obama, briseur de lune de miel ?)

La clique des Clinton  dans son Cabinet, Lieberman pardonné,  les signes alarmants d’un centrisme – les progressistes ne sont malgré tout pas prêts à paniquer, pas encore.

Par Mike Madden.

Une des premières  choses que Barack Obama a faite après sa victoire il y a maintenant deux semaines a été de mettre à la tète de la Maison Blanche un vieux routier de la politique. Ensuite, il a sauvé Joe Lieberman. Il a alors rencontré John McCain, et proposé à Hillary Clinton le Secrétariat d’Etat. Pour donner bonne mesure, il s’est aussi interrogé sur le maintien du Secrétaire à la Défense de George W. Bush Robert Gates, au Pentagone.
C’est donc lui celui que les Républicains traitaient de socialiste, voire de marxiste, et auquel  le National Journal a donné le titre de membre le plus libéral du Sénat ? Les conseillers de McCain disaient le soir de l’élection que leurs sondages montraient que 60% des Américains croyaient Obama libéral (et ils sont nombreux a avoir voté pour lui malgré cela). Deux semaines de transition plus tard, ce nombre devrait avoir déjà rapidement chuté.

Joe Lieberman, sénateur du Connecticut et président de la commission des affaires étrangères au Sénat, en compagnie de Barack Obama et John McCain. (Crédits : MSNBC)

En fait, avec ces nominations, et ce que l’on peut présager de sa politique étrangère, il y a de sourds échos de la dernière administration démocrate, et aussi de cette dame qu’il a battue lors des primaires, celle que les netroots, les groupes d’action par internet n’aimaient pas beaucoup. Il y a certainement des supporters d’Obama qui sont rendus nerveux par les présages de l’administration Obama.  « La liste [des déceptions] devient affreusement longue », écrit le blogueur bmaz sur Firedoglake. « Presque aussi longue que le bras qu’Obama a utilisé pour prendre notre argent et se servir de nos efforts pour le faire élire. Tout ce que nous avons vu est le petit bras qu’il a utilisé pour nous donner un coup de point en plein visage(…) » Chris Bowers, du site Open Left, écrit qu’il se sent « incroyablement frustre… Pourquoi n’y a-t-il pas un seul conseiller de gauche dans le cabinet d’Obama ? » Même Pat Buchanan –qui n’est pas exactement la personne la plus libérale au monde – pense apparemment  qu’Obama a besoin de donner un os à ronger aux progressistes après le début de la transition.
«Je suis ainsi voué à décevoir quelques personnes, si ce n’est toutes. »

Mais jusqu’à présent l’administration Obama  prend une forme plus ou moins identique à celle qu’Obama avait annoncée, entre la rhétorique de l’«espoir »  et du  «changement » : pragmatique, recherchant le consensus, et cherchant à obtenir des résultats. Ce n’est cependant pas ce que beaucoup de démocrates veulent qu’il fasse. Obama était voué à décevoir ses supporters ; voyez la transition comme feuille de route sur la façon dont les choses vont se passer. Et sachez que ce ne sera pas une surprise pour le président-élu non plus ; en 2006, dans L’Audace d’Espérer, il écrivait que les gens tendent à projeter leurs propres idées » sur lui, et reconnaissait ce qui pourrait arriver comme conséquence : «Je suis ainsi voué à décevoir quelques personnes, si ce n’est toutes. »
« Ca a été la caractéristique de son parcours historiquement – la gauche tombe amoureuse de lui grâce à ses talents oratoires et, je pense, son sens de la mission d’aider les gens qui ont eu moins de chance que lui », dit son biographe David Mendell. « Mais il a légiféré vers le centre, et quand il se lance dans une campagne pour une élection générale, il tend à aller encore plus dans cette direction. Il va irriter les gens des deux bords –sauf que la droite s’attend à ce qu’il soit un démocrate, et l’extrême-gauche voudrait le compter parmi les siens. Et il a régulièrement déçu l’extrême-gauche. »


Par exemple, la différence d’opinion la plus importante entre le président-élu et ses supporters est sans doute le sort de Joe Lieberman (Note du Traducteur : colistier d’Al Gore en 2000, il a quitté depuis le Parti Démocrate pour devenir indépendant et soutenir John McCain tout en restant affilié démocrate. De nombreux sénateurs voulaient que lui soit retiré la présidence de la commission des affaires étrangères, en vain car Barack Obama a pris sa défense, comme il l’avait fait en 2006 contre le parti, cette fois par calcul politique : l’objectif actuel est d’atteindre la super-majorité de 60 sénateurs. Il fallait donc le garder comme allié). Il a échappé à une sanction grâce à l’échec des démocrates qui voulaient le sanctionner, alors que les sénateurs démocrates auraient certainement été plus durs avec le sénateur du Connecticut si Obama n’était pas intervenu en sa faveur. Harry Reid, à la place, est devenu l’homme à abattre à cause du soutien qu’il a donné à Lieberman. C’est ou la preuve du déni d’une partie des fans d’Obama, ou le signe, chez les libéraux, qu’Obama a plus à perdre que Harry Reid. Le blogueur et auteur (et contributeur à Salon) David Sirota blâme les vieilles habitudes démocrates, et non Obama, pour le sauvetage de Joe Lieberman. « La direction démocrate [au Capitole] a décidé que la façon dont elle va gouverner va être essentiellement dirigée contre son propre parti ». « Je ne pense pas en fait qu’Obama a fait cela dans les postures politiques qu’il a prises depuis son élection. Il est possible que les leaders du Congrès craignent en fait qu’Obama aura une pratique législative plus agressive que la leur. »

Mais la critique la plus tenace parmi les critiques internes au parti est le long fond de clintonisme qui se manifeste à travers les nominations. Ils peuvent rejeter sur Harry Reid le sauvetage de Lieberman, mais ils ne peuvent pas réécrire les CV de personnes comme Rahm Emmanuel.
Le Comité National Républicain a envoyé aux journalistes des rafales de courriels de recherche sur le passé de chaque membre potentiel de son Cabinet, soulignant combien sont issus de Washington et en lien avec l’administration Clinton ou d’autres parties de  l’establishment.
« Nous aurions pu avoir une administration saupoudrée de quelques proches des Clinton, cela aurait été bien », dit Robert Kuttner, co-rédacteur de American Prospect et membre distingué de Demos, un think tank libéral (et un ancien critique des politiques économiques du centre de Bill Clinton). « Mais quand autant de personnes haut placées sont des vétérans, et qu’il promeut le changement, vous devez lui dire « Attends, il y a un problème. » » Les Républicains espèrent pouvoir exploiter toute distance entre Obama et ses supporters – le Comité National Républicain a envoyé aux journalistes des rafales de courriels de recherche sur le passé de chaque membre potentiel de son Cabinet, soulignant combien sont issus de Washington et en lien avec l’administration Clinton ou d’autres parties de  l’establishment.
La liste de la clique des Clinton durant la période de transition commence avec Hillary Clinton, que l’on dit future Secrétaire d’Etat, puis Emanuel, le futur Secrétaire Général de la Maison Blanche, le co-directeur de l’équipe de transition (et Secrétaire Générale de Bill Clinton à la Maison Blanche), John Podesta et plein d’autres conseillers. Eric Holder, qui aurait été nommé Ministre de la Justice par Obama, était le numéro 2 au Ministère de la Justice sous Clinton. Le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, qui sera sans doute nommé au Secrétariat au Commerce,  a eu plusieurs postes sous l’administration Clinton (bien qu’il ait soutenu Obama après d’être retiré de la course à la présidence). Le Secrétaire au trésor de Bill Clinton, Lawrence Summers, sera conseiller économique à la Maison Blanche et a presque retrouvé son ancien poste –ce qui a vivement inquiété les progressistes. « Nommer quelqu’un qui nous a mis dans ce pétrin avec ses idées est vraiment une mauvaise idée », dit Robert Borosage, co-directeur de la Campagne pour le Futur de l’Amérique. (Le directeur de la Réserve Fédérale de New York sera nommé Secrétaire au Trésor ; il a travaille dans le passe avec une grande partie de  l’équipe économique de l’ère Clinton.)

Des activistes anti-guerre se demandent aussi ce qui est arrive a l’Obama qui a remporte les primaires de l’Iowa parce qu’il s’opposait a la guerre. « Obama a toujours utilise a son avantage le fait qu’il n’a pas soutenu la guerre en Irak en premier lieu, et c’était un argument-clef utilisé pour discréditer Hillary Clinton, et quelque chose qu’il a été capable de revendre à son bénéfice », dit Kelly Dougherty, directeur exécutif des Vétérans de l’Irak Contre la Guerre. « Les gens ont mis tout leur espoir en l’élection d’Obama –les raisons étaient en fait plus profondes.  Ils ne voulaient pas simplement qu’il soit élu, ils veulent voir un vrai changement. » Ajoutez Clinton, au Secrétariat d’Etat, et le vice-président élu Joe Biden, et Obama tire ses conseils politiques et militaires de personnes qui ont soutenu la guerre en Irak. Et il y a aussi ceux que la rumeur dit considérés pour certains postes et qui sont haïs à gauche encore plus qu’Hillary Clinton. Si le Secrétaire à la Défense de Bush, Robert Gates, reste en place, comment cela sera-t-il perçu par la base ? Et John Brennan, qui a travaillé à la CIA plus tôt dans l’administration Bush et qui, selon les rumeurs, serait préféré par Obama pour un poste élevé dans les renseignements (ou à la CIA ou responsable des renseignements intérieurs) ? La rumeur de Brennan divise déjà à cause de son support de la torture.

Robert Gates, actuel Secrétaire à la Défense de George W. Bush et qui restera en fonction sous la présidence de Barack Obama. Crédits : Time.com

Cependant, même si les critiques sont féroces au sujet de quelques choix d’Obama, il n’a pas beaucoup de choix si ce n’est de se tourner vers d’anciens conseillers de Clinton ; il n’y a pas beaucoup de démocrates qui sont prêts à prendre des postes nécessitant une expérience relativement grande qui n’ont pas travaillé pour Clinton.
« Je n’ai pas été surpris qu’il ait choisi des stars issues du banc de Clinton, parce que c’est le seul banc que nous avons », dit Borosage, qui –en dehors du retour de Summers à un rôle national-, approuve assez la direction qui a été prise par la transition jusqu’à présent. « Beaucoup de ces nominations me frappent car elles sont excellentes, dans le sens ou ce sont des personnes sérieuses qui vont essayer d’obtenir des résultats. »
Cela semble être  la principale motivation de  l’équipe de transition. Chaque déclaration publique d’Obama, Podesta et Emanuel ont mis en avant le désir d’agir dès le premier jour, le 20 janvier. Les progressistes ont beau ne pas aimer certains des noms qu’Obama place dans ces postes, mais ils aiment toujours les objectifs qu’il leur a assignés. En travaillant à Chicago, les conseillers d’Obama n’ont jamais passé autant de temps durant la campagne pour savoir ce que les démocrates de Washington pensaient de leur stratégie, et jusqu’à présent, l’équipe de transition semble avoir une approche similaire. Emanuel, après avoir rencontre les sénateurs républicains jeudi, a paru encore plus bipartisan et magnanime qu’il ne l’a été jusqu’à présent.  « Les défis auxquels fait face ce pays sont immenses », a-t-il dit aux journalistes. « Les problèmes auxquels nous faisons face sont d’une très grande ampleur. Il  y a assez de place et de bonne volonté pour des idées venant des deux partis pour relever ces défis. »
Les conseillers d’Obama se sont mis d’accord sur un message répété aux supporters qui n’aiment pas les nominations qu’il fait : « Obama est aux commandes –du calme. » « Les gens ont besoin de comprendre une chose », a dit son conseiller David Axelrod à ABC NEWS cette semaine : « Il y a une personne qui sera à la tête de la politique étrangère américaine, et il y a une personne qui sera à la tête de la politique économique américaine. Et c’est Barack Obama. »

David Axelrod et Barack Obama. Crédits : New York Times

Jusqu’à présent, le degré de mécontentement est assez faible pour que l’équipe d’Obama ne s’en inquiète pas ; même Kuttner a dit que ceux de  la clique des Clinton  qui auraient pu se faire remarquer (comme Holder, ou le futur conseiller à la Maison Blanche Greg Craig) ont soutenu Obama durant la campagne primaire, ce qui représente un clair changement. Au Capitole, les démocrates disent qu’ils sont pour la plupart impressionnés par la transition jusqu’à présent –il n’y a eu aucun désaccord interne, et les fuites des noms semble être délibérée, tandis que personne n’entend se plaindre ceux qui n’ont pas été nommés. L’éloignement des lobbyistes par Obama  pendant la transition signifie qu’énormément d’équipes s’occupent de mettre en place la nouvelle administration, ce qui est un moyen de rassurer les législateurs, et de nombreux groupes d’intérêts progressistes étaient déjà en  contact avec ceux qui travaillent jour après jour à la transition.
Néanmoins, si l’année prochaine la Maison Blanche propose quelque chose qui irrite vraiment les activistes libéraux, personne ne pourra dire qu’il était surpris. C’est une chose de construire une coalition avec les progressistes et de s’emparer de la Maison Blanche alors que l’occupant actuel connaît des records d’impopularité. Comme Obama et ses supporters le découvrent déjà, c’est une toute autre chose de gouverner.

Article de Mike Madden (Salon.com), traduit par Nicolas Condom (LaTéléLibre.fr)


Article original : http://www.salon.com/news/feature/2008/11/24/obama/index1.html

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Les commentaires (25)

  1. Excellent article qui dans l’esprit s’apparente à « Courrier International ». Compte tenu des problèmes immenses qui frappent les Etats-Unis à l’heure actuelle, et du manque d’expérience d’Obama à ce niveau de responsabilité, il n’avait pas trop le choix que de s’encadrer de vieux routards. Même pour cette équipe, la tâche va être ardue, tant l’héritage laissé par Bush est catastrophique, qu’il s’agisse du délabrement économique du pays ou de la politique étrangère menée ces 10 dernières années. Quand on pense à nos dirigeants RPR-UMP qui n’ont cessé d’attribuer leur faillite personnelle à gérer l’état au compte de l’héritage des socialistes, que devrait dire Obama. Mais de l’autre côté de l’atlantique, on est plus dans le here and now, dans le pragmatisme et davantage tourné vers le futur que de toujours chercher des excuses en invoquant le passé. Ce sera difficile, mais Obama n’a pas d’autres alternatives que de réussir, et en rassurant les leviers economico-financiers par ces nominations, il pourra sans doute compter sur eux, contrairement à ce qu’ont fait les barons de l’industrie et de la finance au lendemain de la victoire de la gauche en 1981, et qui n’ont qu’une seule préoccupation: planquer l’oseille et saper le gouvement socialo-communiste.

  2. Il peut pas essayer l’ouverture?? c’est tabou..

    il faut rester avec des gens de son camps et surtout pas aller discuter avec ceux qui pensent pas comme nous.. dès fois qu’ils aurait aussi de bonnes idées..

    moi qui croyait que la télé libre pronait la tolérence et l’ouverture d’esprit..!

  3. Arno, je ne comprends pas ta dernière phrase. Il s’agit de la traduction d’un article paru en américain le 24/11 sur Salon.com (voir au début). Je ne vois pas en quoi la télélibre se montre intolérante et fait preuve d’étroitesse d’esprit.

  4. salut Cazo,
    je reconnais que me derniere phrase est un peu exagéré.. comme l’est le titre de cet article: « OBAMA DÉÇOIT LA GAUCHE AMÉRICAINE ». Ils auraient pu dire, certains gauchistes américains sont décus des choix d’obama, ils regrettent l’ouverture.. mais le titre est un peu trop direct à mon gout.. il est pas encore en poste qu’il decoit deja.. j’aimerai bien qu’on lui laisse un peu de temps

    et sinon, je trouvais JP Lepers un peu plus interessant il y a kke années.. je trouve qu’il a un peu perdu en objectivité, deja avant la télélibre, mais c’est qu’un avis personnel..

  5. La gauche américaine est plus active que la « gauche » française (c’est pas trop difficile, faut avouer!!). Tu as raison, Obama ne déçoit pour l’instant que par ses nominations… il décevra certainement encore durant les premiers temps de son mandat car il suscite trop d’espoir, chez eux comme ailleurs dans le monde. Et comme le dit l’adage « il n’y a que les amis qui déçoivent, car on attend rien des autres ».
    Pour ce qui de JPL, je ne trouve pas qu’il ai changé, il continue à faire du bon boulot, mais il n’a plus les moyens de canal pour faire des reportages d’investigation comme avant. J’espère que ça va viendre, parce qu’à canal, franchement, on est loin d’avoir à présent des sujets polémistes, surtout quand ça concerne le microcosme français… tant qu’il s’agit de parler de sujets externes, ils restent mordants, mais dès que le sujet devient glissant, ils mettent des moufles et liment leurs dents. Malheureusement, petit à petit, on va vers une autocensure de plus en plus manifeste. Tiens, je vais jouer à l’euromillion, et si je décroche le jackpot, j’en filerai un bon paquet à la télélibre (OK, je prends pas trop de risques, mais si jamais ça arrive, je tiendrai parole!!).

  6. D’accord dans l’ensemble avec cazo au point 2. Sur le point 7 difficile de comparer les « gauches ». Leur seul point commun est de vouloir redistribuer intensément les richesses et savoir-faire. Mais l’idée que l’on s’en fait est fortement variable d’un pays (ou d’une culture) à l’autre. En ce qui concerne les affaires concrètes du moment je pense qu’Obama est obligé de se servir de certains maîtres de l’ancien régime pour promouvoir les nouveaux d’ici deux ou trois ans. Ils les garde dans sa manche pour ne pas les griller prématurément. Il doit prévoir pour huit années.

  7. Tout à faitd’accord avec ton analyse, jécoute. Il faut dire que les possibilités d’obtenir un gain de cause par la voix judiciaire aux Etats-Unis, que ce soit vis à vis des barons de l’industrie comme vis à vis de l’Etat sont manifestes là bas, alors qu’ici, c’est quasi impossible.

  8. et puis il l’a bien dit, le changement, il vient de lui..
    donc ya plus qu’a lui faire confiance..

    et quand un truc va mal, faire tout le contraire c’est pas forcement un signe de grande sagesse…

  9. La sagesse commence au moment où il faut se protéger soi-même. N’oublie pas Arno qu’il y a de fortes probabilités pour qu’il paye de sa vie son aventure présidentielle.

  10. Obama vise l’unité entre les peuples et entre les hommes, c’est le seul avenir possible, et il le sait . ll veut dépasser les clivages politiques qui ruinent notre monde depuis si longtemps . Il faut voir plus loin que de simples stratégies politiques . Chaque homme a des capacités propres à exploiter, y compris les capitalistes et ce n’est pas un problème à partir du moment où ils mettent leurs compétences au service de tous . C’est une question de mentalité, d’esprit de solidarité . Les gens de droite sont des égoïstes en général, mais rien ne prouve qu’ils ne peuvent comprendre et se changer . Je pense que le projet d’Obama va dans ce sens .
    Tout homme évolue, c’est la loi de notre humanité . Les uns rapidement, d’autres plus lentement, selon les volontés et les sensibilités . Mais tous sont obligés de changer car personne n’est épargné ou ne sera épargné par les circonstances . Si le monde est en pleine mutation, tous les hommes le sont aussi, forcément .

  11. marie cristine c est beau mais c est con desole.
    je ne pense pas qu obama vise l unite entre les peuples.
    et ses soutiens encore moins.
    faut pas etre naif non plus!!!!

  12. encore plus con.
    ont en reparleras dans 10/15 millions de chomeurs quand le big 3 auras et les banques de recouvrements aurons eclates.
    mc cain est un con mais obama ne couperas pas les c….lles aux vrais tenants de la misere.
    la misere ca paye.

  13. Si Luther King avait été élu, on lui aurait reproché de vouloir réconcilier les blancs avec les noirs . Il voyait 40 ans en avant et préparait le terrain . Obama voit peut-être une vie après les partis qui divisent le monde en deux . Coupé en deux, le coeur saigne .
    La gauche ne dominera jamais le monde, c’est une illusion . Où sont les vrais naïfs ?
    Qu’on le veuille ou non, la vie est faite de gens qu’on aime et de gens qu’on n’aime pas, il faut faire avec . Ou alors on reprend la guillotine .
    Une seule solution : changer la mentalité égoïste de la droite, mais aussi le comportement de la gauche . Parfois on dirait des enfants gâtés dans un magasin de jouets .

  14. eh bien bonne nuit .
    2009 va etre dur pour toi,un conseil .isole toi .
    ca va faire tres mal.tres tres mal.et c est pas des emplois a 3 dollars (obama)qui vont nous sauvez.
    en ce moment meme ils se sucrent,et toi tu me parle d humanitee.
    et y a plus de jouets dans le magasins.comme je te dit attends juste un peu !
    fevrier seras saignant pour les geus.

  15. Pas la peine de me menacer ! Je ne suis pas ton ennemie, et la terre entière n’est pas ton ennemie . C’est toi qui t’isoles dans ta rage !
    Nous sommes en crise, une crise grave . Je me prépare déjà . Je me restreins et je m’attends à me restreindre encore plus .
    Mais ça ne me fait pas oublier que l’humanité existe . C’est même elle qui nous sortira du désastre (comme à chaque fois) .
    La colère rend aveugle et stérilise le mental . Les autres en profitent et « se sucrent » . La droite est très rusée, la gauche n’a pas encore trouvé les bonnes méthodes .

  16. Effectivement Vecchia, les milieux financiers pronostiquent un vrai crack pour février 2009, et c’est sûr que ce sont les petits qui vont morfler. Pendant la crise, les affaires continuent, les businessmen se gavent à fond, il y en a même un qui a dit : » j’ai l’impression de rentrer dans une confiserie où tous les bonbons sont gratuits », c’est pour dire… D’ailleurs, pour en s’en apercevoir, il suffit de constater qu’avant chaque réunion inter-gouvernementales visant à établir des mesures pour compenser la crise, les bourses ont plongé, histoire d’obliger les états à mettre encore plus la main dans la poche des citoyens pour renflouer celle des banques, et donc celle de leurs actionnaires. La réserve fédérale américaine venait à peine de débloquer 10 milliards USD, que les banques annonçaient l’octroi de 7 milliards USD de prime pour la fin d’année aux actionnaires. Ceci dit, on ne peut qu’espérer que les choses évoluent dans le sens de Marie-Christine, mais si chaque fois que la gauche a tendu la main à la droite, elle s’est fait mordre et chier dans les bottes. Pour ma part, je crois qu’il va falloir être un peu plus dur, moins résigné et plus agressif, sinon on va se faire bouffer tout cru sur l’autel du grand capital.

  17. Et voila ce qu’une partie de la presse Européenne pense du futur cabinet d’Obama et notamment sa décision de nommer Hillary Clinton au poste de secrétaire d’Etat :

    To Ethnos – Grèce :
    Le quotidien To Ethnos estime qu’Obama a déjà déçu les citoyens américains : « Les 60 millions d’Américains qui ont voté pour Obama n’auraient jamais imaginé même dans leurs pires cauchemars que celui-ci ignorerait autant leur demande de changement. … Obama a fait un compromis et a tout cédé aux représentants de l’establishment. Il n’y a pas un seul démocrate progressiste dans son gouvernement ! C’est la première fois qu’un président américain déçoit aussi fortement ses électeurs avant même d’entrer en fonction. La vision du changement … est morte dans l’œuf. Nous avons affaire à un président de façade qui a été élu pour les relations publiques de l’Amérique et avec un seul objectif : améliorer l’image des Etats-Unis dans le monde. C’est ce qu’il fait, sans apporter de changement politique. »

    Dnevnik – Slovénie
    La décision de nommer Hillary Clinton au poste de secrétaire d’Etat est selon le quotidien Dnevnik « l’expression de son grand courage politique et de son assurance qui frise parfois la naïveté. Au cours de la première année de son mandat, Obama va naturellement devoir surtout s’occuper de la résolution de la crise économique. C’est pour cette raison que la nomination d’une personne d’autorité à la tête du département d’Etat est tout à son avantage… Obama est de toute évidence convaincu qu’il a obtenu d’Hillary Clinton suffisamment de garanties à la table des négociations pour être en droit de penser qu’elle subordonnera ses ambitions aux siennes. Mais en choisissant Clinton, Obama a hérité de deux secrétaires d’Etat dans le lot, car ce dernier comprenait également l’ancien président Bill Clinton. … D’autre part, Obama a également un troisième secrétaire d’Etat, le vice-président Joe Biden, à qui il a promis un rôle influent au sein du gouvernement. … Cela peut se révéler positif mais aussi composer les ingrédients d’une catastrophe au cas où Obama ne parviendrait pas à dompter les égos des membres de son équipe chargée de la politique extérieure. »

    De Volkskrant – Pays-BasLe quotidien De Volkskrant estime qu’il est un peu précipité de dire que le changement promis n’aura pas lieu même si Obama semble, à première vue, afficher une certaine continuité : « Face aux nombreuses attaques au sujet de son supposé manque d’expérience, il n’est pas étonnant qu’Obama préfère jouer la carte de la sécurité avec la composition de son gouvernement. Mener une campagne électorale est en outre toute autre chose que gouverner. La continuité l’emporte presque toujours sur le changement. Les intérêts des Etats-Unis dans le monde ne vont pas changer immédiatement après l’entrée en fonctions d’Obama mais, en revanche, le changement aura lieu dans l’art et la manière de gouverner du nouveau président. Obama l’a confirmé lorsqu’il a souligné, lors de la présentation de son équipe en charge de la politique extérieure, qu’il voulait entretenir le pouvoir militaire de l’Amérique mais, qu’il veut aussi parallèlement accorder une place plus importante à la diplomatie et la collaboration internationale en tant qu’instruments de la politique extérieure. Plus de pouvoir doux et moins de pouvoir fort. C’est un changement qui est plus que bienvenu.

    Kaleva – Finlande
    Le quotidien Kalevala salue la décision d’Obama de nommer Hillary Clinton à la tête du département d’Etat américain. « Obama a eu le courage de confier un poste clé à celle qui a été sa dernière rivale au Parti démocrate sur le chemin des présidentielles – une candidate qui a vécu il y a huit ans à la Maison-Blanche en tant qu’épouse de l’ancien président. … Cette décision d’Obama, comme d’autres précédemment, démontrent son exceptionnelle confiance en soi et son courage, y compris celui de prendre des risques. Il forme volontairement son cabinet avec des personnes qui ont à la fois un talent et une indépendance évidents. … Cela montre un style de gouvernement politique fort et déterminé. Cela ne doit pas nous faire oublier que le gouvernement d’Obama n’a pas encore été un seul jour en fonction. Il est en effet impossible de savoir ce qu’apportera la réalité. … Depuis 1996, les Etats-Unis ont nommé trois femmes à la tête du Département d’Etat – Madeleine Albright, [Condoleezza] Rice et [aujourd’hui] Clinton. La parité est davantage une règle qu’une exception. En cela, le rôle de la femme sur le plan de la politique mondiale a été sensiblement augmenté. »

    Irish Independent – Irlande
    Le quotidien Irish Independent commente la nomination d’Hillary Clinton au poste de secrétaire d’Etat : « Les mariages de raison se révèlent souvent une réussite. Il n’y a aucun doute quant à l’aptitude de Clinton pour ce poste. Cette nomination n’est pas un signe de faiblesse mais démontre l’étendue du réseau d’Obama et la force de son intelligence. Il doit cependant toujours avoir quelques réserves. Sa réconciliation avec la famille Clinton a toujours semblé fragile. [L’ancien président américain] Bill Clinton s’est prononcé en sa faveur relativement tard au cours de la campagne électorale présidentielle. Aujourd’hui, le futur président insiste pour obtenir la liste des donateurs de la bibliothèque et des organisations caritatives de l’ancien président. La possibilité qu’il y ait une gêne est trop évidente. Mais sa décision est claire : confier un poste de cette envergure et de ce prestige à Madame Clinton comporte un risque qui vaut la peine d’être couru. Cela renforcera son administration et lui permettra d’avoir l’air magnanime. »

  18. merci marie cristine merci cazo merci zed.
    comme dit cazo va falloire se bouges le cul.
    ca va vraiment faire mal .
    les 68 a cote c etais les enfants dans le magasins de jouets .
    mais nous ca va vraiment etre la m….
    ont bouffes nos RTT encore 2 mois et apres ?
    des milliers de personnes achetent une bagnole??
    tu vas voir ta banque sur 200 mille euros de credit pour une baraque?en se moment?
    oui j ai peur et je le dit!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  19. j ajoute que dans ma peur la vision de marie cristine reste la seul resonnable ,et intelligente.
    MAIS PARTOUT

  20. Quand on lit les commentaires transmis par Zed, on se rend compte à quel point l’analyse politique et économique est une science inexacte . Chacun y va de ses prévisions, parfois totalement contradictoires !
    Vecchia, je ne perds pas confiance en la nature humaine . Le sens de la fraternité se réveille aussi dans les périodes les plus critiques .
    En ce qui concerne les « gros », ils savent bien qu’ils vivent aux dépens des plus pauvres et que s’ils pressent le citron jusqu’à la dernière goutte, ils n’auront plus rien à sucer au bout de leur paille .
    Ils n’ ont pas intérêt à provoquer des émeutes de désespoir, elles deviendraient mondiales . Ils savent ce qu’il en coûte . Ils ont peut-être peur, eux aussi .
    (et s’ils n’ont pas encore peur, c’est qu’ils sont complètement inconscients)

  21. Pour qu’une dictature puisse marcher, il faut qu’à la fin de la journée, les plus pauvres, en grattant, aient trouvé de quoi bouffer… sinon, ils n’ont plus rien à perdre et là, danger!!