LATÉLÉLIBRE EST EN PÉRIL, ALORS ELLE INNOVE !

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nuageltl18

Créée le 24 janvier 2007, LaTéléLibre a maintenant presque deux ans et reste la 1ère web télé qui produit des contenus originaux tous les jours, et le plus souvent d’un niveau professionnel.  Dans les semaines qui viennent, l’expérience déraisonnable d’un média indépendant, libre, gratuit, créatif, ludique, ouvert à toutes les opinions, emmerdeur et rêveur à la fois, pourrait prendre fin, faute de ressources financières. Malgré votre générosité, vous n’êtes sans doute pas assez riches pour assurer notre survie, et nous ne vous en voulons pas.

Nous avons donc décidé d’explorer de nouvelles pistes de survie. La plus spectaculaire pour certains d’entre vous, sera l’apparition de la publicité sur le site, dans les jours qui viennent. Mais nous avons bien d’autres projets comme le développement d’une « redevance volontaire », des partenariats, des émissions de télévision et jusqu’à la création d’un centre de formation aux métiers du journalisme sur le web. Dans le texte qui suit, nous vous détaillerons en toute transparence nos faiblesses, mais aussi nos forces et nos espoirs !

LaTéléLibre a surtout réussi à se faire connaître grâce aux scrutins qui ont « animés » notre démocratie ces derniers mois, en couvrant la campagne présidentielle dans toute la France, et celle des municipales à Paris.
Grâce à ses 950 reportages originaux diffusés (et qui, archivés sur le site, restent visibles), ses émissions phare comme Sous les Pavés, Le Point Rouge, La Libre Interview, LaTéléLibre est devenue à la fois un contre-pouvoir, et le laboratoire d ‘une certaine forme de télévision. Professionnelle, citoyenne et respectueuse des personnes filmées et de ceux qui nous regardent, en évitant le prêt à penser souvent en vigueur aujourd’hui. L’absence de commentaires dans nos sujets est l’illustration de cette volonté de donner la priorité à l’image et au son.
Depuis deux ans, nous avons porté un regard décalé, sincère et exigeant sur la plupart des événements de la vie politique, de l’actualité sociale et culturelle, d’abord de notre pays, mais aussi d’autres coins du monde.

Notre force : un réseau de plusieurs centaines de volontaires

Aujourd’hui, une dizaine de bénévoles y travaillent à temps plein, chaque jour et de nombreuses nuits!
Depuis ses débuts, les membres fondateurs ont assuré, gracieusement,  la formation théorique mais surtout pratique, en immersion, d’une cinquantaine de jeunes, issus pour la plupart d’écoles de journalisme et de cinéma.
Ces jeunes croient en notre expérience, car nous nous battons pour une forme de journalisme et de création audiovisuelle qui soit libérée des formats et des contraintes de l’univers médiatique dominant. Nous pouvons aussi compter sur notre vingtaine de correspondants en France et dans le monde.
Par ailleurs, notre média est fort de son « Réseau Pro », constitué par plus de 350 professionnels (journalistes, réalisateurs, cameramen, ingénieurs du son, monteurs, photographes, etc.) qui collaborent de manière ponctuelle mais régulière à la création du contenu.
Notre initiative est donc soutenue par une large partie de la profession, certains très inquiets de l’évolution des médias dominants et de leur formatage, et voyant dans LaTéléLibre la possibilité de ne pas s’y soumettre.

Nos sources de financement depuis le début
–    L’association des « Amis de la LaTéléLibre » dont les statuts sont « l’aide et la promotion de LaTéléLibre », compte actuellement 117 adhérents, parmi lesquels des parrains prestigieux comme Agnès Jaoui , Jean-Pierre Bacri, Josiane Balasko et dernièrement les musiciens Mouss et Hakim. A ce jour, près de 30 000 euros de cotisations et de dons. Merci vraiment à tous pour vos contributions, et spéciale dédicace à Agnès et Jean-Pierre !
–    Il nous arrive de vendre des images à des magazines ou à des journaux télévisés.
–    A partir de septembre 2007, et pendant six mois, le site web de Canal+ a diffusé une partie des programmes de LaTéléLibre, moyennant un abonnement mensuel et modique. Cette collaboration a malheureusement pris fin en février dernier.
–    Depuis un an, notre boite de production « ON Y VA ! » a assuré le fonctionnement de LaTéléLibre, quand vos contributions ne suffisaient plus. Les documentaires et les émissions que nous avons produits (Canal+, LCP Assemblée Nationale) ont permis de dégager des marges pour couvrir des frais de fonctionnement et les salaires de trois personnes la saison dernière, puis aujourd’hui de deux personnes, à hauteur du smic : un cameraman et un monteur.
–    Bonne nouvelle, la région Ile de France vient de nous accorder un « emploi tremplin », ce qui réduit les charges patronales d’un des salaires.
–    Nous n’avons pas de charge de loyer, car nous sommes depuis le début, gracieusement logés au sein de la société Atlantis Télévision, qui est une des meilleures boites de prestation de Paris ! Cette situation ne pourra durer encore très longtemps.
–    Depuis le mois dernier, un partenariat avec les sociétés AVID (logiciel de montage) et HP (matériel de montage) est effectif, même s’il reste à finaliser nos accords.

Vers la fin du bénévolat
Alors que les médias dépendants de grands groupes investissent le web, LaTéléLibre.fr, média indépendant et associatif, est en péril.
Au terme de cette première période où nous avons appris les possibilités et les pièges d’un média sur Internet, nous devons envisager la fin du bénévolat pour l’équipe de journalistes et de coordination, en gros une dizaine de personnes. Jusque-là notre indépendance c’était notre volonté qui nous la garantissait. Mais nous arrivons à la fin des économies  et des périodes de chômage.

Les activités et la production de LaTéléLibre trouvent leurs limites dans l’absence de ressources financières pérennes. Quoiqu’on en dise, il n’a pas encore de modèle économique viable aujourd’hui sur internet. La plupart des sites payants ou gratuits sont en grande difficulté. En plus, un reportage vidéo est beaucoup plus cher qu’un papier réalisé avec une photo et quelques coups de fils. Pour chaque reportage, il faut compter souvent une journée de préparation, un ou deux jours de tournage pour deux à trois personnes, puis un à deux jours de montage, sans compter les frais de fonctionnement, la production et l’encadrement.  Pas de solution pour l’instant, mais ça peut venir, alors il faut tenir.

Nos projets
Comment alors trouver les financements qui nous permettront de poursuivre notre idée de départ? En faisant exister une structure alternative aux médias dominants, dans le respect du pluralisme, mais dans l’exigence d’un journalisme de contre-pouvoir.

Différentes pistes sont aujourd’hui poursuivies, pour faire en sorte que l’utopie de LaTéléLibre devienne chaque jour un peu plus réalité.



Les possibilités de financement

–    Publicité : création du réseau Infovox avec des sites amis et complémentaires, ayant comme nous la même exigence d’indépendance. Nous créons une régie pub collective qui, ensemble, nous rendra plus forts face aux annonceurs. Plus d’infos ici.
–    Développement d’une partie du site par abonnement
–    Conception, réalisation et vente d’émissions aux télés classiques
–    Vente de contenu aux nouveaux médias : ADSL et téléphonie
–    Sponsoring d’émission
–    Conseil pour la construction de web-télés
–    La redevance volontaire de LaTéléLibre. Cela vous concerne directement. Nous ferons appel à votre contribution pour certains projets éditoriaux ambitieux qui nécessitent un financement en amont. Par ailleurs, nous allons mettre en place, sur chaque vidéo et sur chaque article une possibilité, pour celui qui a apprécié notre travail, de participer financièrement à son financement a posteriori.
–    La boutique. L’année dernière nous avons développé une boutique « maison ». Nous nous chargions de tout : choix des fournisseurs, réception des commandes, envois par la poste et service après vente. Force est de constater que ce n’est pas notre métier, car nous n’avons pu que couvrir nos dépenses, en y consacrant beaucoup trop de temps. Depuis début décembre, nous avons donc décidé de nous engager dans un partenariat avec la société ComBoutique, qui s’occupe de tout. Les articles sont un peu plus chers, notre marge est réduite (environ 4 euros pas tshirt, plus un pour le dessinateur), mais c’est moins de souci pour nous.

L’émission Mondiale
Un projet d’une série de films participatifs : nous décidons d’un thème, les correspondants mais aussi les internautes sont invités à envoyer leur reportages sur une même plate-forme vidéo. De notre côté, nous réalisons une enquête, des interviews, et après la dead-line, nous montons le tout. Un concept révolutionnaire de docs collectifs, qui devrait trouver sa place sur le net mais aussi sur une chaîne de télévision novatrice. Nous vous tiendrons au courant…

L’école populaire de LaTéléLibre
Création d’un centre de formation de multimédiateurs. Il s’agit d’une formation permettant de maîtriser les techniques de base de toutes les étapes du processus de création et de gestion d’un site internet et de son contenu vidéo… Ecole populaire, parce qu’ouverte à tous, et en particulier à ceux pour lesquels les portes de ces formations sont depuis toujours fermées. Une formation technique et éthique qui nous semble indispensable en ces temps de mono-culture journalistique. Contrairement aux web TV, il existe dès aujourd’hui un modèle économique dans les secteurs de la formation…

Nous sommes convaincus qu’il nous faut multiplier les sources de financement, pour « diluer » les dépendances vis à vis des différents pouvoirs, afin de préserver au mieux notre liberté et notre indépendance.
Ainsi, nous avons décidé de rester sous le mode associatif, les permanents devront bien sûr être rémunérés, mais les bénévoles continueront à trouver leur compte au sein de ce laboratoire de la télévision de demain, qui ne se fera pas sans Internet. Pour autant, nous n’excluons aucune piste, acceptons d’étudier toute proposition, afin d’inventer peu à peu notre place : un subtil mélange entre logique du marché et liberté du net.
Pour toutes ces raisons, nous avons bien sûr plus que jamais besoin de vous, de votre soutien, de vos contributions, mais aussi de vos bonnes idées, belles images et bons sons.

TéléLibrement votre…

John Paul Lepers, Caroline Lançon, Henry Marquis, Jérôme Mignard,  Jean-Sébastien Desbordes et toute la Rédaction de LaTéléLibre –

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Les commentaires (17)

  1. Demandez à France 2 de diffuser des messages subliminaux pour inciter les internautes à payer la redevance LaTéléLibre.

    A ce propos, un phénomène étonnant en cette soirée/nuit du 9 au 10 décembre 2008…

    Le site voltairenet.org diffuse un article le 9 décembre à 20h14 dont je recopie ici l’en-tête :

    France2 diffuse illégalement des messages subliminaux pour discréditer la contestation du 11-Septembre
    Mar 9 déc 2008 20:14
    France2 a réalisé et diffusé un reportage visant à discréditer la contestation de la version gouvernementale du 11-Septembre sur Internet. Pour ce faire, la principale chaîne de télévision du service public audiovisuel français n’a pas hésité à recourir à une technique manipulatoire : le message subliminal. Paradoxalement l’émission feignait de s’interroger sur les causes de la défiance grandissante du public face aux médias de masse. Sa déloyauté en est la première réponse. Arno Mansouri, éditeur de « L’Effroyable imposture » et membre de l’association ReOpen911 réagit.

    Je m’aperçois, par l’intermédiaire d’un flux RSS, de ce nouvel article vers 4 heures du matin et me connecte au site par le lien intégré et…

    Rien. Page blanche. Le code source est complètement vierge et ceci pour toutes les pages du site sauf le flux RSS déjà cité.

    En cherchant sur Internet des infos, je remarque que :
    – google a eu le temps d’indexer la page (premier résultat de la recherche « image subliminale france 2 voltaire ») mais ne l’a pas mis en cache (?)
    – ce genre de pratique a déjà été utilisée (testée?) sur cette même chaîne à plusieurs reprises donc pourquoi pas un peu partout après tout
    – beaucoup de lien vidéo (dailymotion notamment) fournissant des archives de ces pratiques ne sont plus ou pas disponibles.

    Sujet d’investigation certainement intéressant alors pourquoi pas sur LaTéléLibre? L’info sur l’info, ça parle surement à beaucoup de gens en ce moment.

  2. Tout ça est de bon augure et présage d’autres lendemains plus ensoleillés! Tant mieux pour vous et pour nous!!

    @ chab: Ce que tu dis est inquiétant… mais pas surprenant, au point où on en est. Avec le changement de statut des medias publics la pratique devrait devenir plus fréquente si elle s’avère efficace…

  3. @cazo
    C’est inquiétant et effectivement pas surprenant alors il ne faut pas s’arrêter trop longtemps sur ce genre de « détail ». Je pense qu’il est plus constructif d’essayer de trouver des solutions, en prenant en compte ces détails également, dans une vision globale de la situation.

    J’ai envoyé le même message, sous forme d’article, sur bellaciao.org que les personnes en charge se sont empressées de supprimer ce matin vers 8h30. Et je m’attendais à cette réaction car ils ne portent pas Thierry Meyssan dans leur coeur. L’article n’était même pas de lui mais l’amalgame est vite fait.

    Ce qui m’inquiète plus est la difficulté grandissante, dans ce système chapeauté par le système monétaire, de faire confiance aux organismes qui ont un tant soit peu la possibilité d’informer les gens.

    Je souhaite tout le bien à LaTéléLibre dans sa volonté d’apporter une information objective. Et je réalise de mieux en mieux la difficulté.

  4. Oui j’ai regardé sur le site voltairenet et c’est vrai, page blanche…
    et en effet pourquoi s’étonner, c’est ainsi, la liberté d’expression est un mythe.
    Nos chers politico-commerçants n’ont qu’à s’en réjouir.

  5. Le site est à nouveau lisible et l’article désigné plus tôt est bien .

    L’article cite d’ailleurs AgoraVox et Reopen911 comme étant des sites « qui croient au concept de journalisme citoyen et y font appel ».

    Pas de mot sur le manque de lisibilité mais ouf.

  6. J’espère bien que vous trouverez vite des solutions.

    Bravo à Xavier Lacombe… Pour le premier dessin: C’est exactement comme ça que j’imagine Norbert Jaquette, avec ses questions qui dérangent.

    Bon courage.

  7. Norbert Jacquette peut être, mais aussi les conspirationistes et autres apprentis paranoïaques qui discréditent le net avec leurs blagues belges. Je me souvient d’ un, en particulier, qui avait posé une question de ce genre, l’ été dernier …

    C’ est bien que les sites sérieux d’ information et de connaissance s’ unissent : il faut faire reculer les ténèbres du web.

  8. Une idée : les internautes comme moi qui vivent avec la TLL depuis sa naissance et n’ont pas beaucoup de fric…

    Je propose : spectacle, débats, ou tout autre moyen d’informer et de faire réfléchir le « grand public »…entrée en libre particIpation au profit de la TLL ..

    le principe du concert de soutien, quoi !

  9. Mob, je crois que tu as là une excellente idée… Avec le nombre d’artistes qui sont passés par LTL, il devrait y avoir de quoi remplir une salle, et pas une petite !
    Sino, je ne vais pas tomber dans le piège des digressions Meysaniques, ce serait trop d’honneur pour ce ramassis de $#£¤%, et revenir sur le sujet qui nous occupe :

    J’ai bien conscience que le statut de la TéléLibre tel qui l’est depuis sa naissance ne peut pas perdurer, et qu’un jour où l’autre il faut savoir franchir certains pas… D’accord pour qu’une partie du fond soit disponible via un abonnement…. A la condition que celui-ci soit modique, et que ce « droit » ne devienne pas une obligation pour qui veut s’informer correctement par rapport aux autres Télélibréens.
    Pour exemple, je citerais Médiapart que je ne vais plus voir. Lire l’accroche d’un article puis cliquer dessus pour apprendre qu’il faut débourser 9€/mois pour pouvoir le lire c’est d’une part : Beaucoup trop cher pour moi. Et d’autre part, le procédé est inélégant, digne des plus basses pratiques commerciales. La TéléLibre ne mérite pas ça.

    La publicité est un moyen de financement intéressant car il ne s’agit plus de 10 ou 20 € par-ci par-là… Cependant, la question qui me semble importante est de savoir si LTL peut avoir les moyens de contrôler ces publicités… Sa visibilité (nombre de visiteurs uniques et de pages vues) est-elle suffisante pour influer sur le contenu de la pub ?
    Si je vous dis cela, c’est que, par exemple en ce moment sur AgoraVox, l’emplacement publicitaire est occupé par quelque chose que je trouverais déplacé, voir carrément provocateur, s’il devait apparaitre sur mon écran lorsque je consulte la TéléLibre… Il s’agit d’une pub sur les retraites par capitalisation d’AGF. En pleine crise créée par ce genre de pratique, je trouve ça… Déstabilisant… (Et là, je suis gentil). Encore une fois, la TéléLibre ne mérite pas ça.
    Vous allez peut-être dire que je pousse le bouchon un peu loin, mais je trouve que ces choses ont leurs importances.
    Voilà… Ce sont deux points qui me semblaient devoir êtres abordés ici… Mais peut-être suis-je dans l’erreur ? Mon jugement est peut-être faussé ? L’avis d’autres Télélibréens serait le bienvenu.

  10. Gwendal en ce qui me concerne depuis les années ou j’utilise firefox et le formidable antipub disponible, la pub n’est qu’un lointain souvenir.

    En fait je l’ai quasiment pas connu puisqu’a partir du moment ou elle a commencer a envahir et pourir le web j’avais deja l’anti pub :p

    Ensuite c’est clair que commemediapart, je detest ca egalement.
    @si fait de même, même si c’est particulier dans leur cas puisque (enfin si c’est toujours actuel) que pour les personnes ne pouvant payer, la possibilité de faire une lettre avec quelques explication etc permet d’avoir acces gratuitement.
    Mais bon, j’y vais pas assez régulièrement dessus pour que ca « vaille le coup » et puis un peu pas manque de temps aussi.

    Bref, je pense qu’il est vraiment important de faire passé l’idée de « récompense ».
    Ceux qui le peuvent donne ce qu’ils veulent pour soutenir.
    C’est ce qu’a fait radiohead avec leur album et a priori ca a plutot bien marcher.

    Évidement le meilleurs systeme reste l’impot (quand il est juste est utilisé au sens noble du terme, lorsqu’il permet une bonne répartition des richesses) mais là on peut pas vraiment faire ca…

  11. Le Prix Libre

    « Dans le prix libre, ce n’est pas le/la vendeur/euse qui fixe le prix, mais l’acquéreur/euse, l’usager-e. L’internaute A, qui est dans une situation économique médiocre, ne donnera si il/elle le veut, et sans culpabilité, qu’1 euro 3 cent. Par contre l’internaute B, lui, qui roule plutôt sur l’or ou qui veut donner un coup de pouce à LTL, choisira peut-être de donner 3 euros 9 cent. On estime en effet, généralement, que le beaucoup d’argent donné par les internautes de type B compense le peu d’argent donné par les internautes de type A. L’idée est que l’argent, le prix, ne soit jamais un obstacle à l’accès au site, que LTL puisse tourner en s’adaptant aux moyens des internautes. Tu donnes ce que tu peux, ce que tu veux. Une autre idée importante du prix libre, c’est qu’il demande aux internautes un moment de questionnement : combien vais-je donner ? Quels sont mes moyens ? Quels sont les dépenses de ce site, qui a aussi besoin de moi pour tourner ? A quel point puis-je ou ai-je envie de participer ? On s’éloigne ainsi d’une attitude purement consommatrice, où la somme qu’on donne (le prix fixe de 2 euros 6 cent par exemple) est soit un geste rapide et machinal, soit un geste effectué à contre-coeur. On instille dans « l’achat » un peu plus de lucidité, d’autonomie, de démarche active. Les internautes sont des égaux, dignes de confiance, de compréhension et d’intelligence, et pas des client-e-s à pigeonner.

    Bien sûr, un des objectifs restant l’abolition de l’argent, nous apprécions plus que tout la gratuité quand cela est possible. Nous pensons, à l’inverse du poncif qui veut que « si c’est gratuit, c’est que ça doit pas être génial », que si un site est gratuit, c’est qu’il a l’intelligence de ne pas monnayer sa qualité. »

    Source (modifiée pour l’adapter au cas présent) :
    http://infokiosques.net/article.php3?id_article=49

  12. La pub, lorsqu’elle devient la seule source de financement, oblige souvent à une compromission. Le financement par les seuls lecteurs (comme le canard ou siné hebdo), ça va à l’encontre de l’idée d’un media accessible à tous et gratuitement. Il me semble qu’un accès publicitaire sur LTL devrait pouvoir s’établir sur un double contrat de confiance: 1)Aucune intrusion, jugement, sur le contenu, sous la responsabilité exclusive des collaborateurs de LTL. 2) La signature par l’entreprise d’une charte sur une éthique environnementale et citoyenne concernant son fonctionnement (production et conditions de travail).
    D’autres idées??

  13. Creuser l’idée de faire de la publicité spontanée pour des coopératives ou autres et leur proposer de faire des dons peut être intéressant.

    Ce serait LTL qui choisirait de faire la promo de tels ou tels organismes qui lui plaisent et ce sont les organismes qui choisiraient de faire des dons ou non.

    Ca me parait fragile comme système de financement, ça demande peut-être beaucoup de boulot et ce n’est pas évident que ça fonctionne du tout mais je n’ai pas poussé plus loin l’évaluation du pour ni du contre.