Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

Larry Clark (S)expose

Publié le | par

CACHEZ CE SEXE QUE JE NE SAURAIS VOIR…

Des adolescents qui se piquent avec des seringues, simulent un suicide ou exhibent leurs attributs sexuels, c’est le thème de la rétrospective de Larry Clark « Kiss the past hello » exposée du 8 octobre 2010 ou 2 janvier 2011 au Musée d’art Moderne de Paris. Des clichés bouleversants de vérité que seuls les adultes peuvent aujourd’hui admirer. Car si la mairie de Paris a décidé de la dévoiler dans son intégralité, elle en a aussi interdit l’accès aux jeunes de moins de 18 ans. Une décision radicale qui a fait couler beaucoup d’encre.


Pour Fabrice Hergott, le directeur du MAM, cette mesure était nécessaire : « C’était la seule façon, vis-à-vis de la loi de 2007, de pouvoir faire l’exposition sans risquer de la fermer ou d’enlever des œuvres de l’artiste. On a consulté un avocat pour savoir s’il y avait un risque, ce qu’il nous a confirmé ». Cette loi qui date du 7 mars 2007 punit de trois ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende le fait « de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message ». Une anticipation du risque juridique qu’Emmanuel Pierrat avocat au barreau de paris et spécialiste en droit de la propriété intellectuelle,  condamne violemment  : « Le Musée d’Art moderne de la ville de Paris décide sans raison juridique valable d’auto-censurer l’exposition des œuvres de Larry Clark en l’interdisant aux moins de 18 ans ». Une décision commentée par Larry Clark lui-même comme « une attaque des adultes contre les adolescents » dans un entretien livré au Monde publié le 2 octobre dernier. L’auteur se disait alors « choqué et surpris » par la mesure. Mais cinq jours plus tard lors du vernissage presse de l’exposition, le réalisateur de Kids (1995) tenait un discours plus nuancé.

Lolita Salvan

Images : Quentin d’Hainaud

Montage : Étienne Broquet

Photos : Thibault Pomares

Partager cet article

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Les commentaires (20)

  1. C’est terrible dés que l’on parle de sexe ou qu’on le montre,cette hypocrisie,bardée de lois qui nous ramène à la censure.Dans certains films »déconseillé au moins de 12 ans » il y a bien plus de violence apparaissant sous d’autres formes,que les jeunes regardent,banalisant parfois dramatiquement ces excès.Mais quel excès à montrer un sexe?la drogue ou le suicide sont des maux actuels de la société,alors montrez ,montrez encore.A quand une expo photos des grands de la société qui nous gouvernent et décident pour nous,avec leurs revenus annuels en caractère gras sous leurs tronches?A choisir ils lèveront l’interdit pour cette expo.

  2. Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
    par Thierry Brun
    Sevriena, une nouvelle société d’assurance spécialisée dans la retraite par capitalisation, créée par Guillaume Sarkozy, entend bien profiter de la réforme des retraites. Histoire d’une opportune naissance destinée à rafler un juteux pactole compris en 40 et 110 milliards d’euros.

    « Je garantirai la pérennité du régime de retraite… Je ne changerai pas le régime par répartition (…) par un régime où chacun épargnerait de son côté… Il faudra que tout soit mis sur la table : l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité. La seule piste que je ferme tout de suite, c’est celle de la diminution des pensions… La réforme des retraites concernera tout le monde… Les pensions sont trop basses… » Nicolas Sarkozy sur TF1 le 25 janvier 2010.

    Nicolas Sarkozy veut-il vraiment sauver le régime de retraite par répartition ? Plusieurs faits récents contredisent cette profession de foi présidentielle. Nicolas Sarkozy est arc-bouté sur le projet de loi réformant les retraites pour d’autres raisons : la future loi contient quelques articles destinés à booster la retraite par capitalisation [1] au détriment de l’actuel système par répartition. Du sur mesure pour les banques et sociétés d’assurance, en particulier Malakoff Médéric, un groupe issu de la fusion en 2008 de Malakoff et de Médéric, qui est devenu dès sa création le premier groupe paritaire de protection sociale en France, avec plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

    Ce groupe dirigé par Guillaume Sarkozy, frère du chef de l’État, a le vent en poupe et a misé gros sur l’adoption de la réforme des retraites. Car il a récemment créé avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP Assurances), premier assureur de personnes en France avec un chiffre d’affaires de 31,5 milliards d’euros en 2007, une société d’assurance du nom de Sevriena dont le destin programmé consiste à développer massivement la retraite par capitalisation. Cette société a déjà prévu une forte croissance de ses résultats : un document confidentiel (voir plus bas) estime le potentiel de création de valeur de cette entreprise à 634 millions d’euros dans 10 ans et à 1,2 milliards dans 20 ans.

    Peu de citoyens en seront informés : les principales banques et sociétés d’assurance guettent avec impatience l’adoption définitive du projet de réforme des retraites, notamment parce qu’il contient un dispositif que Nicolas Sarkozy et le gouvernement se gardent bien d’ébruiter. En effet, si l’on examine attentivement le texte de la réforme, les préoccupations réelles de Nicolas Sarkozy sont très éloignées du sauvetage de l’actuel système de retraite. Les dernières pages du projet de réforme des retraites adoptés le 15 septembre à l’Assemblée nationale contiennent un « titre V » entièrement consacré à la retraite par capitalisation, comme nous l’écrivions dans Politis (numéro du jeudi 23 septembre 2010).

    Certes, ce n’est pas le cœur de la réforme, mais cette partie du projet de loi, nommée : « Mesures relatives à l’épargne retraite », décline une série de mesures dans un article 32 de cinq pages, qui va profondément modifier la réglementation de la retraite par capitalisation, jurent les spécialistes de l’épargne retraite. Pour les assureurs et les banques, un grand pas est désormais franchi : cet article 32 permettra de dynamiter le système de retraite par répartition, un souhait depuis longtemps exprimé par le groupe mutualiste Malakoff Médéric du frère de Nicolas Sarkozy.

    Pendant la procédure parlementaire accélérée, qui a débuté en juin 2010 par l’audition d’Eric Woerth à l’Assemblée nationale, dans un parfait timing, Malakoff Médéric a lancé avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP) la nouvelle société d’assurance Sevriena. « Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile », a rappelé récemment Médiapart (ici). En clair, la réforme est un formidable outil qui conduira à « l’asphyxie financière des grands régimes par répartition » et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près ».

    D’ores et déjà sur les rangs, le groupe Malakoff Médéric a pris une longueur d’avance. Réunie à Paris le lundi 21 juin 2010, écrit Emmanuel Cogos, directeur adjoint du développement de l’agence de presse AEF, qui traite quotidiennement des questions de Protection sociale, de Ressources humaines (ici), « l’association sommitale du groupe de retraite et de prévoyance Malakoff Médéric a donné son feu vert à la réalisation du « projet M », nom de code du projet d’épargne retraite que prépare ce groupe, dirigé par Guillaume Sarkozy, avec la CNP, filiale de la Caisse des dépôts » (ici).

    http://www.politis.fr/IMG/pdf/Projet_CNP-CDC-Mederic.pdf

    Selon l’Agefi, agence économique et financière, le conseil d’administration de l’assureur coté « a approuvé les modalités de création de cette coentreprise, baptisée Sevriena » et le « démarrage opérationnel de Sevriena, qui héritera des portefeuilles de ses deux maisons mères, est prévu pour janvier 2011 » (ici) L’affaire est désormais bien engagée.

    L’autorité de la concurrence a officiellement enregistré le 18 juin 2010 l’opération de concentration en cours entre le Groupe Malakoff Médéric et le groupe CNP. Le document fourni par les parties indique que les deux groupes envisagent la création d’une société commune dont les activités seront « la création, la gestion, la distribution de produits de retraite complémentaire par capitalisation, à titre collectif ou individuel, principalement à destination des entreprises et de leurs salariés, des associations et de leurs adhérents, des travailleurs non salariés et des retraites ; la création, la gestion et la distribution de produits d’épargne salariale à destination des entreprises et des salariés des entreprises ainsi que la tenue de compte et conservation ; et, à titre accessoire, la distribution de services liés à la retraite ».

    Le document officiel du Bulletin des annonces obligatoires (Balo) daté du 23 juin 2010 a formalisé les opérations de capitalisation de Sevriena, qui se sont achevées fin juillet 2010. Et l’on apprend de source syndicale que Guillaume Sarkozy devrait en occuper le poste de président du conseil de surveillance.

    Notons ici la simultanéité des événements : la mise en place de la future société d’assurance, qui proposera ses produits de retraite par capitalisation en 2011, se fait dans la période pendant laquelle le gouvernement lance son projet de réforme des retraites. En fait, dès 2008. La caisse des dépôts et consignations (CDC), l’assureur public CNP et le groupe de protection sociale mutualiste Médéric veulent créer une filiale commune spécialisée dans le financement des retraites. Leur idée est de compenser l’érosion des taux de remplacement, c’est-à-dire du niveau des pensions versées par les régimes obligatoires, en proposant des solutions de retraite complémentaires aux salariés cadres et non-cadres.

    Médéric compte profiter de l’expérience de la CNP, un partenaire de premier plan d’entreprises de toutes tailles pour les retraites complémentaires. La CNP assure notamment la gestion des régimes Préfon (fonds de pension destiné aux agents de la fonction publique) et Fonpel (fonds de pension destiné aux élus locaux). Et la joint venture Sevriena promet de belles perspectives avec la réforme des retraites.

    Un document confidentiel daté de mars 2009, intitulé : « Projet de regroupement des activités d’épargne retraite et d’épargne salariale de CNP assurance, de Malakoff Médéric et de Quatrem »

    Document CNP-Médéricsouligne qu’à l’horizon 2020, « une baisse du taux de remplacement de l’ordre de 8 % est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière ». Le document note ainsi que « Pour les salariés qui auront subi des « trous » de carrière et pour les générations qui prendront leur retraite après 2020, la baisse du taux de remplacement sera plus forte » et a estimé le montant potentiel de collecte d’épargne retraite « qui est nécessaire pour financer le maintien du niveau de vie des futurs retraités » en 2020.

    Ainsi un juteux gâteau est convoité, « compris entre 40 milliards d’euros et 110 milliards d’euros, suivant les hypothèses de comportement des individus ». Ce document de 2009 exprime aussi « la nécessité de développer une nouvelle offre d’épargne retraite » qui a quelques similitudes avec l’actuelle réforme.

    Rien n’a donc été laissé au hasard. L’émergence prochaine de Sevriena montre que Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont loin d’avoir tourné la page de la capitalisation. Ainsi, le document confidentiel de 2009 révèle que « la structure née d’un partenariat équilibré entre la CDC, CNP Assurances et le Groupe MM [Médéric] aura une action décisive dans la prise de conscience du marché et une contribution majeure au financement des besoins de retraite des salariés, cadres et non cadres. En dix ans, elle s’imposera comme le leader des solutions d’épargne retraite collective et individuelle avec une part de marché de plus de 17% en retraite collective et 4% en retraite individuelle » .

    La réforme Sarkozy vise justement à renforcer l’épargne retraite créée par la réforme Fillon de 2003. Elle répond aussi à une demande expresse du Medef qui, en mai, avait rencontré le ministre du Travail, Eric Woerth. Laurence Parisot, présidente du Medef, avait alors réclamé « un nouveau dispositif très incitatif, voire obligatoire, de système par capitalisation ». Avant sa rencontre avec le ministre, la patronne du Medef avait vanté les « vertus » de la capitalisation, qui « crée des richesses et n’en ponctionne pas », et estimé que, « sur le long terme, l’évolution des marchés est toujours gagnante ». On comprend désormais pourquoi le Medef, dont Guillaume Sarkozy a été un temps son vice-président, trouve tant de vertu à la capitalisation.

    Les discussions autour du projet de loi les incitent à aller vite. Le vœu de l’administratrice de la BNP Paribas, une des banques très favorables à la retraite par capitalisation, a été exaucé haut la main par les députés UMP proches des banques et des assureurs. Les amendements déposés par Xavier Bertrand, Arnaud Robinet et surtout par le très libéral Yannick Paternotte, secrétaire général des réformateurs, ont servi de base au texte adopté par l’Assemblée nationale.

    Xavier Paternotte a présenté pas moins de 15 amendements relatifs à l’épargne retraite, et en a cosigné pas moins de 90 autres avec ses collègues. Et en fervent promoteur du « second pilier de la capitalisation », le député a réussi son coup en obtenant, en juillet 2010, le feu vert de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et la bénédiction des assureurs.

    La logique du texte adopté est claire : « Nous voulons inscrire l’épargne retraite comme un appui [à la retraite par répartition] et non comme un tabou », a plaidé Arnaud Robinet. Ainsi, le projet de réforme des retraites prévoit que la moitié des sommes perçues par un salarié au titre de la participation aux résultats de l’entreprise sera, sauf avis contraire dudit salarié, obligatoirement versée sur le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco).

    Les députés UMP ont étendu cette mesure à d’autres formes de capitalisation qui bénéficient d’avantages fiscaux : le plan d’épargne retraite d’entreprise (Pere) et le plan d’épargne retraite populaire (Perp). Enfin, pour renforcer l’attractivité de la retraite par capitalisation, l’homme lige de Nicolas Sarkozy, secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, est coauteur d’une mesure qui permet une sortie en capital, certes limitée à 20 %, lors du départ en retraite.

    Xavier Paternotte n’hésite pas à reprendre à son compte les arguments du Medef pour expliquer ce volet de la réforme des retraites : « Relancer l’épargne retraite constitue une urgence sociale et un gage de compétitivité du tissu économique, favorable à l’emploi de demain ». C’est oublier le caractère très inégalitaire et la logique de ces fonds d’épargne retraite qui cherchent à maximiser les rendements et prennent des risques sur les marchés financiers. La crise a par ailleurs infligé un cinglant démenti à ceux qui juraient que le rendement du système par capitalisation était supérieur à celui du système par répartition.

    Mais peu importe. Le recul de la retraite par répartition depuis les premières grandes réformes, qui ont commencé dans les années 1990 (voir l’encadré ci-dessous), s’est accompagné de la mise en place progressive des fonds de pension « à la française » qui sont un enjeu de taille pour les compagnies d’assurance et le capital financier. Laisser un champ de plusieurs centaines de milliards hors des marchés financiers leur est insupportable. Sevriena se chargera de récupérer cette manne.

    La montée de la capitalisation

    On doit au très libéral Alain Madelin l’instauration en 1994 de la première retraite par capitalisation, un an après la réforme de 1993. Elle concerne les non salariés (industriels, professions libérales, commerçants) et son encours est de 19 milliards d’euros en 2009. Il faudra attendre 1997 et l’adoption de la loi Thomas (qui sera abrogée en 2002) pour que naissent les plans d’épargne retraite, autre nom de la retraite par capitalisation. En 2003, la réforme de François Fillon favorise le développement de l’épargne retraite individuelle, avec la création du plan d’épargne retraite populaire (Perp), qui s’adresse aux 9,2 millions de salariés du privé imposables et du plan d’épargne retraite collectif (Perco) qui remplace le plan partenarial d’épargne salariale volontaire (PPESV), créé par la gauche en 2001. Le Perp a drainé 5,3 milliards d’euros en 2009 et le Perco, 3 milliards, jugés nettement insuffisant par les sociétés d’assurances qui convoitent les quelque 100 milliards d’euros de la retraite par répartition.

    Rappelons que le Perp et le Perco ont été institués par des amendements déposés par Hervé Novelli, chef de file des libéraux au sein de l’UMP, et par un certain… Eric Woerth. Au total, tous produits confondus, l’encours de l’épargne retraite est de 123,8 milliards d’euros en 2009.

    _T.B.

    Notes
    [1] Dans un système de retraite « par répartition », on prélève des cotisations sociales qui sont immédiatement reversées aux retraités. Dans un système de retraite « par capitalisation », l’épargne individuelle est placée dans des institutions financières (fonds de pension, compagnies d’assurances…). En France, les fonds de pension ont pris le nom d’ « épargne retraite », sans doute pour ne pas effrayer les salariés trop bien informés.

  3. « La beauté est le nom de quelque chose qui n’existe pas et que je donne aux choses en échange du plaisir qu’elles me donnent.»

    [ Fernando Pessoa ] – Le gardeur de troupeaux

  4. Pour résumer la situation actuelle !
    L’enfant avait reçu deux balles dans la tête.
    Le logis était propre, humble, paisible, honnête ; On voyait un rameau bénit sur un portrait.
    Une vieille grand-mère était là qui pleurait.
    Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
    Pâle, s’ouvrait ; la mort noyait son œil farouche ;
    Ses bras pendants semblaient demander des appuis.
    Il avait dans sa poche une toupie en buis.
    On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies. Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ?
    Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend.
    L’aïeule regarda déshabiller l’enfant,
    Disant : « Comme il est blanc ! approchez donc la lampe ! Dieu ! ses pauvres cheveux sont collés sur sa tempe ! »
    Et quand ce fut fini, le prit sur ses genoux.
    La nuit était lugubre ; on entendait des coups De fusil dans la rue où l’on en tuait d’autres.
    Il faut ensevelir l’enfant, dirent les nôtres.
    Et l’on prit un drap blanc dans l’armoire en noyer.
    L’aïeule cependant l’approchait du foyer, Comme pour réchauffer ses membres déjà roides.
    Hélas ! ce que la mort touche de ses mains froides Ne se réchauffe plus aux foyers d’ici-bas !
    Elle pencha la tête et lui tira ses bas, Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre.
    « Est-ce que ce n’est pas une chose qui navre !
    Cria-t-elle ! monsieur, il n’avait pas huit ans !
    Ses maîtres, il allait en classe, étaient contents.
    Monsieur, quand il fallait que je fisse une lettre, C’est lui qui l’écrivait.
    Est-ce qu’on va se mettre A tuer les enfants maintenant ? Ah ! mon Dieu ! On est donc des brigands ? Je vous demande un peu, Il jouait ce matin, là, devant la fenêtre ! Dire qu’ils m’ont tué ce pauvre petit être ! Il passait dans la rue, ils ont tiré dessus.
    Monsieur, il était bon et doux comme un Jésus. Moi je suis vieille, il est tout simple que je parte ; Cela n’aurait rien fait à monsieur Bonaparte De me tuer au lieu de tuer mon enfant !  »
    Elle s’interrompit, les sanglots l’étouffant, Puis elle dit, et tous pleuraient près de l’aïeule : « Que vais-je devenir à présent, toute seule ? Expliquez-moi cela, vous autres, aujourd’hui.
    Hélas ! je n’avais plus de sa mère que lui.
    Pourquoi l’a-t-on tué ? Je veux qu’on me l’explique.
    L’enfant n’a pas crié vive la République. »
    Nous nous taisions, debout et graves, chapeau bas,
    Tremblant devant ce deuil qu’on ne console pas.
    Vous ne compreniez point, mère, la politique.
    Monsieur Napoléon, c’est son nom authentique,
    Est pauvre, et même prince ; il aime les palais ; Il lui convient d’avoir des chevaux, des valets,
    De l’argent pour son jeu, sa table, son alcôve, Ses chasses ; par la même occasion, il sauve
    La famille, l’église et la société ;
    Il veut avoir Saint-Cloud, plein de roses l’été,
    Où viendront l’adorer les préfets et les maires,
    C’est pour cela qu’il faut que les vieilles grand-mères,
    De leurs pauvres doigts gris que fait trembler le temps, Cousent dans le linceul des enfants de sept ans.
    Jersey, 2 décembre 1852 Victor Hugo

  5. Effectivement, on a des élus qui respectent la loi, il suffit d’ouvrir un journal pour en avoir la preuve criante, chaque jour. Merci à ce gars (Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture qui a l’air d’en avoir dans le froc, à l’image de notre présidordre et de ses semblables.), d’avoir tant de choses si pertinentes à répondre. Quelle moule.

  6. Poursuivons la mobilisation contre l’austérité et donnons-lui un projet

    Je soutiens totalement la prochaine manifestation unitaire contre la « réforme » des retraites qui aura lieu le 19 octobre. Le plus scandaleux dans le plan du gouvernement est qu’il prétend ne pas réduire le pouvoir d’achat des pensions tout en prolongeant la durée des cotisations pour accéder à une retraite à taux plein, ce qui signifie une réduction de fait pour tous ceux qui partiront avant 67 ans. Pire encore, cette « réforme » hypocrite s’inscrit dans un projet à plus long terme d’austérité sociale prévu par la commission Attali, dont Nicolas Sarkozy a accueilli le rapport avec satisfaction. Il s’agit donc d’un premier pas, d’autant plus scandaleux.

    Il est inadmissible que de jeunes manifestants, à Montreuil comme à Chambéry, aient subi des tirs de flash-ball à vue de la part de forces de police incitées à la répression, de même qu’il est intolérable que des Roms, à Montmagny comme à Méry-sur-Oise, aient fait l’objet de relevés d’empreintes digitales et de tests salivaires en vue de nourrir des fichiers ethniques. Divers porte-parole du gouvernement affirment qu’il est irresponsable de laisser des lycéens ou de jeunes étudiants manifester dans la rue et que les tests visant les Roms font partie de mesures de sécurité publique nécessaires. Rappelons que le général De Gaulle avait appelé les jeunes Français à résister à l’occupant nazi, et que les fichiers constitués sur des êtres humains pour ce qu’ils sont ont laissé une triste mémoire dans l’histoire de notre pays.

    Il me reste à dire que les partis politiques doivent de toute urgence élaborer un projet français, européen et international de sortie de crise, sans quoi la fatigue gagnera les manifestants et les rendra vulnérables aux provocations du pouvoir.

    Je défends un Glass-Steagall global, visant à assécher les fonds avec lesquels spéculent les banques d’affaires, et un Nouveau Bretton Woods rétablissant la priorité, à l’échelle internationale, de l’équipement de l’homme et de la nature et du développement des forces productives. Sans cette double perspective, toute politique nationale est condamnée à l’échec car elle se heurte à la City de Londres, à Wall Street et à leurs alliés en France. Aussi, pour ne pas se condamner à un recul qui serait catastrophique, nous devons jouer un rôle d’inspirateur et de catalyseur à l’échelle de l’Europe et du monde. En sommes-nous encore capables ? C’est là que se trouve notre défi, que je porte dans ma candidature présidentielle, fort de mon engagement sur le principe de notre Constitution d’un gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple.

    http://www.solidariteetprogres.org/IMG/pdf/20100904_Manif-Retraites.pdf

  7. Mais pôvres de nous autres, les manifs, la casse, les grèves c’est du pain bénin pour le boiteux.

    Car le franchouillard il veut bien faire la révolution, mais en charentaises devant TF1; Et dés que tu le déranges un peu, il crie au loup.
    « On nous prend en otage » qu’il fulmine le franchouillard.
    Il ne se rend même pas compte que c’est le gang, la firme qui l’a pris en otage.

    Alors quand le gnome montre ses petits poings et envoie les bleus tous azimut, le franchouillard se pâme.

    « Heureusement qu’IL est là » soupire-t-on dans la France de catacombes

    Ses descendants disaient à peu prés la même chose il y a 60 ans.

    Alors avec cette opposition de merde et ces syndicats péteux il y a fort à parier quand 2012 on nous passe le coup de Bush.

    En plus il va bientôt présider le G 20. Chef de la planète rien de moins.

    Le cirque du Soleil à côté, ça va être du pipi de chat.

  8. sur le reportage madame la journaliste apprenez à vous présenter..
    là vous l’avez mis mal à l’aise et vous lui rentrez frontalement dedans :résultat 2min d’interview;perso j’irai pas voir…

  9. Et interdire les flashball, les lacrymo et matraques sur les moins de 18 ans, c’est pas à l’ordre du jours ?

  10. http://www.vimeo.com/17797474

    Interviews et analyse autour des photos de Larry Clark censurées aux mineurs lors de l’exposition « Kiss the past hello » au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.

    Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un séminaire intitulé la « visualisation des effets du pouvoir sur les corps ».

    La démarche se veut originale puisqu’elle part d’un matériau essentiellement visuel pour interroger notre rapport au corps adolescent.

    Merci aux personnes qui ont accepté l’interview.

    Musique séquences : Child in Time de Deep Purple

    C. Druart & F. Roelandt (2010)