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Après la lettre du Président Sarkozy à Jean-Claude Gaudin, c'est Gérard Collomb le vainqueur PS de Lyon qui est venu soutenir Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, le challenger du maire sortant. Le duel s’annonce serré et l'enjeu désormais est résolument national.
Quand Collomb vient soutenir Guérini à Marseille
Jean-Noël Guérini a reçu jeudi après-midi la visite du maire de Lyon, Gérard Collomb, réélu au premier tour de scrutin des élections municipales dimanche. Le binôme socialiste a arpenté les premier et cinquième arrondissements de la ville qui font parti des deux secteurs clés (1e et 3e) et que Guérini doit conquérir à tout prix pour gagner lui aussi. Entouré d’une nuée de journalistes, la ballade des deux hommes est loin de passer inaperçue. Les militants vêtus de tee-shirts rouges donnent le tempo, ils distribuent leurs tracts tandis que les journalistes se battent pour immortaliser une photo ou une anecdote. C’est chose faite lorsque Gérard Collomb remet à Jean-Noël Guérini un porte bonheur « pour qu’il gagne dimanche » : ce dernier le remercie chaleureusement dans un sourire rayonnant. Le candidat marseillais serre des mains, reçoit les encouragements des passants. Il fait de l’image aussi en saluant des conducteurs qui scandent fenêtres ouvertes : « allez Guérini ! ». Arrivé au bar des Danaïdes, près de l’église des Réformés, il distille des « je compte sur vous », aux personnes installées en terrasse. Certains paraissent étonnés par cette visite. Une conférence de presse s’improvise à l’intérieur du bar. Le maire de Lyon en profite pour souligner « seule une alliance entre les métropoles permet la compétitivité, si Jean-Noël est élu, la coopération sera totale. » A ses yeux, son ami est « à un petit doigt de la victoire ». « Si j’étais Marseillais, je voterais Jean-Noël Guérini », dit-il, dans un sourire. C'est l’occasion aussi pour Jean-Noël Guérini de fustiger les attaques personnelles dont il est victime depuis trois semaines et celles faites à l’encontre de sa femme, en raison de son origine juive. Le moment est bref, les hommes trinquent à la victoire avec un demi de bière : « Vous pourrez titrer Guérini met la pression demain », lance Gérard Collomb, amusé. Ou comment mettre la pression sur l’Elysée en montrant que Marseille est à quelques voix de passer à gauche, comme Lyon l’est déjà. Nathalie MazierAmbiance lors de la soirée électorale du 1er tour, dimanche dernier, par nos deux correspondantes, et enjeux de ce deuxième tour.

photo : François Creusot
Marseille : les enjeux - le troisième ou rien
Au coude à coude sur l’ensemble de la ville, le duel entre Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et Jean-Claude Gaudin s’annonce serré. Tour d’horizon des secteurs clés. Depuis le mois de février, les sondages donnent Jean-Noël Guérini gagnant avec 40% des voix au premier tour contre 37% pour le maire sortant. Pour le candidat socialiste, la tache n’est pas simple. Sur les huit secteurs que compte la ville, cinq étaient détenus par la droite, trois par la gauche. Pour gagner, le candidat socialiste doit en conquérir deux. Dans le premier secteur (1er et 7e arrondissement) Patrick Mennucci (PS) fait figure de vrai challenger face au maire sortant, Jean Roatta (UMP). Mais la clé du scrutin se trouve dans le troisième secteur, fief de Renaud Muselier, premier adjoint à la mairie centrale, et Bruno Gilles, actuel maire de l’arrondissement. Le président du Conseil général a joué le tout pour le tout en quittant son secteur du deuxième arrondissement pour se présenter face à Renaud Muselier. Là aussi, les sondages prédisaient un coude à coude. C’est un tout autre scénario qui s’est joué dimanche soir. Peut être même l’élection. Dans le premier secteur, 183 voix séparent Jean Roatta de Patrick Mennucci. (39,94% contre 39,21% des voix). Le duel du second tour s’annonce serré. Par contre, dans le troisième secteur, c’est une claque pour Jean-Noël Guérini, devancé de cinq points par Renaud Muselier, (42,8% contre 37,4%). Pour gagner, Jean-Noël Guérini n’a plus le choix. Il doit conquérir les voix du Modem de Jean-Luc Bennahmias qui ne se maintient dans aucun secteur à cause de ses faibles résultats (5,54%) contre les 8 à 10 % espérés. Lundi soir, le Mouvement démocrate a annoncé la fusion de sa liste avec celle de Jean-Noël Guérini. Le candidat socialiste avait reçu l’appui de la liste d’extrême gauche, mais l'alliance avec le MoDem risque de déranger ces électeurs-là. Dimanche, tous les regards se porteront vers le troisième secteur. C’est là que se jouera l’élection municipale. Nathalie Mazier et Sibylle Delaitre
photos : François Creusot
Dimanche soir, deux récits de nos correspondantes.
Le flot de chiffres
Soir de résultats d’élections municipales en préfecture de Marseille. Une dizaine de journalistes des médias régionaux sont assis autour d’une grande table avec téléphone et fax à disposition, et deux écrans télévisés en face d’eux. Pour avoir les chiffres définitifs des huit secteurs, il faudra attendre 23H, le temps de dépouiller les 462 bureaux de vote de la ville. Les premiers résultats sont ceux des petites communes des Bouches-du-Rhône. Ils s’enchaînent. Mais toujours pas de tendance pour Marseille. On tente de capter une rumeur de résultat, rien. La première tendance nous l’apprenons vers 21H par France 3 : l’estimation Ipsos donne 41% pour Jean-Claude Gaudin contre 37% pour Jean-Noël Guérini. Mais quelques minutes après, rectification, c’est égalité : 40,1% partout. « Ça va être chaud ! » lance un confrère. On l’attendait ce coude à coude alors tant mieux. Un candidat de la liste Front National souffle quelques informations au journaliste de l’AFP. « Apparemment on serait à 10% » murmure-t-il. Pendant que certains font des pronostics, les chiffres continuent de circuler. Arles reste communiste, Toulon à droite. Scrutin serré à Aix-en- Provence avec le maintien de quatre candidats au second tour. Nouvelle estimation, 41% pour Gaudin, 39 pour Guérini. Et un retard de cinq points pour le président du Conseil général dans le 3e secteur. Il faut attendre 1H du matin pour obtenir les résultats définitifs de Marseille. A cette heure, une chose est sure, le duel tant annoncé aura bien lieu. Nathalie MazierComme si tout était déjà joué…
Au centre de l’élection municipale à Marseille, le duel Gaudin-Guérini. Un duel attendu, désiré, après deux élections sans enjeux. Et pourtant au cœur de l’action, place du quatre septembre, au QG de campagne du parti socialiste, une grande impression de vide, de désordre. Ambiance. Dès l’arrivée, le décor est planté. « On est au courant de rien », prévient le vigile, « Vous êtes journalistes, et bien revenez d’ici une heure et on verra ». Une heure plus tard, nouvelle tentative, cette fois la salle de presse est ouverte. Impression de vide dans cette immense pièce au milieu de laquelle trône un simple pupitre entouré de bannières « Faire gagner Marseille ». Seuls France Bleu et LCM (La Chaîne Marseille) sont bien déjà en place. Les premiers directs sont prévus une demie heure plus tard, alors il faut improviser. Parce qu’à 19 heures, dans le QG du principal opposant au maire sortant de Marseille, deuxième ville de France, c’est le calme plat. Comme si finalement rien ne se jouait ce soir, ou comme si tout était déjà joué. Rien ne filtre, la personne chargée des relations avec les médias pour le Parti Socialiste a l’air perdue. Elle papillonne entre les journalistes, mais au fond rien ne filtre. Ni chiffre, ni même tendance. D’un seul coup, un peu d’animation. Il était temps. Le disjoncteur lâche, et voilà tout le premier étage de la permanence plongé dans le noir. Rien à faire, il ne se remet pas en route. Les directs s’improvisent au téléphone, faute de mieux. Décision est prise de déménager au rez-de-chaussée. La salle du pôle multimédia du PS fera l’affaire. Au moins là bas, il y a une télé pour pouvoir suivre l’évolution des tendances. France 3 et LCM tournent en boucle. Le parti donne ici l'impression de se préoccuper de tout, sauf des résultats. Personne ne reçoit vraiment les estimations de sortie des urnes. Les scores se transmettent en catimini, d’oreille à oreille. Guérini derrière Gaudin puis à égalité. Tout se jouera secteur par secteur. Et a priori c’est là où le bas blesse. LCM annonce enfin les estimations dans le 3e secteur, secteur clef où Guérini est venu affronter l’UMP Renaud Muselier sur ses terres. La messe est dite. Ca sera très compliqué pour Guérini, distancé de 5 points par la droite. Il ne reste plus qu’une chose à attendre : l’arrivée du grand chef. Ce bâtiment a beau être son QG, il est introuvable. Normalement, il devait s’exprimer à 22 heures mais il est presque 23 heures et il n’y a personne. Son attachée de presse tente de calmer les journalistes massés depuis plus d’une heure devant la porte pour ne surtout pas rater les plans de son arrivée. « Vous allez prendre froid pour rien. Ne dites pas que je ne me soucie pas de votre santé ! » Après une longue attente, le voilà enfin. Il s’engouffre difficilement jusqu’à la salle de presse qui a encore changé de place. Il s’installe au pupitre prêt à prendre la parole. Mais c’est sans compter sur l’indélicatesse d’une journaliste radio qui ne trouve rien de mieux que de se battre pour pouvoir avoir « un son ». Quelques cris raisonnent dans la salle mais la simple menace d’une expulsion suffit pour calmer le jeu. Le candidat prend la parole. Cinq minutes, pas plus. Il appelle à la mobilisation autour de son projet, et salue la poussée de la gauche à Marseille. Pas un mot sur son score dans le 3e secteur. Il est suivi de peu par Patrick Mennucci, son directeur de campagne et candidat dans le premier secteur. Lui se prête un peu plus aux questions des journalistes. Mais au bout de vingt minutes, tout est fini. La pression retombe. Aucun chiffre n’est tombé dans ce QG dans la soirée, Jean-Noël Guérini est passé juste dix minutes. Mais voilà pourquoi il fallait être là. Parce que ces quelques minutes ont peut-être été les plus éloquentes : comme si c’était déjà joué. Sibylle Delaitre Relire notre article, "GAUDIN : PREMIÈRE VICTIME DU CARTON JAUNE A SARKOZY ?" : [post_title] => MARSEILLE MUNICIPALES : UN ENJEU RÉSOLUMENT NATIONAL [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => marseille-enjeux-dun-match-municipal-symbolique [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2008-03-14 14:01:02 [post_modified_gmt] => 2008-03-14 13:01:02 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://latelelibre.fr/index.php/2008/03/marseille-enjeux-dun-match-municipal-symbolique/ [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 6 [filter] => raw ) [1] => WP_Post Object ( [ID] => 1640 [post_author] => 2 [post_date] => 2008-03-13 19:41:47 [post_date_gmt] => 2008-03-13 18:41:47 [post_content] => 13/03/08 Tous les Mêmes [post_title] => LES PETITES CRÏSES D'ELOÏSE [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => les-petites-crises-deloise-34 [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2008-03-13 19:41:47 [post_modified_gmt] => 2008-03-13 18:41:47 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://latelelibre.fr/index.php/2008/03/les-petites-crises-deloise-34/ [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 2 [filter] => raw ) [2] => WP_Post Object ( [ID] => 1630 [post_author] => 2 [post_date] => 2008-03-13 13:00:19 [post_date_gmt] => 2008-03-13 12:00:19 [post_content] =>Le Technocentre de Renault est de nouveau endeuillé. Un salarié d'une société prestataire du site industriel à Guyancourt en région parisienne, s'est suicidé le mois dernier à son domicile, a-t-on appris mardi 11 mars. Pratiquement au même moment, Xavier Bertrand, le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité recevait un rapport sur le stress au travail.

Ce quatrième suicide suscite une vive émotion au sein de l’entreprise.
Il relance la polémique sur les conditions de travail. Le premier cas avait été classé en accident du travail par la Caisse primaire d'assurance maladie des Hauts-de-Seine. Selon Eric Neveu, représentant CGT au Technocentre de Renault, dix tentatives de suicides et sept décès ont été révélés depuis 2005, en plus des cas médiatisés. Selon une enquête du cabinet d’expertise Technologia remise à la direction de l’entreprise en janvier 2008, 30 % des ingénieurs et cadres du Technocentre sont sous tension. Afin d’améliorer les conditions de travail, le groupe Renault a mis en place une nouvelle organisation des ressources humaines, avec la création de 95 responsables de proximité en France, et la création d’un poste de directeur de ressources humaines spécialement dédié à l'amélioration des conditions de travail sur le site de Guyancourt. Pourtant Eric Neveu déplore le comportement de la direction : « Elle continue comme avant et n’entend pas travailler sur les causes du stress. Si on n'agit pas sur les causes organisationnelles et la reconnaissance, on aura toujours de la souffrance au travail. » C’est paradoxalement le jour de l’annonce du suicide du salarié prestataire de Renault, que le directeur des ressources humaines a annoncé que l’entreprise était sur la bonne voie en matière de conditions de travail au sein du Technocentre de Guyancourt. Un Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail s’est tenu exceptionnellement mardi au sein de chez Assystem. Les syndicats de chez Renault ont réclamé à leur tour la convocation de ce comité.Ce drame est véritablement au cœur des débats, car c’est mercredi que le ministre du travail Xavier Bertrand, recevait un rapport sur le stress au travail.
Il a annoncé le lancement d'une enquête nationale sur le stress au travail en France, ainsi que la mise en place d'une "veille épidémiologique des suicides au travail, dès l'année prochaine". Les décisions du ministre vont-elles véritablement changer les conditions de travail au sein des entreprises, si les entreprises elles même ne se préoccupent pas du moral de ses salariés ? Caroline Genestier [post_title] => SURMENAGE PROFESSIONNEL CHEZ RENAULT, UN DE PLUS [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => surmenage-professionnel-chez-renault-un-de-plus [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2008-03-13 13:00:19 [post_modified_gmt] => 2008-03-13 12:00:19 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://latelelibre.fr/index.php/2008/03/surmenage-professionnel-chez-renault-un-de-plus/ [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 8 [filter] => raw ) [3] => WP_Post Object ( [ID] => 1623 [post_author] => 2 [post_date] => 2008-03-12 13:08:01 [post_date_gmt] => 2008-03-12 12:08:01 [post_content] => 12/03/08 Révolution Citoyenne [post_title] => LES PETITES CRÏSES D'ELOÏSE [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => les-petites-crises-deloise-33 [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2008-03-12 13:08:01 [post_modified_gmt] => 2008-03-12 12:08:01 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://latelelibre.fr/index.php/2008/03/les-petites-crises-deloise-33/ [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 1 [filter] => raw ) [4] => WP_Post Object ( [ID] => 1564 [post_author] => 2 [post_date] => 2008-03-12 11:31:15 [post_date_gmt] => 2008-03-12 10:31:15 [post_content] =>Dans le cadre des nombreuses commémorations de Mai 68, en voici une qui a attiré notre attention: "le pavé en mousse" imaginé par un certain "Malsapé" qui nous a envoyé cette vidéo tournée le 29 février, boulevard Saint-Michel, là où il y a 40 ans, les jeunes "enragés" rêvaient à un nouveau monde et se battaient contre "l'ordre établi", avec des vrais pavés.
[video LE PAVÉ EN MOUSSE envoyé par a360 ]Pour ceux que ça intéresse:
RENDEZ-VOUS LIVE JEUDI, À 19H, DEVANT L'EX-LIBRAIRIE MASPERO "LA JOIE DE LIRE"
LE RENDEZ- VOUS LIVE DE JEUDI PROCHAIN, 13 MARS, SERA DEVANT L'EX-LIBRAIRIE MASPÉRO, 19 RUE ST SEVERIN, MÉTRO ST MICHEL (actuellement éditions Trédaniel) //
// INSTALLATION DE PAVÉS EN MOUSSE / PRISE DE POSITION / MIS À L'ÉPREUVE / INTERVENTION (voir plan à la suite)
"S'il y a un esprit du pavé volant, c'est à la librairie Maspéro qu'il habita et déménagea aussi avec elle." L.L.
… le plan :
Plus d'infos sur le site : http://pave68enmousse.blogspirit.com
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Où habite le MoDem ? Depuis sa création, c'est une question qui se pose à tous, sauf bien entendu à ses militants, qui ne comprennent pas qu'on se la pose.L’offensive en forme de main tendue retors de l’UMP
Au lendemain du premier tour, à l’UMP, on joue le tout pour le tout, comme souvent, sans complexe. Pourtant, les grandes déclarations d’amour sonnent trouble, ce lundi matin : tout à coup, on se réveille lundi et le Modem, entend-on sur les matinales, c’est l’allié « naturel » à droite, pour le parti présidentiel. "Je suis prêt à soutenir François Bayrou pour bien montrer que l'allié naturel du centre, dans ce pays c'est l'UMP et sa stratégie d'ouverture", déclare le vice-président de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin sur France-2. "C'est notre stratégie d'ouverture qui nous permet, aujourd'hui, de dire aux électeurs du centre qu'avec nous ils peuvent participer au pluralisme territorial". Il faut dire que ce dimanche soir, malgré son déni flegmatique lors des soirées électorales télévisées, la droite au pouvoir est menacée dans plusieurs de ses fiefs : la large victoire de Juppé à Bordeaux (56,62%) apparaît comme l'exception qui confirme la règle : en réalité, la droite a déjà perdu quelques uns de ses fiefs, et reste menacé dans plusieurs grandes villes - Strasbourg et Toulouse, voire Marseille, même si cela paraît plus compliqué, sont à portée des socialistes, tout comme Quimper, Caen, Reims, Blois et St Etienne. La côte en chute libre de Sarkozy a en partie eu les conséquences attendues : la gauche réalise une belle poussée avec 47,5% des suffrages contre 40% pour la droite. Dès lors, pour l'UMP, ce lundi matin, on a travaillé les chiffres toute la nuit, il faut rattraper et convaincre les électeurs centristes, plus précisément les électeurs du MoDem. Et d’une pierre deux coup tenter de passer un marché. Parce que la situation de François Bayrou, dans la ville de Pau qu’il veut coûte que coûte gagner, semble tendue. Tellement que l’on est tenté de se dire ce matin là, avant de prendre du recul, que le Modem va être contraint à choisir de se prendre un allié, ou être tué. La proposition des ténors de l’UMP est très cash, c’est un donnant-donnant : retrait à Pau au second tour d'Yves Urieta, le maire sortant (ex-PS) de Pau soutenu par l'UMP, en échange d'accords UMP-MoDem dans les villes que la majorité présidentielle a peur de perdre.Pourtant, François Bayrou, incontournable nationalement pour contrer ou fabriquer la Bérézina de la droite au pouvoir, dès lundi, tout de suite, dénonce le "grand bluff".
Il évite de tomber dans le piège. Et rejette la "proposition de négociations globales" que lui font, sur les matinales, Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin. "Je n'ai d'ailleurs eu aucun appel d'aucune sorte en provenance de l'UMP", ajoute sur les ondes le Président du MoDem, préférant jouer dès lors le tout pour le tout à Pau.
Il sait bien que ses adversaires sarkozystes veulent, avec une certaine obsession, sinon sa perte, du moins son affaiblissement durable. Aussi choisit-il assez logiquement de rester fidèle à la ligne politique qu’il se dessine depuis la campagne présidentielle, et ne peut accepter ce qu’il décrit lui-même comme un « baiser de la mort ». Car accepter le marchandage, se retrouver sauvé à Pau grâce à l’intervention de l’UMP, aurait, symboliquement signifié la fin du Mouvement démocrate.Au PS, débat interne coriace
Mais c'est aussi l’heure de vérité pour le Parti Socialiste, tenté depuis l’entre-deux-tours de la présidentielle par l’alliance avec les bayrouistes. Ségolène Royal persiste et signe, plaidant dès dimanche soir pour «des alliances partout» avec le Modem. «Je suis pour une coalition arc-en-ciel, mais pas pour la confusion», dit lui, Julien Dray, avec en ligne de mire l'ambiguïté d'un MoDem incapable de choisir son camp. Pour François Hollande, toujours hostile à des manœuvres qui tireraient son parti vers le centre, la ligne est toujours la même, François Bayrou, c’est la droite : «Avec moins de 5 % en score national, le Modem n’est pas en état d’être l’arbitre, comme Bayrou avait pu l’être lors de l’élection présidentielle. Il ne peut y avoir de discussion nationale». Bayrou réplique en épinglant le premier secrétaire du PS : "Il n'est pas en train d'ouvrir des chemins plus intéressants pour la France, il est dans la vieille ornière classique traditionnelle". Tâclant au passage le prétendant à sa réélection à Paris qui refuse l’offre de Marielle de Sarnez, tête de liste MoDem dans la capitale, n’en ayant pas besoin : " Bertrand Delanoë, pour des raisons internes au Parti socialiste, a fermé cette porte, montrant ainsi qu'il se plaçait du côté de la fermeture", estime François Bayrou sur Europe-1. Pourtant, entre ces deux là, PS et MoDem, les tabous semblent désormais commencer de pouvoir être levés.Fusions PS-Modem par ici, fusions UMP par là
Dès lors François Bayrou organise dès ce lundi, en fonction des opportunités locales, la réponse de son mouvement. Faisant ici alliance avec le PS, là avec l'UMP, au cas par cas et préférant se maintenir ailleurs dans des triangulaires, le Modem s’affirme sans choisir… Et pourtant, il semble désormais pouvoir être en mesure de construire ou détruire des majorités dans les grandes villes françaises. Le scénario se dessine donc ville par ville. Lundi soir, l’alliance est scellée à Marseille : J.L. Benhammias fusionne sa liste Modem avec celle du challenger PS Gérini, et relance l’espoir de ceux qui espère la défaite du maire sortant, le sarkozyste J.C. Gaudin. "Notre accord marque la volonté de rompre avec le vieux clientélisme", affirme Jean-Noël Guérini, qui annonce dans la lancée "une victoire à portée de main". Même scénario à Melun, à Chartres. A Colombes, un accord MoDem-UMP est scellé, ce qui arrange bien la ministre Rama Yade, en difficulté. Idem à Metz et à Toulouse. Aucun accord n'est intervenu, par contre à Saint-Etienne, à Blois, Caen, Strasbourg, Tarbes. Et Paris, où Marielle de Sarnez vient de signifier une fin de non recevoir à Françoise de Panafieu, qui a retenté sa chance, après que Delanoë ait finalement préféré se passer d'une alliance au centre, puisqu'il le peut. Des listes MoDem seront donc maintenues en triangulaires dans le 5ème, dans le 7ème et le 14ème. Ni droite ni gauche, donc, le MoDem, encore et toujours s'efforce d'exister au centre... Karine Yaniv DESSINS : Xavier Lacombe [post_title] => LE MODEM POUR EXISTER TROUVE SA PLACE AU CAS PAR CAS [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => le-modem-pour-exister-choisit-au-cas-par-cas [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2008-03-11 17:39:58 [post_modified_gmt] => 2008-03-11 16:39:58 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://latelelibre.fr/index.php/2008/03/le-modem-pour-exister-choisit-au-cas-par-cas/ [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 19 [filter] => raw ) [6] => WP_Post Object ( [ID] => 1612 [post_author] => 2 [post_date] => 2008-03-11 17:25:12 [post_date_gmt] => 2008-03-11 16:25:12 [post_content] =>Doc choc ce soir sur Arte. Marie-Monique Robin s'attaque au "gros morceau" qu'est la multinationale Monsanto spécialisée dans la biotechnique végétale, bien connue en France depuis le grenelle de l'environnement et le loi OGM. Confrontant le discours de la firme à la réalité du terrain, la réalisatrice parcours le monde et fait le constat des dégâts causés par la firme. Au programme: désinformation, pressions divers et lobbying.

Taux de participation: 23% à la mi-journée
En 2001, le taux était de 20,57% à la même heure sur l'ensemble du territoire.
Mais à Paris, le chiffre est en baisse : 13,05%, contre
16,5% voilà sept ans.
Vous préférez que les autres votent pour vous?? Vous attendez les résultats à la télé ce soir?