Le Papa de MAM vole au Secours de sa Fille

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Touche pas à ma famille ! Bernard Marie, père de Michèle Alliot-Marie, prend la défense de sa fille dans la newsletter de la Fondation du Bénévolat, dont il est président. LaTéléLibre l’a dénichée pour vous !..

Allant faire des emplettes dans les rues de Tabarka, […] nulle trace de manifestation ou de désordre

C’est Caro qui l’a trouvé!

Aujourd’hui, alors que Caroline tuait le temps en lisant des mails d’ordinaire peu intéressants, notre dir’ prod bien aimée tombe soudain sur la déclaration suivante : « Bien qu’apparemment nullement concernés, les adhérents, les partenaires et les 200 000 
affiliés participants ou bénéficiaires des activités de la Fondation du Bénévolat, sont en 
droit de connaître la réalité de faits inventés ou déformés par une 
presse à scandales ou politicienne, où leur président est mis en cause. » Un début d’édito signé Bernard Marie. « Nom d’une pipe en bois », s’étouffe Caroline ! « Bernard Marie, Bernard Marie, mais c’est que ce nom me dit quelque chose !!! » Bingo Caroline ! Et là tu tiens un scoop !

Et c’est parce que LaTéléLibre est adhérente de la Fondation du Bénévolat que Caroline est tombée sur l’édito du mois de Bernard Marie. Une infolettre surréaliste dans laquelle le controversé père de MAM tente de contenir l’apparente fronde contre lui qui commence à poindre au sein même de la Fondation du Bénévolat, dont Michèle Alliot-Marie est la fondatrice et a été elle-même présidente de 1995 à 2000. Une autre affaire de famille…

Dans son « Edito », papa Marie décide alors de jeter le discrédit sur de grands titres de presse.

«Le Point, le Canard Enchaîné, Paris Match et bien d’autres ont même recherché les moyens d’atteindre ma fille et moi-même à travers la Fondation du Bénévolat, et certains se comportant comme de vulgaires indicateurs de police.»

Et ça, pour Bernard, c’est plus possible. Du coup, bien que la majorité des adhérents de la Fondation du Bénévolat s’en tamponnent le coquillard, Papa MAM s’est fendu d’un compte-rendu exhaustif sur son voyage en Tunisie. Avis à tous ceux qui s’octroient « des vacances » en lisant Géo, laissez tomber ce magazine ! Bernard Marie est sûrement, à ce jour, le meilleur touriste-reporter que l’on ait jamais lu…

Ca commence comme une lettre de retraité à ses vieux copains du Rotary Club : «

Pendant de longues années, nous avons apprécié l’accueil particulièrement chaleureux des Tunisiens avec lesquels nos amis et moi engagions à Djerba, sur la grande place d’Oum Souk, d’interminables parties de belote où juifs, musulmans et chrétiens se retrouvaient autour de la table, dans la plus parfaite harmonie. »

Et au-delà de tout ce que l’on peut apprendre sur la sympathie d’un peuple tunisien multi cultuel et de surcroît amateur de jeux de cartes, Bernard Marie confie également quelques trucs et astuces des fois que l’envie d’investir dans un appartement sur place vous saisisse : « Ayant consulté Aziz Milad, par ailleurs promoteur immobilier, il m’indiqua que si je n’étais pas trop pressé, il était susceptible de me proposer dans des conditions intéressantes parce que « sur plan » un appartement dans une promotion de qualité qu’il allait réaliser. » Dès lors ce cher Aziz devient un véritable must have, LE contact à avoir dans VOTRE carnet d’adresse.

Moins commercial et plus politique cette fois, Bernard Marie nous explique que la petite famille ne pouvait imaginer les évènements qui allaient aboutir à la chute du régime, tant l’ambiance dans les souks était bon enfant:

« allant faire des emplettes dans les rues de Tabarka, nous fûmes partout accueillis avec beaucoup de gentillesse et d’amitié ; Michèle reconnue par un groupe de jeunes alors qu’elle aidait sa mère à marcher recevant même de nombreux applaudissements de la part de ces jeunes. Ici aussi nulle trace de manifestation ou de désordre. »

Enfin, avant de vous laisser déguster l’intégralité de cet édito, voici la chute de l’œuvre, ou le père tente de prendre toute la responsabilité de ce voyage en Tunisie, et même une certaine culpabilité dans la mésaventure qu’a subie Michèle :

« Si j’avais en ce jour un reproche à faire à Michèle, c’est de s’être mal défendue en voulant nous protéger sa mère et moi-même (…) elle a pris à son compte des actes sur lesquels sa responsabilité pouvait d’autant moins être engagée qu’elle ne les connaissait pas et ne pouvait donc que difficilement s’en expliquer.»

Si on comprend bien, selon Bernard, c’est presque lui et non Michèle qui aurait dû perdre son poste…  Mais bon, touchez du bois M. Marie, car personne n’est à l’abri..

Thibaud Pomares (avec Caroline Lançon)

Après l’Edito suis cette longue justification en forme de carte-postale de Tunisie

Mes vacances en Tunisie par Bernard Marie

Mon épouse et moi-même ne connaissions pas la Tunisie il y a dix ans.

Depuis, nous y avons toujours passé les vacances d’été avec ma fille et son conjoint, sauf pendant la période où elle était ministre de l’Intérieur, car de tout temps nos vacances ont toujours été familiales.

Pendant de longues années, nous avons apprécié l’accueil particulièrement chaleureux des Tunisiens avec lesquels nos amis et moi engagions à Djerba, sur la grande place d’Oum Souk, d’interminables parties de belote où juifs, musulmans et chrétiens se retrouvaient autour de la table, dans la plus parfaite harmonie.

C’est durant cette période que nous avons connu la famille Milad. C’est elle et ses amis qui nous amenèrent en 2009 à abandonner Djerba pour Hammamet. Cette ville me séduisit de même qu’elle l’avait fait pour bien d’autres français connus, au point qu’en août dernier, mon épouse et moi-même envisageâmes d’acheter un appartement pour y passer nos vacances et peut-être de longs weekends ensoleillés plutôt que de descendre à l’hôtel. Ayant consulté Aziz Milad, par ailleurs promoteur immobilier, il m’indiqua que si je n’étais pas trop pressé, il était susceptible de me proposer dans des conditions intéressantes parce que « sur plan » un appartement dans une promotion de qualité qu’il allait réaliser.

Une courte visite en août dernier nous convainquit mon épouse et moi-même de la beauté du site et de l’intérêt des conditions d’acquisition. Nous demandâmes à notre ami et à son fils Karim de se charger des formalités nécessaires compte tenu de notre ignorance des usages tunisiens en la matière, la construction étant encore à l’état de plan.

Tout ce qui m’apparaissait très banal et totalement privé, allait devenir grâce au Canard Enchaîné et au parti socialiste, le scandale du siècle devant entrainer la démission du ministre des Affaires Etrangères, le changement de gouvernement et bien entendu en 2012, la chute du Président de la République. Ceci se passa pendant la dernière semaine de 2010, époque de mes vacances en Tunisie.

LES FAITS

Dimanche 12 décembre, 20 heures : diner familial à mon domicile comme tous les dimanches avec Michèle et Patrick. A un moment, vient la question: où allons-nous finalement en vacances ? La Dordogne, compte tenu des mauvaises conditions météorologiques prévues et dont tout le monde peut se souvenir, ne séduisait ni mon épouse ni moi-même qui avons besoin de soleil. Discussions puis décision de recherche de soleil au Maghreb. Deux destinations possibles : le Maroc où se trouvait déjà un ami, et la Tunisie où mon ami personnel Aziz Milad, que j’invite chaque année ainsi que sa famille, dans mon établissement luzien a également des hôtels où je suis déjà descendu. Conclusion de Michèle : « Choisis la destination … comme d’habitude. »

Lundi, Mardi, Mercredi : échange de coups de fil avec le Maroc et la Tunisie.

Je pense que nous aurons plus de soleil à Djerba. Aziz m’indique qu’il n’y a pas de grande différence de température avec Tunis et qu’il a, dans une ville que je ne connais pas, Tabarka, un hôtel avec surtout un excellent centre de remise en forme. Ce dernier décide mon épouse et moi -même.

Nous irons à Tabarka. Je donne confirmation le jeudi à Aziz pour effectuer les réservations et à Michèle pour réserver les billets.

La grande semaine

Après un Noël familial, nous prenons l’avion régulier pour Tunis le 25 vers 16 heures.

A l’arrivée, quelques officiels dont l’ambassadeur de France viennent saluer les deux ministres. De son côté, Aziz Milad, son fils Karim et son petit fils viennent nous accueillir ma femme et moi.

Aziz nous explique que Karim dans l’obligation d’aller pour affaire à Tabarka, a pensé, pour nous éviter un voyage en voiture de plus de deux heures et demi, à nous amener dans son avion, le même avec lequel, il est venu deux mois plus tôt nous rendre visite à Saint Jean de Luz. Je le remercie chaleureusement surtout pour mon épouse qui a 93 ans et est fatiguée par le voyage.

Informés, Michèle et Patrick lorsqu’ils ont terminé leurs palabres officielles, acceptent ce changement de programme.

Entre temps, Aziz m’informe de l’évolution de notre projet d’acquisition. Il m’indique, pour simplifier, avoir constitué avec Karim une SCI au capital de 5 000 dinars (approximativement 2 500 euros) détentrice de l’option d’achat dont il nous cèderait les parts à l’occasion d’une augmentation de capital destinée à financer les appels de fond au fur et à mesure de la construction. Il m’indique la nécessité de faire certifier (conformément au droit tunisien) nos signatures pendant que nous étions en Tunisie par un officier public, ce qui compte tenu de notre bref séjour ne pouvait l’être que par le maire de la commune. Ceci fut fait le 30 décembre. Cette simple certification entraina le roman figurant sur le Canard Enchaîné du 16 février.

Mais le Canard ne serait pas le Canard s’il en allait autrement.

Il m’indiqua également que le voyage que nous avions envisagé pour l’été prochain, d’aller visiter les Palmeraies de Tozeur dans le Sud tunisien, pourrait s’effectuer le mercredi ou le jeudi, car il pourrait se rendre libre et venir nous prendre ainsi que d’autres amis de notre connaissance que nous retrouverions dans le même hôtel. Notre bref séjour se déroula sans aucun problème. Quelques anecdotes pendant notre voyage à Tozeur : nous fûmes accueilli dans une palmeraie pour un déjeuner tunisien au cours duquel d’une boutade naquit ultérieurement la rumeur de l’acquisition d’une palmeraie que le Canard m’attribua, avant d’abandonner cette piste devant son invraisemblance.

Après avoir visité le Musée de la datte où Michèle reçut un accueil particulièrement chaleureux, nous eûmes l’occasion de traverser longuement la ville emplie de piétons parfaitement sereins et sans constater la moindre trace de manifestation malgré la part prise ultérieurement par cette ville au mouvement qui allait entrainer la fuite de Ben Ali. A ce sujet, ayant lu quotidiennement les journaux tunisiens, je n’ai constaté à aucun moment la relation d’incidents pouvant être considérés comme des mouvements collectifs de protestation ou de révolte. Ceci peut, même à ce jour, être aisément vérifié.

Le lendemain, allant faire des emplettes dans les rues de Tabarka, nous fûmes partout accueillis avec beaucoup de gentillesse et d’amitié ; Michèle reconnue par un groupe de jeunes alors qu’elle aidait sa mère à marcher recevant même de nombreux applaudissements de la part de ces jeunes. Ici aussi nulle trace de manifestation ou de désordre.

Grâce au Canard, la certification des signatures de mon épouse et moi-même allait devenir l’acte d’acquisition de l’appartement et la clé du roman qui allait s’en suivre. Personne n’a souligné l’invraisemblance de la signature d’un contrat alors qu’une seule partie est présente. Je remercie Europe 1 et le groupe Canal + de m’avoir permis de faire entendre ma voix dans ce rouleau compresseur politique et journalistique destiné à briser, à partir de rien, un ministre réputé et intègre afin de démontrer d’un côté l’importance des médias, de l’autre le pouvoir de nuire, d’une mouvance politique qui, on se le rappelle, n’a jamais lavé et ne lave toujours pas « plus blanc ».

Si j’avais en ce jour un reproche à faire à Michèle, c’est de s’être mal défendue en voulant nous protéger sa mère et moi-même en raison de notre âge et de notre faiblesse réelle ou supposée, même si la présente relation montre qu’il n’y avait rien à défendre ou à protéger.

Dans ce souci et sans même nous en parler, elle a pris à son compte des actes sur lesquels sa responsabilité pouvait d’autant moins être engagée qu’elle ne les connaissait pas et ne pouvait donc que difficilement s’en expliquer.

Tels sont les faits dans leur banale réalité. »

Viennent ensuite les partenaires de la Fondation du Bénévolat

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