Aliloke : Ailleurs, [ :Aliloké :] – Langue Espéranto.

Au Sommaire d’Aliloke #1, en Chine

• Une escale à Shenzhen suivie d’une lecture de « Shenzhen », Guy Delisle (2000)
• Un reportage en poésie sur l’exposition du plasticien chinois Chen Zhen en ce moment à Paris
• Travel Clic, la chronique où l’on se perd sur le net et dans les clics pour découvrir une zic : « TicTac »
• Le mot d’Ailleurs et de la fin. Cette semaine : Éternité.

Le Data-Script de l’épisode

Bienvenue dans ce premier numéro d’Aliloke, votre podcast culturel et planétaire fait de mots, de sons et de voyages dans l’optique de bâtir dans votre imaginaire un tas d’images.

Cette semaine nous sommes en Chine.

Welcome in Shenzen !

Nous sommes sur la côte, la côte sud. Shenzhen c’est ce village de pécheur des années 70 devenu en 30 petites années quatre fois plus peuplé que notre Paris. C’est un repère d’humains. Un nid de paires de mains éduquées puis automatisées en vue de fabriquer ton téléphone, mon électro-ménager. Là bas, c’est loin, c’est pas la France, et ses croissants. C’est la croissance : 25% chaque année depuis 20 ans. De quoi faire pleurer mon président.

• LECTURE •

Il y a à peine plus de 10 ans un cousin québécois auteur BD à succès est parti là bas… travailler d’abord et écrire ensuite avant d’accoucher d’une autobiographie illustrée recentrée sur ces quelques mois vécus en compagnie de Chinois. Ce livre, c’est Shenzhen, tout simplement… ça dit ça :

 « Me revoilà en Chine. Cette fois-ci, dans le Sud. Le première fois, j’étais à Nankin au Nord. Je retrouve ce que j’avais oublié : les odeurs, le bruit, la foule, la saleté, la grisaille partout. Je me rends compte que ma mémoire n’avait revenu que les beaux côtés… L’exotisme… Car avec le temps qui se charge d’effacer les mauvais moments, la mémoire garde à jamais son côté naïf et stupidement positif. / Mon séjour sera plutôt solitaire. Pour une ville moderne en banlieue de Hong-Kong, il n’y a presque pas de Chinois bilingues… Pas d’université ou de café où je pourrais rencontrer des jeunes ouverts sur l’occident. Ici, on vient pour les affaires, on passe négocier pour une journée ou deux ensuite on rentre à Hong-Kong. »

Guy Delisle,Shenzhen, 2000.

• REPORTAGE EN POÉSIE •

Shenzhen la citadelle pas « Zhen » de milliers de bonhommes qui travaillent à la « Shen ». Ce qui n’est pas l’univers artistique d’un homme, Chen Zhen. Oui oui, comme la ville, sauf que Chen Zhen habitait Shangaï. Tu nous suis ? Dans les cieux depuis l’an 2000, ce plasticien enfant de la révolution culturelle chinoise a laissé après sa mort une quantité d’œuvres qui elles, voyagent encore. Dernière escale en date du travail de Chen Zhen sur terre : Paris où nous sommes partis en excursion découvrir l’exposition.

 

Avez vous déjà vu le travail de Chen Zhen ?

Il vaut le coup d’œil et qu’on s’en donne la peine.

Il est exposé en ce moment chez Perrotin

Une galerie star de l’art contemporain

 

Là bas on peut y voir

Quelques unes de ses pièces phares.

On y voit « Round Table – Side by side » une métaphore

Une table avec des chaises encastrées tout au bord.

 

Elle image bien, comme on le lit, un éternel malentendu,

Des problèmes de communication où les échanges seraient tendus.

 

Dans un coin une petite vidéo

Je mets un casque en stéréo

Une discussion avec le commissaire d’expo Hans Ulrich Obrist

Avec qui s’entretient alors l’artiste

Une pensée sage et philosophique

Sur fond d’emprunte biographique.

 

L’artiste a été très vite inspiré

Par une certaine multi culturalité

Puis alors en fin de vie

L’artiste atteint d’une grave maladie

Nous offre un travail et une réflexion poussés,

Des « fragments d’éternité »

 

L’œuvre « Jardin zen » exposée

Me fait penser à une autre, vue dans une exposition passée

Où les organes internes recrées en cristal

Amplifient la fragilité de la force vitale

 

Je ressors de cette exposition

Avec un souffle d’inspiration

Dépêchez vous c’est bientôt la fin

L’expo ne dure que jusqu’au 7 juin !

 

• TRAVEL CLIC •

TravelClic est une chronique axée musique qui ne s’écrit jamais à l’avance. Pour cause, elle est le fruit du hasard : je tape, puis je clique, et je reclique, puis re-reclique jusqu’à ce but, une son une zic.

Google trad’. Langue source Français : Mot ou Phrase : « Rock » – traduction : chinois : « Yánshí ». Facebook.com. Rechercher des personnes des lieux ou d’autres choses : « Yánshí ». Premier résultat : salle de spectacle à Kaohsiung tout au sud de l’île de Taiwan, ouverte le 12 janvier 2012. Stationnement : parking. 2029 personnes aiment ça, 35 en parlent. Double clic sur la rubrique évenement,  prendre le dernier, enfin le premier, le plus récent quoi. C’est une invitation pour un concert le 10 mai. Il y a 6 groupe qui jouent, 2 japonnais, 4 tawainais. Un certains PH Kuo, sexe masculin diplomé de l’université de Taiwan en 2011 et en couple depuis le 31 mars 2013 a partagé un lien. En traduisant mot pour mot ce qu’il dit. Ca donne ça :

S’il vous plaît ne pas dormir! Samedi doit venir en premier po un peuple reclus Taipei étrange groupe Le Tic Tac, peut leur demander de venir vers le bas pour aider absolument Kaohsiung est un petit miracle, j’espère que vous pouvez me rejoindre sur la scène de leur trouver une bonne position, ils ont tous deux :) chaude et forte et simple :)

Le message se termine par deux smiley contents et un lien vers une vidéo Youtube. C’est semble t-il la vidéo du groupe de Ph Kuo, qui s’appelle Tic-Tac. Tout s’explique lorsqu’on reconnaît le visage de PH à la guitare. Voici le travelclic du jour, bon voyage.

 

• LE MOT D’AILLEURS ET DE LA FIN •

Avant de se quitter, il y a le mot d’ailleurs, le mot de la fin qui cette semaine est un mot sans fin. ÉTERNITÉ. L’Éternité reste et demeure. Elle a été, reste et sera. Prenez-en un fragment, elle sera toujours là. Elle est sensée être un état indépendant qui nous dépasse. Woody Allen a dit : « L’éternité c’est long, surtout vers la fin ».

ALILOKE.
[radio https://soundcloud.com/laradiolibre/aliloke-1-en-chine]
Réalisation : Yasmine Tashk, Thibault Pomares