Ainsi l'UMP (« la concurrence doit être loyale ») parle, globalement, de prendre en compte des impératifs sociaux et écologiques dans les négociations commerciales internationales, et d'exiger la réciprocité en matière de libéralisation des échanges, tout ceci sans citer in extenso le Commerce Equitable. L'UMP propose la mise en place d'une taxe sur le carbone sur les produits importés de pays ne respectant pas l'environnement ; mais les USA, qui n'ont pas signé le protocole de Kyoto sont en première ligne, on imagine donc les répercussions économiques...

L'UDF étonne par son libéralisme sur le point des taxes : selon elle l'abaissement des barrières douanières a stimulé le développement ; or sans ces barrières, aucune taxe et donc intervention de l'état n'est possible. Ailleurs, les propositions sont multiples, notamment au PS, avec la mise en place d'une taxe Tobin (taxation sur les transactions financières internationales, cheval de bataille originel d'Attac), d'une sur les billets d'avion, sur les publicités des laboratoires pharmaceutiques, sur les émissions de carbone, afin de financer les biens publics internationalement. Le FN aussi, très protectionniste, compte instaurer « des prélèvements pour compenser les écarts de coût de main-d’œuvre ou de conditions de travail avec certains pays du monde », et instaurer « des contingents d’importation pourront également être appliqués à certains types de produits ou de biens. La France, si l’Union européenne n’y est pas favorable, se dotera d’un outil de défense commerciale » à l'américaine.