Au-delà de la participation du privé à la construction de logements et l'utilisation de ceux qui restent vacants, c'est la questions du loyer cher (fait-elle partie de la vie chère ?) qui est au centre des débats : le logement est inaccessible aux jeunes (23% des SDF), 35% des SDF en France sont salariés, car depuis 1998, les loyers dans l'immobilier ancien ont grimpé de 70%. Les méthodes sont opposées : soit on encourage les bailleurs en leur apportant plus de garanties, soit on les force à baisser les loyers, par la loi.

La proposition la plus ambitieuse vient de la LCR, qui compte « bloquer les loyers et les indexer sur le revenu » ; D.Voynet compte "plafonner les loyers". L'UMP est aussi active sur le sujet : « supprimer pour les jeunes la caution et les deux mois de loyer demandés », « augmenter les avantages fiscaux à mesure que le loyer baisse » et enfin, objectif assez flou : « une aide personnelle unique au logement, plus simple, plus réactive face aux aléas de la vie, calée sur l’indice de référence des loyers et plus juste pour les locataires qui paient des loyers élevés » ; reste effectivement à définir ce qu'est un « loyer élevé », et savoir si ce sera en proportion du revenu...

Pour ce qui concerne la caution, exorbitante pour les bas revenus et les jeunes, S.Royal compte créer une "agence publique pour la caution" et N.Sarkozy la supprimer, et les deux mois de loyer avec, pour les jeunes.

Ambitieuse aussi, S.Royal, qui veut créer le « bouclier logement » à hauteur de 25% du revenu ; mais surtout, cette proposition est floue, voire dangereuse. S'appuie-t-elle sur la hausse des APL, déjà un gouffre financier ? Va-t-elle contraindre les propriétaires privés, et si oui comment ? Ou cela concernera-t-il les HLM, et donc creuser encore plus l'écart entre les locataires sociaux et privés ? Rien n'est chiffré ni précis à ce jour en tous cas, c'est la participativitude...