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"SUBPRIME": ON ESSAIE DE COMPRENDRE?

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La crise du « subprime » ou pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Voilà des semaines que les économistes, les boursiers et les media s’affolent. Cause de leurs tourments : la désormais fameuse « crise du subprime » dont tout le monde parle mais que presque personne ne comprend. Alors, plutôt que de faire semblant, comme nombre de soi-disant spécialistes, tentons de mettre des mots simples et concrets sur cette affaire aux multiples rebondissements.

L’histoire commence aux Etats-Unis. C’est là que notre cher «subprime » a vu le jour. Le subprime s’adresse aux ménages dits « à risques », des personnes à faibles revenus et qui, par le passé, ont eu des retards, voire des défauts, de paiement. Concrètement, le subprime est un crédit immobilier à taux élevé et variable, mais qui parie sur la spéculation, donc sur l’augmentation des prix de l’immobilier. Pendant la période de remboursement, la maison achetée est hypotéquée en faveur de la banque, ce qui permet aux emprunteurs de souscrire d’autres crédits. Consommez, on verra après!

L’opération, basée sur la confiance du marché, fait quand même courir un certain risque aux établissements de crédit. Par conséquent, afin de partager ce danger avec d’autres institutions financières, les Américains eurent l’idée de donner une valeur monétaire à ces subprimes (procédure baptisée « titrisation » par nos spécialistes), pour ensuite les vendre sur le marché mondial. Alléchés par la perspective de gagner rapidement de l’argent, les européens et les asiatiques notamment ont alors massivement investi dans ce filon qui, à l’époque, était encore très lucratif.
Seulement voilà, au cours de l’année 2006, le marché immobilier américain, jusqu’alors particulièrement florissant, est entré dans une période de récession, qui a eu deux effets : l’augmentation des taux d’intérêt et la diminution du prix de l’immobilier. Conséquence : les emprunteurs ont eu de plus en plus de mal à rembourser leurs crédits (à taux variable vers le haut), et la vente des biens immobiliers n’a pas permis aux prêteurs de se rembourser puisque la valeur hypotécaire des logements avaient fondue. C’est à ce moment là qu’a débuté la « crise du subprime ». Les américains ayant par ailleurs ouvert la vente des subprimes au marché international, la contagion s’est étendue aux autres continents et notamment vers l’Europe.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Il faut savoir qu’aujourd’hui, les banques ne communiquent pas entre-elles. A cause de ce manque de transparence, il leur est donc impossible de connaître l’identité des banques exposées à la crise du subprime ni les montants en jeux. Pire, les établissements eux-mêmes ne savent pas s’ils sont exposés. La preuve avec BNP-Paribas qui, une semaine après avoir déclaré n’être que marginalement exposée, a gelé trois de ses fonds impliqués sur ce fameux marché. Face à cette incertitude, un climat de défiance s’est alors installé, tant et si bien qu’au final, les banques ont décidé de ne plus se prêter d’argent mutuellement. Pour éviter l’assèchement des liquidités (de l’argent) sur le marché interbancaire, la Banque Centrale Européenne (la BCE) et la Banque Centrale américaine (la Fed) ont alors décidé d’intervenir en injectant des centaines de milliards d’euros et de dollars sur ce marché. En jouant un rôle de préteur en dernier ressort, elles espèrent que le marché se rétablisse. Mais pour cela, il faudrait d’abord que les dirigeants des institutions financières fassent un effort de communication sur leur exposition au marché des subprimes. Et surtout, les banquiers centraux ne doivent pas se montrer trop avares dans leurs actions. Car si les sommes injectées ne s’avéraient pas à la hauteur, cela risquerait de casser la croissance. La crise du subprime pourrait alors se propager à l’ensemble de l’économie, comme ça a été le cas lors du krach boursier de 1929.

C’est beau le capitalisme financier!

Aneline Mennella et Clément Magnin.

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Les commentaires (62)

  1. Ca m’énerve toujours les gens qui me disent que le communisme ne marche pas alors que d’après moi, il n’a jamais été expérimenté (n’appelons pas, s’il vous plait, l’URSS, la Chine ou la Corée des pays communistes). Par contre, le capitalisme, lui, on l’expérimente à fond, en long et en large… Et lui, on le voit bien qu’il marche pas…

    Achefkalement,

  2. « il faudrait que les dirigeants des institutions financières fassent un effort de communication sur leur exposition au marché des subprimes. c’est à dire plus de transparence… »
    Au vu de l’affaire « CLEARSTREAM » on est mal barrés pour la transparence….
    Mais, après tout, ne sommes nous pas en train d’assister en direct à l’agonie d’un système…je veux dire le CAPITALISME FINANCIER, uniquement spéculatif, déconnecté de l’économie réelle, ne créant aucune richesse concrète et vampirisant depuis des décennies la VRAIE VALEUR AJOUTEE du TRAVAIL….personnelement, je n’irais pas pleurer sur le sort de tous ces banquiers qui vont y laisser des plumes….

  3. Merci pour l’éclairage. C’était vraiment pas gagné d’avance!
    En revanche dire que les banques doivent davantage communiquer entre elles et avoir « un discours et des actes plus rassurants » c’est un peu facile et surtout très flou comme solution. Concrètement à quoi correspondraient ces actes?

  4. Apres avoir passer 2 jours avec les militant RESF d’Amiens,
    Les témoignages sont édifiants : les « sans-papiers » sont convoqués au commissariat ou en préfecture et sont conduits en centre de rétention .Le gouvernement Sarkozy poursuit sa politique nationaliste destructive et meurtrière, qui consiste aujourd’hui à aller terroriser les sans-papiers chez eux, comme il est demandé aux préfets dans une dernière circulaire qui recommande à la police d’effectuer des vérifications du domicile des sans-papiers, et de “solliciter le procureur de la République afin d’obtenir la coercition” en cas de “non déferrement” des personnes convoquées.
    Cela consiste également à demander aux inspecteurs du travail de se substituer à la police pour contribuer à cette chasse, alors que ces derniers sont là pour protéger les employés quand ils sont victimes de l’exploitation face aux employeurs. Le nouveau projet de loi Hortefeux, premier projet du ministère d’apartheid dit de l’immigration et de l’identité nationale, bafoue le droit de vivre en famille, et démantèle le droit d’asile… Les conséquences de cette politique répressive, ce sont des drames humains : suicides dans les centres de rétention, tabassages à mort lors d’expulsions, un jeune enfant Yvan Dembski se trouve dans un état critique, il s’est jeté par la fenêtre lors d’une rafle à domicile, les sans-papiers de Lille perdent leur santé à vie,

  5. L’AVEU de la ministre Christine Lagarde
    (meurt mais ne se rend pas)
    Je viens de l’entendre, il y a 5mn sur BFM
    En résumé : « Tout vas très bien, Madame la Marquise » l’économie Française ne craint rien, les fondamentaux (de fourrure) se portent à merveille, les sous-jacents (sic), solides
    (sauf qu’elle a lâché cette petite « bombe » qui est l’aveu ultime
    de l’arnaque des CAPITALISTES :
    « Je ne crains pas d’effet de contagion avec l’économie Réelle »
    Si ça ne veut pas dire que l’autre économie est FICTIVE, je ne comprends plus rien au sens des mots….what do you think my friends?

  6. En effet, tout cela est bien compliqué et, de toute évidence, on ne nous dit pas tout. Ce qui explique peut-être le fait que nos spécialistes ne parviennent (ne veuillent) pas à sortir de leur jargon boursier.

    En tout cas, voici l’explication qui nous a été donnée:

    Jusqu’à présent, la majorité de l’argent présent sur le marché provenait des institutions financières ( = banques, assurances…). Mais aujourd’hui, à cause justement d’un manque de transparence et de communication, ces établissements ne se font plus confiance parce qu’ils ne savent pas lesquels ont été touchés par la crise du subprime.
    Par conséquent, pour ne pas risquer de perdre de l’argent, ils préfèrent le garder pour eux. C’est ce comportement qui a poussé les banques centrales à « agir » en injectant des liquidités ( = de l’argent) sur ce marché, pour ne pas qu’il s’assèche ( = qu’il n’y ait plus d’argent).
    Par ailleurs, pour calmer cette défiance des banques entre-elles ( et surtout calmer la crise en règle générale), les banques centrales doivent adopter un discours rassurant pour rétablir la confiance et permettre la reprise du marché.

  7. Cette une crise semblable à d’autres puiqu’elle est issu d’une surévaluation des richesses.

    D’abord on fait monter le marché de l’immobilier (comme en France ces dernières années), on promet des taux d’intérêt réduit, l’Etat soutient les banques, on construit, on vend et on camoufle la crise avec une bulle montée de toute pièce.

    Plus on gonfle, plus le marché s’envole puis se casse la figure.

    La bulle internet quasiment le même scénario de dupe. Enron c’est pareil. Des grosses mensonges sur des richesses qui n’existent pas pour encourager la spéculation.

    Rien de nouveau sous le soleil.

  8. Et la bonne question qu’on est en droit de se poser, lorsque l’on entend que la BCE vient d’injecter des centaines de milliards d’euro, dans les circuit FINANCIER, c’est : A qui vont profiter ces milliards? dans quelles poches profondes vont-ils atterrir? Tout ça pue l’Arnaque de très haut niveau, et Jean Claude Trichet (comme son nom l’indique) le sait, lui…

  9. bon reportage qui nous éclaire quelque peu mais je reste dubitatif quant à la forme, surtout au début… J’ai bien compris que les deux premières tentatives d’explications avaient pour but d’étayer la thèse selon laquelle il s’agit d’un système opaque mais il y a à mon avis, qui n’engage que moi et mon regarde de journaliste, quelque chose qui cloche.
    D’abord parce qu’il est impossible de se pointer à la bourse de Paris en espérant y entrer sans s’être fait accréditer au préalable ou tout du moins avoir un rendez-vous avec un contact précis et identifié à l’accueil. Ensuite, même chose pour l’autorité des marchés financiers, même si la journaliste affirme avoir téléphoné auparavant, il est évident que sans accord de leur part, personne ne rentre, encore moins de la presse.
    Donc, j’émettrais juste une petite critique sur les deux séquences du début qui n’apportent pas grand chose (mis à part comme je disais montrer que c’est opaque mais bon ça on s’en doute) et surtout, d’un point de vue journalisitique, ça n’a pas de sens vu que nous savons très bien que sans autorisation on ne peut se poiner nulle part. Disons qu’on aurait pu aller partout sans s’annoncer (Banque de France, ministère de l’économie pourquoi pas…) et les réponses auraient été les mêmes.
    Mis à part ça, le reportage et bon et la jeune journaliste a une bonne voix. Merci à vous !

  10. Merci pour ces explications, j’en avais bien besoin !

    et bravo pour le reportage, très bien fait^^

  11. depuis quand est-ce qu’une seule explication (un peu enfantine) fait un reportage? franchement c’est du boulot de rigolo!

  12. Bien expliqué !!! Tres bien expliqué !!!!

    Je vous felicite, pour cette explication car il est vrai que les journaux televisés abusent des mots fashions sans expliquer ce que ça veut dire ( certainement que les journalistes people du 20h de TF1 ne le savent pas eux meme …).

    En fait, votre explication c’est une alternative à France Culture, radio tres interressante et enrichissante, mais malhereusement, qui a la particularité d’etre soporifique… Là au moins, c’est compris en 5 min, que l’on ai ou non des connaissances en la matiere.

    Vive la mondialisation destructrice, et vive Latelelibre!

  13. Tibokaya a dit :
    Ca m’énerve toujours les gens qui me disent que le communisme ne marche pas alors que d’après moi, il n’a jamais été expérimenté (n’appelons pas, s’il vous plait, l’URSS, la Chine ou la Corée des pays communistes). Par contre, le capitalisme, lui, on l’expérimente à fond, en long et en large… Et lui, on le voit bien qu’il marche pas…

    C’est tres simple; a l’heure actuelle, le systeme capitaliste s’est imposé comme le meilleur moyen d’organisation de l’activité humaine : afin d’etre prospere et de repondre à ses besoins, l’homme a mit en place une division du travail lui permettant d’etre plus productif. Et cette division du travail a séparé les concepteurs et realisateurs de tache (les patrons et les prolos si tu veux). Et tres rapidement, avec Ricardo ( 19e siecle), cette division du travail est devenu internationale, et permet actuellement dans un contexte de mondialisation d’organiser au mieux les echanges. Mais selon plusieurs grands economistes, le capitalisme est voué à sa perte, et a su dévoiler ses failles quelques fois ( peut etre bientot …). Le communisme fut présenté par Marx comme une tres bonne alternative : cependant, il est de la nature humaine de pratiquer des echanges, et le modèle marxiste utopiste de paix et de partage des biens ne peut pas s’appliquer du jour au lendemain, par quelque dictature que ce soit ( URSS, Chine,…). D’autant plus que le communisme soviétique fut  » baclé » dans un contexte de guerre froide où il etait nécéssaire d’obtenir un bon fonctionnement de l’economie sovietique concurrente des USA.

  14. Si le capitalisme fut plus performant que le communisme, il n’empeche que , maintenant, son develloppement qui tend à l’infini nuit aux petites gens, c’est à dire tout ceux qui ne font pas partie de l’hyperclasse mondialisée chére à Attali.
    99,99 % des hommes en gros.

  15. l’URSS, la Chine ou la Corée sont ou furent justement des pays communistes.C’est le Communisme et ses 100 millions de morts!!!

  16. Salut Three piglets
    Je suis content de parler d’autre choses avec toi, et là, je te rejoins sur certaines de tes conclusions, mais pourquoi en veux tu autant à Attali, (tout ce bordel serait-il la faute de la gôche?) tu aurais aussi bien pu dire « l’hyperclasse mondialisée chère à Sarkozy ».
    Je te rappelle que ses potes sont : Lagardère, Bouygues, Bolloré, ect… que des petites gens (SDF) Sans Difficultées Financières…
    et pas franchement de gauche!

  17. Merci pour l’éffort de pédagogie…
    Je propose également une explication :
    les états (donc nous !) viennent en aide (en faisant marcher la planche à billets !) à des banques privées faisant de la spéculation auprès des familles qui sont déjà les moins riches aux USA
    Qui peut en pâtir : d’une part ces familles US et d’autre part, finalement nous autres contribuables !!!
    Vive la démocatie !!!!
    Eric30

  18. __Salut Three piglets
    Je suis content de parler d’autre choses avec toi, et là, je te rejoins sur certaines de tes conclusions, mais pourquoi en veux tu autant à Attali, (tout ce bordel serait-il la faute de la gôche?) tu aurais aussi bien pu dire “l’hyperclasse mondialisée chère à Sarkozy”.
    Je te rappelle que ses potes sont : Lagardère, Bouygues, Bolloré, ect… que des petites gens (SDF) Sans Difficultées Financières…
    et pas franchement de gauche!__

    Non, Mais c’est Attali qui a inventé ce concept dans un de ses livres.
    Je lui rend ce qui lui appartient
    BIen évidemment que Sarkosy est lié aux milieux d’affaires, quand Bouygues est le parrain de son enfant et qu’il possede en même temps TF1… no comment.
    Mais Attali est il vraiment de gauche?
    La gauche telle que nous la connaissons sous sa forme institutionnelle est elle vraiment de gauche?
    De même,
    La droite de Sarkosy est elle vraiment de droite, ou bien, sa politique de communication est elle sans fondement avec la réelle politique qu’il mene?
    Sommes nous encore un pays indépendant, c’est à dire, capable de mener une politique en accord avec la volonté populaire?
    J’en doute fortement aujourd’hui.
    Or si nous sommes dans l’incapacité de mener une politique comme bon nous sembles, nous ne sommes plus en démocratie.
    Et choisir entre deux fausses alternatives, n’est pas un choix démocratique.

    On peut remarquer la même chose outre-atlantique :
    Bush(républicain), lié aux milieux d’affaires comme chacun le sait, est entiérement d’accord avec le sénateur Kennedy (démocrate) sur la politique de régularisation des immigrés.
    Alors que les sénateurs républicains sont contre.
    En revanche, les milieux industriels trouvent le projet pas assez ambitieux.

    Ne nous sommes pas aux mains de la haute finance mondialisée, avec ses représentants dits de gauche et dits de droite?
    Que faire?

  19. Il est important pour tous les citoyens de ce pays, de comprendre que la « soit disant dette de la france » reste la plus grosse arnaque organisée :
    http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=L'arnaque
    Depuis 1973 (le président s’appellait VGE) c’était pas non plus un mec de gauche, l’état a abandonné notre droit de seigneuriage, le droit de création monétaire, au profit des banques privées…
    En 1976 en France, le ministre Raymond Barre prend une décision historique : il décide que l’État paiera les intérêts de sa dette au-delà du taux d’inflation. Il dit : « Je place l’État au service des créanciers, des épargnants. Finie l’inflation qui érode le capital. Vive les rentiers !
    « En abandonnant au secteur bancaire le droit de créer de la monnaie, l’État s’est privé en moyenne d’un pouvoir d’achat annuel représentant environ 5,2 % du revenu national. »
    Source : Maurice Allais, Prix Nobel d’économie 1988, La réforme monétaire, 1976).

  20. Cette crise qui affecte les marchés du monde entier provient principalement du fait de la technique de la titrisation des actifs.

    Il s’agit de vendre les actifs (crédits hypothécaires par exemple) à des investisseurs en les mettant sur les marchés financiers.

    Plus le risque est élevé plus la rémunération est élevé. C’est ce qui se passe avec les supbrimes mais aussi avec les « obligations pourries ».

    Cela est appelé Risque systémique soit calculé selon les rendements futurs des actifs achetés. Du moment que les actifs ne sont plus rentables, cela crée une crise du risque systémique donc des marchés financiers…..

    Deuxième problème et à mon avis le plus important et incroyable….la non-transparence dans le système financier. C’est-à-dire que les banques elles-mêmes ne savent pas exactement à quelle hauteur elles se sont engagées dans ces investissements. Et comme les banques sont « normalement » garantes d’une certaine confiance……les investisseurs du monde entier se sentent en perte de confiance puisque les banques le sont aussi….c’est le serpent qui se mord la queue….

  21. Réponse à Sboubi :

    Non, ces pays n’appliquent pas le communisme. Qu’est-ce que le communisme ? (Explication pour enfant)

    Le communisme, c’est la collectivisation des moyens de production, puis la centralisation de toutes les « liquidités » (comme disent apparemment les spécialistes ^^) et enfin leur redistribution.

    Le principe est simple, seulement, dans les pays que tu considères communistes, les dictateurs au pouvoir se sont arrêtés à l’étape « on centralise les liquidités » en se demandant bien pourquoi ils les redistribueraient… Il est également important de dire que pour qu’un système (politique ou économique) fonctionne, il faut qu’il soit accepté par une majorité afin d’acquérir de la légitimité. Sans ça, le système périclite, on l’a vu. Voilà pourquoi une révolution et toute l’éventuelle violence qu’elle peut impliquer n’est jamais la solution.

    Je persiste, le communisme n’a jamais été appliqué.

    Achefkalement,

  22. Tu nous expliques simplement qu’il est inapplicable.
    Alors, cela nous fait une belle jambe.

  23. tt à fait d’ accord avec Tibokaya, le communisme n’ a jamais été appliqué, par contre le shitstem (merci Pete Tosh) actuel a montré son injustice, qui est d’ enrichir tjrs plus les riches, en polluant la planète et d’ appauvrir les plus pauvres en polluant la planète, notamment par la production exponentielle de biens qui n’ ont de valeur que par la loi de la demande, et qui souvent gaspillent les matières premières ressources…ce culte de la performance, de la compétition et d’ écraser l’ autre est profondemment pathogène, faisant fi de l’ évolution des capacités créatrices, humanistes d’ entraide et coopération qui nous rend fier d’ être Humain.
    Au-delà du profit à court terme prôné par des cerveaux reptiliens mûs par la peur du manque,Il ns faut maintenant penser à la décroissance comme moyen de survie, car la richesse n’ est ni ds la prod, ni ds la vente mais ds la créativité des êtres et leurs mises en relation….
    Nous sommes 17%, au minimum de créatifs culturels, et ns ne le savons pas….vs voyez ce qui reste à faire…
    « seul, ce que tu donnes, t’ appartient » disait l’ ami René Char…à méditer…..

  24. Réponse à Three Piglets :

    Je ne vois pas ce qui est inaplicable dans le portrait (simpliste) que j’ai dressé du communisme…

    Je crois que ce qui nous sépare, c’est que tu ne crois pas (ou plus) en l’optimisme et en la bonté des hommes (et des femmes par la même occasion, pas de sexisme ;o). Tu penses que tant que certains auront des responsabilités, ils deviendraient forcément pourris et, par exemple, ne distribueraient plus l’argent et préféreraient le garder pour eux… Ce n’est pas ma vision. Qualifie-moi d’idéaliste si tu le souhaites, je le prendrai en compliment.

    Donc non, je ne pense pas qu’un (véritable) système communiste soit voué à l’échec s’il est établi démocratiquement par le suffrage universel composé des voix du peuple. Certes aujourd’hui le peuple français ne semble pas prêt à l’accueillir, mais j’en profiterai pour glisser que si les gens ont peur du mot « communisme », c’est parce que cela fait 50 ans qu’on leur dit que des pays comme la Chine, la Corée ou l’URSS le pratiqu-e-ai-ent.

    Plutôt d’accord avec toi, Vieux Grincheux (quel pseudo ^^). Cependant les divergences de définitions des mouvements de Décroissance me poussent à rester réservé sur certains points…

    Achefkalement,

  25. Bonjour à tous,

    Merci pour ce reportage.

    Pour info, chaque jour, sur France Culture (de 19 h 00 à 20 h 00), Michel Onfray (on aime ou on aime pas. Mais moi, j’adore comprendre, donc…) nous explique la naissance et les fondements des pensées capitatistes, libérales, socialistes, anarchistes et autres.

    L’émission du jour sur http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions_ete/caen/fiche.php?diffusion_id=51951

    Les émissions déjà passées de cette été : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions_ete/caen/archives.php

    Première émission : Stupide XIXème siècle?
    « Si Léon Daudet considérait le XIXème siècle comme « stupide », il est pourtant marqué par la maîtrise du temps (invention du télégraphe, phonographe, photographie, cinéma) et de l’espace (navigation à vapeur, sous marin, montgolfière, dirigeable, aéroplane, moteur). Des mots tels que communisme, socialisme, anarchie, capitalisme, libéralisme, se définissent ou se redéfinissent. C’est aussi le moment de « l’invention des socialismes » de droite et de gauche caractérisée par des figures comme Mill, Bakounine ou encore Proudhon. A la définition des socialismes vient s’ajouter celle du capitalisme, partagée entre l’acception de Karl Marx et celle de Flora Tristan… »

    Attention : ces émissions obligent à remettre en question ces propres certitudes et tout le monde n’en pas (encore) capable.

    Alors, pour ceux qui doutent de la main invisible du marché…

    Un téléspectateur régulier de la chouette Télélibre

    Patrick
    Le Havre

  26. mauvaise nouvelle pour nicolas qui annonçait dans son programme électoral comme mesure phare l’instauration et le développement des prêts hypothécaire en france on voit bien par cette crise financière que ça ne marche pas et que c’est dangereux pour la stabilité économique du marché mondial

  27. __Je crois que ce qui nous sépare, c’est que tu ne crois pas (ou plus) en l’optimisme et en la bonté des hommes (et des femmes par la même occasion, pas de sexisme__

    Le communisme tire ses fondements philosophique du rousseauisme , qui veut que l’homme soit bon par nature.
    Le XX siecle prouve exactement le contraire.

    En ce qui concerne le communisme, on peut parler de « déviance » , de « perversion ».
    Soit.
    Le fait est que, non seulement pratiquement tout le monde a abandonné l’idée de collectiviser les moyens de productions, donc le suffrage universel ne peut etre favorable à ce projet, mais qu’en plus, cela ne nous dit pas qui « surveille la machine ».
    En gros, le projet risque, immanquablement , de se retrouver avec une bureaucratie parasitaire.

  28. @ Three Piglets :

    Vu les horreurs qu’ont connues et commises les Hommes (je mets un H majuscule cette fois ;o) au XXe siècle, s’il est encore possible de vivre avec tout ce lourd passé et ce présent qui continue dans ce sens, c’est justement de par leur (notre) bon côté. Toutes ces atrocités ne sont-elles pas insupportables ? Si ! Mais ce qui les rend moins insupportables ce sont nos bonnes actions qui nous permettent de nous lever tous les matins en se disant que la vie vaut la peine d’être vécue. Honnêtement, si les Hommes étaient si mauvais, il n’y aurait plus qu’à se suicider au réveil en se morfondant sur notre horreur ou celle à laquelle on contribue en achetant des Nike (bon, moi, voilà un problème de réglé, j’en ai jamais eu aux pieds).

    Le communisme rousseauiste ? Si le rousseauisme c’est de dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, non le communisme ne l’est pas. Mais si le rousseauisme c’est de dire que la part de bon l’emporte même légèrement sur la part de mauvais, alors oui, le communisme est peut-être (et même sûrement d’après moi) rousseauiste.

    Le communisme « déviance » ou « perversion » ? Non Mr Freud, mais ce que tu « appelles » communisme l’est sans aucun doute.

    Pratiquement tout le monde a abandonné l’idée de la collectivisation ? Nombre de socialos ne sont en fait que des résignés acceptant le capitalisme sans discussion, mais rêvant au fond d’eux d’une collectivisation (j’en connais plus d’un-e) ! Mais pour le savoir, il faut avoir autre chose que des amis de droite (je ne te vise pas particulièrement dans cette phrase, tu es peut-être de gauche et tes amis aussi, ça n’a pas d’importance). Le suffrage universel rend juste compte du point de résignation dans lequel se trouve l’électorat de gauche aujourd’hui, j’en suis convaincu. Un électorat n’oscille pas de droite à gauche « par conviction » (comme il le fait depuis des années), mais il évalue les conjectures actuelles et avise en fonction d’elles, tout en renonçant à son idéal parfois.

    Qui surveille la machine ? Et si les Hommes n’avait en fait pas tant besoin de surveillance qu’on veut nous le faire croire ?

    Achefkalement,

  29. bien avant Marx, il y a eu Fourier et ses passions, il est urgent de le (re)lire, quant à la nature de l’ Humain.
    il n’ est plus question avec Fourier de manichéisme issu de religions plus ou moins opportunistes, mais bien d’ arc en ciel des passions humaines et de leurs libres assouvissements, il est question d’ affinités électives et d’ attractions passionnelles, de quoi faire palir de jalousie les « libertins » engoncés dans leurs certitudes de transgression de la doxa…..l’ avenir est à la décroissance…. P Viveret, F Plassard, P Rhabbi, entre autres….faites des recherches sur internet, allez voir chez grainvert.com, c’est en changeant notre regard sur le monde , en mettant en jeu nos certitudes que nous avançons, et si certains préfèrent le conformisme par peur de l’ inconnu, à la différence des gens bornés et confits de stéréotypes, nous ne les rejettons pas et attendons patiemment qu’ ils fassent un effort pour que nous oeuvrons ensemble à plus d’ ouverture, d’ harmonie et de coopération entre les Humains….c’est ça l’ héritage de 68, il est pour nous tous, et comme disaient Crosby Still Nash and Young, It’ s free……mais ne commettez pas l’ erreur de croire que vous avez trouver la vérité, mettre les stéréotypes en doute est un préalable, mettre à l’ épreuve de nouvelles visions du monde est la suite logique, coire qu’ une vérité démontrée pour vous est universelle serait une triste erreur….

  30. la titritisation des actifs, ainsi nommée par Bastien, n’est pas une idée nouvelle en France; rappelons nous les assignats sous la révolution…et la crise de confiance en la monnaie !
    Voir le site de l’université de Poitiers
    http://sceco.univ-poitiers.fr/hfranc/assignats.htm
    Quant aux rapports entre milieux d’affaires et politiciens, en d’autre terme la corruption, il y a un exemple récent en Amérique:
    l’affaire Enron, voir le Monde diplomatique:
    http://www.monde-diplomatique.fr/dossiers/enron/

  31. Bonjour,

    Je trouve votre analyse tres interessante, par contre je pense que vous auriez tout a gagner a eviter les phrases du type « Consommez, on verra après! » ou « C’est beau le capitalisme financier! » qui favorisent un jugement blanc/noir au detriment d’une comprehension plus large des mecanismes en jeu (ce que vous avez neanmoins brillement realise a travers votre article).

    Bonne continuation, amicalement,
    Vincent

    P.S. : Desole pour le manque d’accents, mon clavier americain n’en dispose pas.

  32. Merci pour cette première tentative d’explication de ce merdier financier, que je ne suis quand même pas sûre d’avoir tout compris…
    Prêter aux moins riches (le public sans doute le plus vaste de la planète, donc un juteux calcul pour les banques) s’est avéré dangereux pour ces imbéciles de banquiers.
    D’accord avec Tibokaya, le marxisme était une idéologie, malheureusement pervertie par des hommes qui n’ont pas voulu « redistribuer » les richesses aux humains qui les généraient.
    Le capitalisme libéral n’a jamais été et ne sera jamais une idéologie.

  33. @ Fonfon :

    _Le capitalisme libéral n’a jamais été et ne sera jamais une idéologie._

    C’est un système économique, on est d’accord. Cependant, il est mis en place et perpétué par des gens avec une certaine mentalité, une certaine vision de la vie, certains idéaux… Et c’est aux antipodes du communisme toutes ces idées…

    Achefkalement,

  34. @Tibokaya
    J’ai du mal à me représenter les idéaux humains du capitalisme libéral… surtout vu ce que ça donne aujourd’hui…
    Subprime = supprime ?

  35. Sympa le petit reportage… Merci.

    Sur le sujet des procommunistes, et bien non, sachez-le, nous ne vivons pas dans le monde des bisounours ou l’homme est par nature bon et prompte à partager ses compétences et ses richesses. Est-ce vraiment un scoop pour vous? Ou alors peut être ressentez vous le besoin profond de continuer à vous faire bercer par de belles illusions adolescentes.

    Anarchie et communisme même combat, des belles doctrines totalement inapplicable servant de pseudo contre poids alternatif aux politiques gouvernementales qui sont elles, par nature et de manière factuelle, applicables.

    Par contre ces idéologies ont au moins une incidence indirecte non négligeable. Celle d’alimenter tout un marché vestimentaire avec des beaux tee-shirts engagés que nos enfants ne manquent pas d’acheter et d’arborer dans les cours des collèges pour crier haut et fort a mort le capitalisme sans se rendre compte que leur argent de poche vient directement du fière labeur de leurs aînés qui sont par évidence des électrons de ce système.

  36. Bravo pour le cynisme, c’est vraiment super constructif, c’est cool.

    On ne m’aura jamais vu avec ce genre de t-shirt. Je ne te parle pas des fils de bourgois dans les lycées privés qui portent des t-shirt CCCP ou du Che puis qui deviendront cadre chez Thalès… Je te parle de personne n’affichant pas forcément sur leur front leur appartenance « marxienne », mais convaincu de son meilleur fondé.

    On va dire que je me répète, désolé pour les redondances, mais encore une fois, cela me fait bien rire tous ces gens qui affirment laconiquement que le communisme, l’anarchie, la pédophilie et le meurtre c’est mal alors qu’ils n’ont pas la moindre idée (pas plus que nous d’ailleurs) de ce que cela donnerait dans le réel, hors papier. On les voit alors se parer d’un chapeau pointu avec des étoiles et singer les mages les plus sérieux de notre imaginaire enfantin pour arriver à la conclusion qu’il faut leur faire confiance : « Hmmm je le sens, je le sais, ma boule de crystal est formelle… Le communisme ne pourra pas marcher ! »

    Le monde des Bisounours ? Je m’y ferai chier personellement ! On peut lire plus haut la supposition que chez l’humain, le « bon l’emporte[rait] même légèrement sur la part de mauvais »… Je ne trouve pas ça chocant… Mais à tous ceux qui se flagellent (parfois on retrouve ces personnes dans les églises) en se convaincant qu’ils sont mauvais (« pécheurs » pour les dévots) et que, vraiment, la race humaine est vraiment méchante (la preuve, quand on roule en voiture, la nuit, on écrase souvent des hérissons, et on passe notre chemin sans verser une larme ni même leur offrir une cérémonie funéraire), je vous laissent sombrer dans votre monde sans espoir avec plaisir, plaisir que je ressens également à vous observer en général, sauf quand les arguments sortent… Parce que là il n’y en a pas d’autres que : « Nan, mais Staline il était méchant, et puis le communisme ça ne marchera pas, on est pas à Disney Land, ici »…

    Ah… Merci de me l’apprendre…

    Achefkalement,

  37. Ah les belles litanies cotonneuses des idéalistes utopistes sont toujours délectables à entendre… Le communisme est une alternative tout à fait réaliste, pour preuve c’est qu’il n’a jamais été appliqué dans ses fondements jusqu’alors. Sacré argument… Ou bien encore, L’homme tend plus vers le bon que le mauvais donc le communisme avec sa redistribution égalitaire des richesses n’est pas illusoire. Analyse vraiment pertinente.

    Quant aux réflexions sur le libéralisme… dans quel siècle vivons-nous ? Sortez de l’hexagone, traversez deux ou trois frontières et ayez une idée plus objective des bouleversements qui sont en train de se passer. Il est nécessaire pour mieux apprécier la situation actuelle de se défaire d’une vision trop conditionné par un prisme franco-français.

    Penser que le communisme est une alternative salvatrice face aux processus économiques de mondialisation actuel n’a pas de sens en soit. Pour pouvoir survivre chaque entreprise se doit d’être compétitive dans le système mondial actuel de libre concurrence. Adopter des politiques nationales protectionnistes relèverais actuellement du suicide collectif.

    Contrairement à ce qui peut transparaitre je ne suis pas sans critique pour ce système mais j’estime que dans le contexte actuel, l’heure n’est plus aux douces rêveries masturbatoires sur des systèmes politiques et économiques irréalistes. D’ailleurs je pense que beaucoup de français en ont conscience aux vues des tristes résultats du PCF sur la dernière décade.

  38. cher môsieur supo!
    heureusement encore que certaines personnes sont encore capables de rêver et de croire à de belles utopies.
    après, quelle connerie evidement de croire que ces fonctionnements politiques (anarchisme comme communisme) soient réalisable. si le communisme n’a jamais ete mis en place comme l’avait ecrit Marx, c’est bien parce qu’il est impossible de suivre ces texte à la lettre, de part la nature humaine, bien sur, loin de l’humanisme bien pensant, « l’homme est un loup pour l’homme » et le restera….
    après, il est possible d’organiser des petites communautés anarchistes ou communismes, le ‘hic’ etant que le fameux « Internationale » est bafoué…
    laissons place aux doux rêveur conscients de l’etre, et non aux utopistes forcenés convaincut par la véracité de propos inaplicable….
    et vive les bisounours

  39. :o) Bon, au moins je rigole en vous lisant, je n’aurai pas perdu mon temps…

    Voyager ? Hu hu ! Sais-tu seulement à qui tu t’adresses, jeune homme ?

    « Le libéralisme, eh ben y’a que ça de possible alors hein ! » => Et ce sont mes « analyses » (qui n’avaient pas la prétention d’en être) qu’on critique ? Dans la même veine je vous propose « Les Africains sont pauvres et ne peuvent se payer de tritérapies ? Ouais, c’est dégueulasse, mais ***ça a toujours été comme ça***, tu sais, faut penser aux entreprises, elles doivent rester compétitives, tu sais… »

    Le PCF régresse depuis dix ans ? Rectification : depuis presque quarante ans. Mais observons parallèlement la montée de la LCR (pour qui je ne vote pas d’ailleurs)… On comprendra que l’idée n’est pas morte et qu’on a assisté à une migration d’électeurs…

    Suivre Marx à la lettre ? Ce serait une folie… Toute personne sensée (et un minimum renseignée sur la question, ce dont je doute dans votre cas aux vues de vos interventions) sait pertinemment que le « communisme » ne serait applicable qu’après une analyse systématique et contextuelle… Appliquer une telle analyse datant du XIXe ? Bien, les gars ! Le monde a changé depuis, vous le savez bien (puisque vous l’acceptez, résignés, sans broncher). Le communisme ne peut être une doctrine du fait qu’elle se veut mouvante constemment, se basant sur le contexte. Il n’a jamais été appliqué ? Parce que des fous s’en emparent et ne savent pas gérer son application. Même pour quelqu’un de bien attentionné ce serait fichtrement difficile, mais (c’est là qu’on diverge) possible…

    Achefkalement,

  40. Y a des erreurs dans le reportage. Ce n’est pas la baisse de l’immobilier qui a fait remonter les taux d’interet (sans S). La banque centrale américaine n’a pas arreté de relever ses taux entre 2004 et 2006, les portant en deux ans de 1%, c’est-à-dire quasiment rien, à 5,25%, niveau auquels ils se trouvent encore aujourd’hui (la Fed avait beaucoup baissé ses taux après la recession de 2001 et les attentats pour relancer l’économie américaine). Les ménages qui s’étaient endettés pour acheter des maisons se sont ensuite retrouvés dans la merde lorsque les taux variables de leur emprunt ont été révisés à la hausse et qu’ils ont du rembourser beacoup plus chaque mois.
    beaucoup de sociétés de crédit sont aujourd’hui montrées du doigt aux Etats-Unis parcequ’elles ont continué à préter à des taux apparemment bas (mais variables) tout en sachant qu’ils allaient tot ou tard etre revus a la hausse. d’autant plus que ces prets allechants en apparence etaient fourgués à des gens pas tres riches et qui comprenaient pas bien a quoi ils s engageaient. mais bon les sociétés en question sont aujourd hui bien punies puisqu elles ont été touchées de plein fouet par la crise des subprime, elles n ont pas été remboursées, elles ont perdu pas mall de fric et beaucoup ont du mettre la clé sous la porte.

  41. Tout à fait d’accord avec totoro.
    Il y a un méchant contresens énorme dans ce reportage : la hausse des taux n’est pas la conséquence de la crise de l’immobilier US et de la crise des subprimes. Bien au contraire, c’est l’une des causes, comme l’explique assez mal et bcp trop rapidement le consultant de Richelieu Finance. Car évidemment, quand les taux d’intérêt augmentent, l’immobilier baisse puisqu’il devient plus cher d’emprunter. Idem, ceux qui ont emprunté à taux variable doivent rembourser plus cher, voire même faire faillitte.
    Conclusion : quand on n’y connaît rien en finance ni en économie, mieux vaut éviter de faire ce genre de reportage, ou tout au moins se documenter sur le sujet en lisant par exemple ce genre d’article : http://www.lefigaro.fr/marches/20070816.WWW000000268_ce_que_vous_devez_savoir_sur_le_subprime_.html

  42. La FED a baissé un de ses taux il y a peu de tps, ce qui a fait immédiatement remonter toutes les bourses. Maintenant tout le monde attend de voir si la BCE, qui avait prévu de les remonter, va les laisser tels quels.

  43. Pour en revenir au subprime (sans le blabla capitalisme ou communisme), il est important de savoir qu’en général on anticipe ce genre de spéculation et on régule (et réglemente le marché), or là rien n’a été fait, car les gouvernments pratique une politique qui consiste à tirer au maximum la croissance, ce qui entraine du coup forcément un krach. Cette façon de faire est dictée par les échéances électorales, qui aux Etats-Unis peuvent être considérées comme quasi-permanentes (tous les 2 ans).
    Cette politique, c’est l’inverse d’une politique anti-krach. C’est de l’anti-Keynesianisme (qui consiste à applanir la croissance et non à faire du fiscalisme comme la récup socialiste tend à la supposer). Néanmoins, on suppose qu’aujourd’hui on a un temps de réaction et des outils, et une connaissance des principes financiers (qui relèvent de principes mathématiques probabilistes et statistiques), qui permettent de stabiliser une situation en attendant un nouveau moteur financier (toujours dû à une découverte économique ou à une demande supplémentaire à l’offre).

    Le débat qui s’ensuit est de savoir si le principe de Keynes est encore le meileur contre son principe inverse. En effet Keynes expliquait la nécessité d’applanir la courbe de croissance, qui est naturellement cyclique pour éviter les crises sociales des phases intermédiaires, mais si ces phases sont réduites et le marché du travail libéré et donc fluidifié au maximum, ces crises sociales n’auront pas lieu. De plus les principes de Keynes engendrent un problème qui est qu’en phase de croissance, l’intervention de relance de la période de récession de l’Etat ne cesse pas pour des raisons politiques et électoralistes, et destabilise les finances (inflation et surendettement).

  44. Comprendre, comprendre. Merci à ceux qui font avancer la compréhension, et non aux commentateurs politico-idéologiques.
    1. Les subprimes s’adressent aux ménages à faibles revenus : Est-ce certain? Ce sont certes les premiers touchés lorsque les taux variables remontent, mais les plus aisées sont-ils moins touchés parce qu’ils peuvent plus facilement rembourser ou parce qu’ils bénéficient d’autres types de prêts. Si c’est ce dernier cas, la morale en prend un coup (cela me rappelle une affaire qui avait fait couler bcp d’encre, vers la fin 80, celle d’une société de distribution qui louait apparemement pas cher mais sur de longues périodes tels que les prix de revient étaient en fait exhorbitants, la clientèle étant également à bas revenus. Le 1er (et seul magasin) n’était-il pas à Bobigny et ne s’appelait-il pas « chez Georges »…) et à quelles conditions les plus aisées emprunt-ils?
    2. Subprime et marché immobilier? Pas seulement : un reportage dans Le Monde a révélé que les emprunteurs n’empruntaient pas que pour l’acquisition de leurs résidences mais pour tout autres choses. Tiens, tiens, il y a plusieurs mois on nous avait vanté les avantages du crédit-hypothécaire comme autre forme de crédit à la consommation! On n’en parle plus?
    3. Les banques se prêtent entre elles? jusqu’à quel point.
    Il y a bien un moment où la masse monétaire doit augmenter (en période de croissance).
    Schématiquement, d’où provient l’argent que prêtent les banques ou autres pour financer des prêts immobiliers : de leurs fonds, des autres banques mais dans tous les cas des banques centrales??
    4. J’ai du mal à croire que les banques ne connaissent pas la nature des titres qu’elles achètent?
    Merci pour les réponses

  45. Pour ce que j’en ai compris, corrigez-moi si je me goure:

    – sur la question 1., oui, les taux et modes de crédits sont différents selon l’historique de crédit de l’emprunteur aux states, avec un espéce d’indice de classement à peu prés partagé dans un curiculum-vitae financier certifié par les organismes banquaires et/ou de crédit. Mauvais classement=risque=prêt à taux élevé ou conditions pourries. Même systéme en gros que le malus d’assurance ici.

    – sur la question 3., c’est bien des banques centrales via des prêts à court terme qui prêtent de l’argent neuf aux banques à un taux x, mais les devises participent aussi à la masse monétaire ainsi que les différents titres (bons du trésor, actions…) qui ne sont pas fonciérement différents de la monnaie tant que tout celà reste virtuel, la banque étant avant tout un jeu d’écritures avec du vrai pognon uniquement quand on ne peut pas faire autrement. Quand la confiance s’érode on se méfie des promesses et on demande à voir le vrai pognon ou les garanties. Garanties que ne voulaient ou ne pouvaient pas se présenter les différentes banques.

  46. Bravo aslan, belle et juste explication.

    Bon, maintenant je fais quoi de mon portefeuille d’actions ? Je vends ou je dors ?

  47. Merci :) Bah les actions de toute façon, hein, c’est un truc bon qu’à s’emmerder, alors vends ! M’etonnerais franchement que ça se maintienne logtemps à ce niveau de toute façon. Mais comme le disent les elfes chez Tolkien: « …un conseil est un don dangereux, même de sage à sage, et rous les partis peuvent mal tourner… »

  48. Nous vivons une enieme crise d’un systeme qui porte en lui ses propres contradictions ( voir le capital de Marx). Le capitalisme a été une étape necessaire, mais il doit céder maintenant la place à un autre type de société. Uthopique direz vous la phrase  » passer du gouvernement des hommes à lméadministration des choses » Et pourtant n’existe- t- il pas des tribus soit disant primitives qui vivent de la sorte; ou chacun « apporte selon ses capacités et reçoit selon ses besoins ». Le capitalisme est-il un un frein actuellement à l’épanouissement de l’homme? J’en suis convaincu. Alors une nouvelle société et appelons la « communiste » si cela correspond au qualificatif le mieux adapté ou autrement pourvu qu’elle mettent l’homme et la planète au centre de ses préoccupations. Soyons imaginatifs et rencontrons nous pour élaborer cette société.

  49. je crois que beaucoup de personnes qui prétendent être économistes ne comprennent pas grand chose à l’économie ou d’une manière très vague. Même les sois-disant experts, qui me font marrer avec leurs explications qu’on peut avoir auprès d’un client du café du coin. Sinon, ils auraient depuis, trouvé des solutions aux problèmes actuels. Et les sois-disant journalistes parlent de choses qu’ils ne maitrisent pas, je parle en économie.
    Les vrais connaisseurs savent expliquer des choses complexes très simplement, sans tomber dans le simplisme. Et ceux-la ne courent ni les rue, ni les universités.

  50. Bravo, cet article sur la crise du subprime est très bien expliqué et clair, j’ai lu plein d’autres articles sur ce sujet et c’est celui là qui m’a permis comprendre. En fait, c’est du terrorisme économique dirigé contre les pauvres. Appauvrir les pauvres, c’est bien connu. Les américains ont fait fort sur ce coup là. Maintenant; il faut attendre!!!!!!!!!!!!!!!!!!