ROYAL, AUBRY, HAMON, DERNIÈRE LIGNE DROITE

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LE CONGRÈS QUI N’EN FINIT PLUS…

Théoriquement, 232 912 adhérents socialistes, sont appelés à voter jeudi 20 novembre dans l’une des 3 200 sections, pour élire un successeur à François Hollande. Mais seuls pourront voter les militants dont la cotisation est à jour, soit environ 180 000 personnes. Pour voter, il suffit, pour l’adhérant de se rendre dans sa section  et d’y déposer le bulletin dans l’urne. Sur son bulletin, le votant coche le candidat de son choix. Les résultats de ce scrutin majoritaire à deux tours sont attendus vers 1 heure dans la nuit du 20 au 21. Un second tour est plus que probable vendredi 21, à partir de 17 heures.

A la veille du vote des militants socialistes, trois « camarades » pour un fauteuil une petite revue des candidats en présence s’impose.

Ségolène Royal, 55 ans, a effectuée un retour en force à l’approche du Congrès de Reims. Contre toute attente, sa motion est arrivé en tête à l’issue du premier vote du 9 novembre. Elle prône un « renouvellement » du parti. Pour ce faire, elle souhaite « mettre en valeur une nouvelle génération d’hommes et de femmes, de toutes origines et de tous les territoires », peut-on lire dans sa profession de foi.  Sa force ? Son «  contact particulier avec le peuple », explique-t-elle au journal Le Monde. Elle souhaite faire du PS un grand parti populaire. Elle propose d’ailleurs de déplacer le siège du parti dans un quartier populaire. Aussi, elle ne considère pas le MoDem de François Bayrou comme un ennemi. « Il y a un électorat centriste auquel il faut tendre la main le moment venu pour battre la droite », a souligné l’ancienne candidate à la présidentielle sur BFM.  Reste que pour  Ségolène Royal, la balle est dans le camp des militants, avec un risque de voir ses adversaires constituer un front anti-Royal au deuxième tour. Ségolène tient meeting ce soir à Paris, salle Japy.
A 58 ans, Martine Aubry met en avant sa fierté d’être socialiste à l’heure ou Ségolène Royal parle de rénovation en profondeur du parti. Son style table sur le militantisme et fait de la question sociale le centre de sa campagne. Elle est ce soir, veille du scrutin la favorite pour emporter le parti. Si sa rivale est « proche du peuple », Martine est plus en phase avec les militants traditionnels du PS. Sa phrase clef : « face à une droite dure, il faut une gauche forte ». Ce mercredi, à veille du vote, elle tient un meeting  à Aubervilliers dans un lieu,  qui porte le nom de  « Salle de la Fraternité ». Toute coïncidence avec le Zénith de Ségolène Royal ne serait que pure coïncidence.  Parmi les soutiens de poids de la députée-maire de Lille figurent Bertrand Delanoë, qui a renoncé à sa propre candidature lors du congrès de Reims, et une autre ancienne ministre, Elisabeth Guigou.

A 41 ans, Benoît Hamon se dispute avec Ségolène Royal la volonté de vouloir rajeunir le parti, « verrouillé de partout » selon lui. Il se veut l’arme anti-Sarkozy du Parti Socialiste et ne considère pas Olivier Besancenot comme un « adversaire » mais comme un « partenaire ». Hamon est, pour le grand public, la révélation de ce congrès des Socialistes. Sa belle gueule et son « clair parlé » ont été largement salués. En ce mercredi soir, Benoît Hamon sera à Brest, d’où il est originaire pour tenir un meeting auprès des militants bretons de sa fédération avant de retourner à Paris jeudi. En début d’après-midi, participera à la manifestation pour la défense du service public d’éducation. Enfin, le soir, il votera à la section de Brétigny sur Orge à l’Espace Michel Berger et, après l’annonce des résultats, il se rendra rue Solférino.

Guillaume Robelet, Marie Périssé

A suivre, ce soir sur LaTéléLibre une interview, réalisée cette après-midi, de François Hollande dans son bureau vide de Solférino…

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