Programmes – Economie internationale – Aider les pays pauvres

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À l’image du récent accord signé par Nicolas Sarkozy au Sénégal, l'UMP compte « signer des traités de co-développement et d’immigration concertée avec les pays sources d’immigration » ; l'idée de « conserver les régimes de faveur en faveur des pays très pauvres » est tout de même de mise. Effectivement, au vu de la limitation prochaine des ressources naturelles, nombreux sont les analystes (souvent 'déclinologues') laissant trois choix : diminuer notre niveau de vie, notre puissance se diluant dans la mondialisation, le rendre (beaucoup) plus économe, ou hausser celui des pays pauvres. Les USA l'ont bien compris, à l'image de G.W.Bush : « notre mode de vie n'est pas négociable ». Le FN est clair en la matière : « faire progresser le niveau de vie [des populations des pays en voie de développement] dans des structures adaptées à leur culture pour tarir à la source les flux migratoires ».
Disons-le tout de suite : le PS, le PCF, les Verts et l'UDF prévoient de supprimer les dettes des pays pauvres, et d'allouer 0,7% du PIB (soit 4,5Md€) à l'aide au développement, conformément aux Objectifs du Millénaire, et l'UMP 1Md€. Dans tous les cas, et ce n'est pas un fait nouveau dans les promesses électorales, cette aide sera soumise à des critères de démocratie et de respect des droits de l'homme. L'application de cette idée est, en revanche, difficile à concevoir, rappellent les ONG et associations humanitaires. Enfin, les Verts proposent « le Gel des avoirs d’origine illicite des gouvernants du Sud et promotion d’un traité international de la dette odieuse ».
Le FN compte, sans préciser s'il va augmenter ou diminuer les aides, les modifier « de façon à conforter les micro-économies locales en rompant avec le modèle dominant industriel et urbain ». L'UMP compte soumettre à des « obligations de résultat » les aides, et inciter les immigrés (en France et en Europe) à ce qu'ils aident leur pays d'origine, en défiscalisant les transferts, et en proposant un contrat favorable aux étudiants immigrés s'ils rentrent dans leur pays une fois diplômés.

Enfin, le Commerce Equitable est aussi dans tous les programmes, même s'il n'est pas textuellement nommé chez l'UMP (cf. citation plus haut), et que l'UDF ne parle que de prix stables et équitables des matières premières vendues par les pays pauvres. Le PS et les Verts tablent sur la création de labels sociaux sous le contrôle de la puissance publique, concernant la traçabilité des produits, afin de soutenir le commerce équitable, dixit le PS. Effectivement, le point des labels est un sujet particulièrement polémique dans le Commerce Equitable, puisque tout le système repose dessus.

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