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[L’ABCD’R de la COP] Fossiles, Mais Vraies Merdes

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[F comme « Fossiles »] On continue ! Avec ce nouvel épisode de l’ABCDaire de la COP, Charlotte vous fait découvrir – dans la joie et la bonne humeur – comment les énergies fossiles sont de vraies merdes pour le climat !

Gare aux fossiles !

Les fossiles – tels que le gaz, le pétrole ou le charbon – sont des sources d’énergies présentes dans le sol en quantité limitée et non renouvelables, dont la combustion contribue majoritairement au réchauffement climatique (elle représente 80% des émissions mondiales de CO2 et 67% des gaz à effet de serre).

Or, les réserves de combustibles fossiles de la planète se renouvellent bien plus lentement que leur vitesse de consommation actuelle, ce qui laisse présager leur épuisement au cours des prochaines décennies. Pour donner une idée de la vitesse d’utilisation des combustibles fossiles, les scientifiques avancent qu’au rythme actuel, l’humanité aura épuisé en moins de 200 ans les réserves accumulées pendant plusieurs centaines de millions d’années.

Fossiles et climat : deux logiques opposées

L’industrie fossile et le climat ont chacun leur propre logique et leur propre réalité. Celle du climat est simple : si nous brûlons la totalité du charbon, du gaz et du pétrole que contiennent les gisements déjà découverts ; nous dépasserons allègrement le seuil des 2°C de réchauffement climatique.

Cette triste réalité se heurte pourtant aux ambitions des grands groupes énergétiques qui, déterminés à brûler toutes les réserves de combustibles fossiles, dépensent chaque heure la bagatelle de 75 millions de dollars pour trouver de nouveaux gisements d’hydrocarbures.

Or, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) paru en septembre, ces fossoyeurs du climat reçoivent chaque année 500 milliards de dollars de subventions publiques, soit quatre fois le montant des aides allouées aux filières renouvelables. C’est un comble !

Fossiles et climat : deux logiques inconciliables

Il est impossible de concilier ces deux réalités. Autrement dit, nous devrons choisir entre le climat ou l’industrie fossile. Et plus tôt ce choix sera fait, plus grandes seront les chances de pouvoir lutter efficacement contre le changement climatique.

Choisir le climat : c’est ce que propose la campagne pour le désinvestissement des combustibles fossiles qui, depuis son apparition aux États-Unis en 2012, gagne rapidement du terrain dans le monde. Ce désinvestissement représente une stratégie essentielle pour ralentir une industrie bien décidée à étendre son emprise, au détriment du climat…

Dans la même veine, de nombreux chercheurs demandent désormais une forme de moratoire international sur toute nouvelle exploration et mise en exploitation d’énergies fossiles. Ils sont rejoints par des milliers de citoyens à travers le monde qui exigent de geler au moins 80% des réserves d’énergies pour en finir avec les crimes climatiques.

Même le dalaï-lama et une coalition de dignitaires bouddhistes du monde entier ont exhorté les dirigeants politiques à éliminer totalement les combustibles fossiles dans une déclaration rendue publique le 29 octobre. Mais les États membres de l’ONU seront-ils prêts à suivre la « voie du Bouddha » ?

Fossiles et négociations sur le climat

Malheureusement, les États membres de l’ONU ne semblent pas avoir saisi l’impossibilité de lutter contre le changement climatique sans réduire l’utilisation des énergies fossiles ; puisque le projet d’accord pour la COP 21 ne mentionne même pas le terme. Un signe de la puissance des lobbys des industries polluantes… ?

En tout cas : aucun État, aucune multinationale et aucune institution internationale ne propose de limiter à la source la production de charbon, de gaz et de pétrole. Tous ces acteurs font comme si l’on pouvait réduire les émissions de gaz à effet de serre sans réduire ce qui les génère. Ce qui est parfaitement impossible !

Une belle confirmation du schisme entre les négociations sur le climat et la réalité de la fuite en avant extractiviste. Bref vous l’avez compris : fossiles, mais vraies merdes !

Charlotte Espel
Images : Jules Dromigny
Montage : Christophe Morau

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