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CHACUN FAIT SON PETIT MÉTIER. 1ère Partie

Publié le | par

Ou « l’enfance de Bamako », de Sophie Michaud et Virginie Sellet (1/2) (Pour voir le 2/2)

Chacun fait son petit métier ! est le titre d’une comptine gestuelle apprise dans les écoles communautaires de Bamako.

Chacun fait son petit métier ! est un carnet d’images qui nous plonge au coeur de l’enfance de Bamako, capitale du Mali.
Il nous livre les différents visages d’une enfance confrontée de plein fouet aux affres de la ville, d’une enfance qui subit son quotidien sans se plaindre, d’une enfance pleine de vie que l’on tente tant bien que mal d’éduquer.

Situé au coeur de l’Afrique de l’Ouest, en pleine région sahélienne, le Mali est, depuis 1992, sous un régime démocratique.
La jeune démocratie, avec ses 12 millions d’habitants, est l’un des pays les moins avancés du monde et connaît une augmentation de l’extrême pauvreté qui touche à la fois les villes et les campagnes.
Dans l’illusion d’une meilleure qualité de vie dans les cités, le Mali supporte un exode rural massif.
Hélas, les activités économiques ne sont pas florissantes en milieu urbain et le taux de chômage explose de manière catastrophique.
La misère et la maladie s’enracinent et créent des exclus privés des droits considérés comme fondamentaux par la constitution malienne : l’éducation, la santé, la justice, la protection sociale.

Avec 49% de la population qui a moins de 15 ans, la jeunesse malienne est la
couche la plus vulnérable.
« L’éducation est l’élément dont l’importance est la plus décisive pour lutter contre la pauvreté ». L’UNICEFen insistant sur la nécessité et l’urgence de l’éducation rappelle l’inefficacité actuelle de nombreux gouvernements à travers le monde. Avec seulement 48 % des hommes et 33 % des femmes alphabétisés et 73 % de la population vivant avec moins d’un Euro par jour, le Mali, incarne cette prise de conscience tardive des états.

Face à un manque cruel de structures éducatives publiques, des habitants se sont regroupés en association et ont créé des Centres d’Ecoutes Communautaires qui prennent en charge l’éducation de leurs enfants.
Ces structures de proximité proposent toutes les formes d’éducation propices à l’épanouissement des jeunes du quartier : scolarisation, alphabétisation, formation professionnelle, loisirs, éducation civique et morale.

Le film débute à l’aube, à proximité de la place de l’hippopotame, par le réveil difficile d’enfants saisonniers. Ces enfants sont natifs du même village situé à 150 kms de Bamako. Ils viennent en ville pour trouver du travail car les parents ne peuvent pas subvenir à leurs besoins. Ils dorment sous un abri ouvert qu’un commerçant leur prête pour la nuit.
Petit à petit, la ville se réveille dans un chaos sonore grandissant. L’un des enfants de l’abri, Mamadou, travaille à une borne-fontaine. Toute la matinée, Les petites bonnes viennent y chercher l’eau du ménage et des repas.

Puis, nous découvrons le centre de la ville où le bruit des engins à moteur et la pollution sont à leur paroxysme. La ville grouille d’enfants. C’est un véritable microcosme où se mélangent enfants travailleurs, enfants talibés, enfants jumeaux en quête perpétuelle d’argent.
Nous nous éloignons du centre pour pénétrer dans les quartiers « spontanés », les quartiers les plus pauvres de la capitale, où les centres d’écoutes communautaires officient pour encadrer et éduquer les enfants;

Ambiance studieuse d’une classe primaire et initiation du Français aux plus petits de l’école communautaire de Niamankoro. Récitation de la comptine « chacun fait son petit métier ! » par les enfants de l’école du CEC de Sabalibougou puis atelier de danse et de judo jusqu’en début de soirée.
Alphabétisation et chansons pour les petits du jardin d’enfants et partie de foot improvisée au CEC de Sébénikoro . Enfin, répétition d’un sketch sur la scolarisation des filles, cour d’alphabétisation en début de soirée pour les adolescents et fabrication de tee-shirts « stop au trafic d’enfants » au CEC de Sikoroni, en vue de la Journée de l’Enfant Africain.

Retour de nuit dans le quartier de la place de l’hippopotame. La ville retrouve son calme. Les enfants de l’abri dorment d’un sommeil profond.

SM pour latelelibre

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Les commentaires (10)

  1. J’ai été profondément émue de voir ces enfants de Bamako réciter la comptine de la main, que ma grand-mère m’a apprise quand j’étais enfant, au plus profond de la Normandie, il y a maintenant 25 ans ! Cette comptine, que j’aime beaucoup, je la récite toujours aux petits enfants que je croise, elle est trop mignonne. :-) Universalité quand tu nous tiens…

  2. merci de cette flanerie à Bamako, cette impression qu’on est assis là ds la poussière à se souler de cette activité, la même mais autrement. Et merci pour la superbe comptine et les joyeux élèves.

  3. Comme dirait fonofon:
    I have a dream…
    J’ai cauchemardé que Bamako était Paris, que des enfant vendait de l’eau, travaillait pour survivre…
    putain merde réagissez!
    DEBOUT LES MORTS!

  4. Oui cela donne l’impression d’etre sur le continent Africain, mais une fois de plus, heureusement que les citoyens, les parents…agissent et n’attendent rien de la part desdirigents!
    je ressens une grande tristesse lorsque je vois ces enfants seules déjà confronté à la difficulté de survivre!
    en Afrique et ailleurs.
    Protégeons les enfants, les grands de demain!…..il y a beaucoup à faire dans le monde.

  5. Si les parents africain laissent leurs enfants travailler c’est uniquement par ce qu’il n’ont pas le chois !
    Si il y a une civilisation de la famille c’est l’Afrique, pas l’Europe pas la France!

  6. un beau carnet de voyage tout en observation sans jugements qui est du coup d’autant plus émouvant et fort.
    Les scènes ou ils dorment tous ensemble dehors sont particulièrement saisissante.
    Bravo!!!