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Bring Back Our Girls à Paris

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Né sur les réseaux sociaux, le mouvement Bring Back Our Girls (« ramenez nos filles ») se poursuit et investit désormais les rues de la Capitale. Mardi soir, plusieurs associations féministes ont organisé un rassemblement symbolique sur le parvis des Droits de l’Homme, Place du Trocadéro à Paris, pour exiger la libération des jeunes filles nigérianes enlevées par le groupe terroriste Boko Haram.

Boko Haram : « l’éducation occidentale est un péché »

Femmes d’origine africaine et mère de familles sont venues témoigner leur colère, leur soutien et leur sentiment de révolte par des coups de gueule, banderoles, chants et slogans revendicatifs. Elles souhaitaient s’exprimer pour leurs sœurs et mères qui subissent les conséquences de la guerre et de l’insécurité en Afrique. Et elles n’ont pas hésité à faire entendre leurs voix pour lutter à leur manière contre ce qu’elles qualifient de « barbarie sans nom », ou encore « d’attentat contre la femme ».

Le 14 avril dernier, 223 lycéennes ont été enlevées dans le Nord-est du Nigeria par la secte islamiste terroriste Boko Haram dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché ». Dans le Nord de ce pays en proie à des affrontements entre l’armée et des groupes terroristes, la population souffre de l’insécurité et de la confusion politique qui règne.

Après une nouvelle vidéo ce lundi d’Aboubakar Shekau, le chef de Boko Haram – qui déclare qu’il vendra les jeunes filles après les avoir converties à l’islam – des associations féministes ont décidé d’organiser une manifestation pour que le mouvement de révolte ne faiblisse pas.

« Je pense à mes enfants, et si c’était eux, comment j’aurais fait ? »,

Parmi les militantes présentes, Angela, la quarantenaire et d’origine nigériane, venue témoigner sa solidarité aux jeunes filles kidnappées. Une pancarte « sécurisez le chemin de l’école ! » à la main, elle scande des chants patriotiques avec le petit comité de soutien nigérian. Née dans le Sud du Nigéria, elle y agrandi jusque l’âge de 26 ans avant d’émigrer en France où elle vit désormais. Elle connait les problématiques auxquelles sont confrontées les femmes nigérianes dans le Nord du pays.

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Non loin de là, Damarys, Awa et Maguy, chantent en coeur : « Rendez-nous nos filles, maintenant et tout de suite ! ». D’origines ivoiriennes et camerounaises, elles ont aussi tenu, en tant que mères, à témoigner leur douleur.  Awa, irritée, enrage en fin d’interview : « Ils ne s’en tireront pas comme ça, c’est nous qui les écraserons ! »

L’émotion est grande pour toutes ces femmes choquées et peinées par cette tragédie qui hante leur Afrique.

Ailleurs dans le monde, la mobilisation continue. Bring Back Our Girls a pris une dimension politique et people. Carla Bruni Sarkozy, Valérie Trierweiller ou encore Christiane Taubira, Alexandra Lamy et bien d’autres personnalités féminines à travers le monde ont emboîté le pas de Michelle Obama qui avait été la première le 07 mai dernier à reprendre le slogan sur une photo qu’elle a diffusée via son compte Twitter. Désormais, toutes s’unissent derrière le mouvement pour que les jeunes filles soient libérées au plus vite.

D’autres manifestations et mobilisations auront lieu dans les jours à venir, notamment ce samedi 17 mai à 15h, toujours sur le parvis des Droits de l’Homme à Paris.

Journaliste : Sala Sall
Images : Pierre Fourchard
Montage : Thibault Pomares

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Cette vidéo est le premier reportage de nos nouveaux stagiaires Sala et Pierre,
bravo à eux. 

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