Alors que les favoris, têtes de liste et autres candidats font le buzz sur les #MunicipalesParis2014, Error 404 pose un regard critique sur ces tweetos de la politique et vérifie pour vous les hypothèses et préjugés que nous pourrions avoir vis-à-vis de la cybersphère.

La cyber-équipe d’Error 404 a voulu dans cette émission éphémère (ou pas…) analyser le ressenti des citoyens face à cette prolifération du Tweet et du clic. À travers un reportage tourné dans le local de campagne d’Anne Hidalgo et un micro-trottoir avec « nos vieux », nous avons essayé de comprendre l’enjeu d’une telle omniprésence politique sur les réseaux sociaux avant de vérifier son accessibilité auprès de la population. Loin des « no life » enfermés dans de sombres pièces à manger de la pizza réchauffée et boire de la bière survoltée, loin des lunettes à double foyer et des gros boutons blancs sur le nez, Error 404 est partie à la rencontre des geeks de la politique, les rois de la campagne codée.

Une twitter party au parti

Du côté de chez Anne, candidate PS à la mairie de Paris, quatre sites internet spécifiques ont été créés pour la campagne, ainsi que 29 comptes ouverts via les réseaux sociaux pour lui assurer une visibilité défiant toute concurrence. Facebook, Twitter, Instagram, Vine, Flick’r, Tulmblr, Netblog, Dailymotion ou Youtube… Mais ce type de campagne peut-il remplacer les rencontres de terrain ? Quelle est la cible d’une telle communication ? La population sur les réseaux sociaux est-elle différente de la traditionnelle frange de population présente visée par la tractation des élus sur les marchés ? Quelle est l’organisation d’une telle équipe de communication ? Le chargé de campagne peut-il alors s’occuper de tout, son ordinateur à portée de main ?

Le changement c’est maintenant

Pour la première fois, les outils digitaux intègrent une campagne locale, celle des municipales. NKM, Anne Hidalgo, Nadjovsky, Wallerand de Saint Just ou Danielle Simonnet… Tous ont investi la toile avec leur programme. Le sujet s’est alors imposé à nous comme une évidence : étudier la webcampagne des candidats aux municipales. La motivation nous est aussi venue du fait que nous voulions travailler sur les préjugés dont souffrent la toile et la génération Y : les vieux n’y comprennent rien, ils sont à l’ouest et coulent sous ces nouveaux mass-médias, la communication n’existe plus « dans la vraie vie » elle met le paquet sur le net et se fait uniquement via des écrans, les jeunes ne s’intéressent pas à la politique ni à ses problématiques…

Réalisation : Melissa Genevois, Kasia Widera, Camille Humbert, Ludovic Celma.
Formateur : Thibault Pomares.

Dans les coulisses d’un stage… Intensif !

Un stage video, ok. Mais avec un décor pour le plateau c’est mieux ! À LaTéléLibre, Camille bénéficie au passage d’un stage spécialité peinture bleue… ou comment faire de la télévision avec trois bouts de ficelles et un joli morceau de carton.

Après s’être échauffé avec un micro-trottoir au parc Georges Brassens dans le 15ème arrondissement de Paris, les stagiaires se retrouvent désormais dans la cour des grands. Au sommaire : interview, cadrage et prise de son de politiques et autres responsables de la web campagne d’Anne Hidalgo. Ci-dessus, Kasia
questionne la responsable web de la candidate PS…

… Et c’est au tour de Camille de cadrer l’interview. « On écarte les jambes, on cale son plan, on bloque la caméra contre l’épaule et quand c’est bon… On REC ! »

Photo souvenir de la « fine équipe » au QG d’Hidalgo. Le boulot sur place est bientôt terminé. Maintenant, il va falloir s’attaquer à l’écriture des « plateaux » ainsi qu’au montage, la partie la plus fastidieuse du stage.

23h dans les locaux de LaTéléLibre. C’est l’heure de scripter les interviewes et commencer à tabler sur un plan de montage.

Là, c’est acté… Il est bien 2h-3h du matin, on va devoir passer une nuit blanche au bureau si l’on veut être sûr de pouvoir présenter notre travail en fin de stage. Deadline : le lendemain, 17h pétante !

Le soleil se lève sur les coups de 7-8h du matin quand nous commençons à peine à poser les « plateaux » skype sur notre banc de montage. Question dodo, on se relaye à tour de rôle. Le boulot est encore loin d’être fini et la cafetière commence à souffrir le martyr.

Ce qui devait arriver arriva. Les rapides siestes de la nuit n’auront pas suffit pour faire totalement repartir l’équipe du bon pied. Dès 11h du matin, alors que le beau temps pointe le bout de son nez, les premières victimes s’assoupissent là où elles peuvent, dans une rédaction où désormais se cotoient bénévoles de LaTéléLibre hyper frais et bien lavés à restes de stagaires en décomposition vidés de toute leur capicités physiques et mentales.

 

N’ayant plus de force sur les coups de 17h pour sortir un téléphone de la poche et faire une photo, aucun de nous n’aura immortalisé le sacro-saint moment de la diffusion du travail accompli devant toute les équipes de LaTéléLibre. Mais ce moment on s’en souvient. Des rires, un grand soulagement, des félicitation et le sentiment que…
oui, il fallait bien souffir pour être bons ! :)

Des liens

• Le site de statistiques « ÉLU 2.0 » sur les sites dont usent les politiques
• Les sites d’Anne Hidalgo sur ELU 2.0
• Pour twitter NKM c’est par-là !
• Comment devenir cyber-militant ? La fiche de bonne conduite
• Article de Slate sur la campagne numérique d’Obama, précurseur dans le domaine dès 2008