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‘Non’ au Pétrole de Schiste

Publié le | par

Un bras de fer s’est engagé début mars dans le bassin parisien entre les compagnies pétrolières américaines et les collectifs écologistes.

«Jamais nous ne laisserons faire de forages, il s’agit d’un véritable crime contre l’humanité»

José Bové, parlementaire européen pour Europe Écologie n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste. Ainsi, à l’initiative du collectif « stop pétrole de schiste 77 », le militant écologiste est venu exposer à Doue, une commune de Seine et Marne, les raisons de son combat contre l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste. La ville de Doue est un haut lieu symbolique puisqu’il s’agit de la première commune où la prospection de pétrole non conventionnel a déjà eu lieu.

Les militants s’opposent ainsi aux projets des sociétés américaines Toreador et Hess, ainsi que la filiale du canadien Vermilion. Ces groupes pétroliers se ruent déjà vers ce qu’ils considèrent comme un nouvel eldorado. A l’instar du gaz du même nom dont l’attribution de permis d’exploration à Total et Schuepbach Energy en Ardèche et en Lozère a déclenché de vastes mouvements de contestation en début d’année, le pétrole de schiste est piégé dans des couches de roche mère libéré au moyen de la « facturation hydraulique ». Cette méthode consiste à fracturer la roche, à grands renforts d’eau contenant nombres de produits chimiques, pour extraire le pétrole. Et en raison de la géologie particulière du bassin parisien, ce dernier contiendrait de grandes quantités de pétrole et intéresserait tout particulièrement les compagnies pétrolières.

Rendez-vous le 16 avril

La société Toreador a toutefois été contrainte d’interrompre ses travaux de prospection en Seine et Marne suite au moratoire décrété par l’État. Nathalie Kosciusko-Morizet ministre de l’écologie a annoncé  en début d’année la suspension des travaux de prospection jusqu’au mois de juin, date de la publication des résultats d’une étude sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de l’exploitation du gaz et pétrole de schiste. La ministre a déjà fait savoir :

«Pas question d’exploiter le gaz de schiste comme cela se fait dans certains pays et notamment aux USA (…) avec des techniques dangereuses pour l’environnement et destructrices»

Une position que les verts ne partagent pas. Ils doutent d’une exploitation « à la française » du gaz ou pétrole de schiste. José Bové s’est dit surpris :

«d’entendre la ministre dire qu’en France on ne fera pas pareil, qu’on n’utilisera pas des techniques sales, c’est un voeu pieux car les brevets et la technologie sont américains»

Les verts incitent ainsi l’État français à interdire tous types de projets d’extraction de pétrole ou de gaz de schiste.

Et les activistes comptent bien se faire entendre. Ils étaient entre 1500 et 2000 personnes à manifester début mars à Doue mais Aymeric de Valon, à l’initiative du mouvement et membre du collectif « Non au gaz de schiste » estime que leur cause va mobiliser de plus en plus de monde. Les activistes se sont déjà donnés rendez-vous le 16 avril, jour où la compagnie Toreador devrait reprendre ses travaux de forage.

Mathilde Golla

Crédits photos : Xavier Cazaux-Zago

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Les commentaires (7)

  1. Tu vas voir qu’avec ce qui se passe en ce moment avec le nucléaire, le gaz de schiste va être présenté comme une alternative inespéré ; la lutte sera rude.

    Raison de plus pour maudire la corrida.

  2. Intolérable !
    Un combat sans arrangement, rdv le 16 avril.

    Je trouve le reportage bien fait.

  3. Gaz de schiste, pétrole de schiste, nucléaire…

    Et si nous consommions moins d’énergie, et si nous consommions moins, et si nous travaillions moins, et si nous gagnions moins, notre vie serait plus riche…

  4. L’ardèche, en particulier, VILLENEUVE de BERG, doit être en premier lieu toucher; des manifs (15.OOO personnes au dire des manifestants présents) se sont retrouvées. au mois de mars.
    Dans beaucoup de villages ardéchois de nombreuses réunions d’info se sont tenues regroupant des salles de 200 à 300 personnes à chaque avec des personnes de tous âges et de toutes conditions, jeunes, moins jeunes,retraités, ardéchois de souche ou personnes « importées ».