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CE SOIR, LES Y’A BON AWWARDS 2010

Publié le | par

Cérémonie les Y’a Bon Awards : le palmarès des « déclarations publiques à caractère raciste » sera dévoilé dans la soirée du jeudi 27 mars 2010. Une équipe de LaTéléLibre y sera, avec Pauline Gannot, une nouvelle journaliste

Montrer au grand public que la France forme des identités indivisibles, c’est le propos de l’association crée il y a trois ans par des trentenaires bien décidés à pointer l’idéologie différentialiste et/ou à caractère raciste.

De la blague subie autour d’une machine à café par un collègue qui « n’est pas raciste mais…» aux déclarations publiques de personnalités, les Indivisibles (http://www.lesindivisibles.fr/) agissent sur des fronts pluriels. Une même exigence : combattre les préjugés ethno-raciaux.

Les Y’a Bon Awards : l’humour comme vecteur de communication

Inspirés par l’humour potache de la cérémonie organisée par le collectif « Les Gérard » qui remet des récompenses aux animateurs de la télévision (et plus récemment aux professionnels du cinéma), les Indivisibles ont crée en 2009 les Y’a Bon Awards. L’idée est simple : donner une sorte de prix du pire  à des personnalités. Le nom de la cérémonie fait bien sûr référence à l’imagerie du tirailleur sénégalais qu’on trouvait sur des emballages de préparation pour boisson lactée.

L’humoriste Blanche, du Jamel Comedy Club, et l’actrice Aïssa Maïga seront à nouveau les maîtresses de cérémonie pour cette seconde édition. Huit catégories et pas moins de soixante nommés ont été retenus. Comme pour la cérémonie des César, des « guest » remettront des prix. L’an dernier Thomas NGijol et la chanteuse Anaïs s’étaient vus confier ce rôle. Révélées au dernier moment au cours de la conférence de presse, le secret a été bien gardé sur les catégories. Pour les nommés, on ne connaîtra la liste que le jour de la cérémonie.

Les nommés sont invités à venir chercher leur prix, un trophée en forme de banane. L’an passé, personne n’a osé se montrer : ni Luc Ferry qui a reçu le Y’a Bon Award « Le Bruit et l’odeur », en référence à la célèbre phrase prononcée par Jacques Chirac, ni l’avocate Sylvie Noachovitch à qui on a accordé le prix « Les envahisseurs » pour la déclaration suivante : « mon mari peut dormir tranquille. Dans ma circonscription, il n’y a que des noirs et des arabes. L’idée de coucher avec l’un d’entre eux me répugne ». Deux catégories qu’on retrouvera cette année ainsi que celle qui salue une personnalité « pour l’ensemble de son œuvre ».

Les Indivisibles ont crée de nouvelles entrées qui font écho à des propos entendus au cours de l’année passée. Ainsi jeudi, les invités découvriront les lauréats de nouvelles catégories comme « Touche pas à mon pote raciste », « Meilleur espoir » ou « Les Antilles : Ba mwen y en ti Pwejuje ! ». Les « Zéric » seront également à l’honneur, titre que se disputent entre autres Eric Besson, Eric Raoult et Eric Zemmour.

Un jury très éclectique a départagé les 60 nommés qui ont concouru pour huit distinctions.

18 personnalités ont voté ; ils sont artistes (Marina Foïs, Bruno Solo…), journalistes (Tania de Montaigne…), chercheurs (Eric Fassin…) ou sportifs (Jean-Marc Mormeck…).

Droit de réponse

La cérémonie n’a pas pour but d’être une sentence moraliste mais plus un moyen de pointer du doigt les propos qui heurtent. Audrey Pulvar, marraine de l’évènement aux côtés de Lilian Thuram, a déclaré à l’issue de la première cérémonie dans un interview réalisée par Malika Elkord pour le Nouvelobs : « j’espère que certains auront assez d’humilité, d’humour, d’autodérision pour venir sur scène recevoir ce prix (…) le jour où un des lauréats viendra dire « là, je me suis trompé, j’aurais  dû dire les choses autrement », peut-être qu’on aura fait un grand pas ».

Cette année, on aura peut-être la surprise de voir un des lauréats  faire un droit de réponse. La surprise pourrait aussi bien arriver du côté des remettants et des interludes prévus au cours de la cérémonie. Car les Indivisibles joue avant tout la carte de la forme pour inviter à réfléchir sur des questions de fond qui concernent notre société.

Organiser les Y’a Bon Awards permet d’attirer l’attention des médias sur le rôle des Indivisibles, mais ce n’est pas le seul plan d’action de l’association.

Les Indivisibles vont à la rencontre de jeunes dans les lycées et les universités, l’association s’invite même sur leur ordinateur. Avec l’idée de communiquer avec humour leur message tout au long de l’année, Les Indivisibles ont crée des films d’animation diffusés sur des plateformes vidéos.

La série « Etoitékoi »  est dans la mouvance de South Park, tant au niveau de l’humour que de la forme.

Pauline Gannot

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