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PCF – PG : un Divorce Parisien ?

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[MUNICIPALES 2014] Pendant trois jours, les militants du PCF sont appelés aux urnes afin de voter une stratégie politique pour les municipales de Paris. Solution 1 : une liste commune avec le Parti de Gauche. Solution 2 : une alliance avec le PS. Ce dernier choix étant celui retenu par 67% des cadres du parti, un possible éclatement du Front de Gauche plane au dessus du scrutin. Ian Brossat, chef de file des communistes de Paris nous accorde une interview.

Aux urnes camarades

En vue des élections municipales de 2014, les 4000 adhérents communistes parisiens sont appelés aux urnes. Depuis jeudi et jusqu’à samedi, les électeurs du PCF doivent trancher : se rangeront-ils derrière le choix du conseil départemental, favorable à 67% à une alliance dès le premier tour avec le PS mené par Anne Hidalgo, ou préfèreront-ils délaisser leur allié des municipales de 2001 et 2008 en faisant liste commune avec le Front de Gauche, totalement opposé à une coalition avec les socialistes ? Quel que soit leur choix, celui-ci aura des conséquences. Essayons de décrypter les enjeux de ce vote.

Commençons par un rappel qui ne fera de mal à personne. Qu’est-ce que le Front de Gauche ? Le Front de Gauche, c’est l’alliance depuis 2009 du Parti communiste (PCF) avec le Parti de gauche (PG), afin de mener une liste commune lors des élections européennes de 2009. Rejoints par plusieurs partis, ses composantes sont actuellement de plusieurs tendances, des écologistes aux alternatifs. Leur point commun : lutter de concert pour une Europe antilibérale. Acteur non négligeable de la victoire de François Hollande au second tour des présidentielles de 2012, le Front de gauche avait pourtant refusé de faire partie du gouvernement lors du premier remaniement… Pierre Laurent, porte-parole du PCF considérant que « les conditions n’étaient pas réunies ». Depuis, ils font entendre une voix très critique sur la politique du gouvernement.

Deux scénarios possibles

Premier scénario : les fidèles adhérents font confiance aux ténors de leur parti et se rangent derrière leur opinion : au risque de faire éclater l’alliance Front de Gauche, ils s’accordent à penser qu’un rapprochement avec le parti de la majorité reste plus judicieux. Et on comprend pourquoi : après s’être allié avec le PS dès le premier tour des municipales en 2008, le parti communiste compte actuellement trois adjoints sur les trente-six qui entourent le maire Bertrand Delanoë.

Pour l’instant, un accord a été trouvé entre les socialistes et le Parti Communiste : si alliance il y a, et en cas de victoire de la gauche, on  comptera treize conseillers communistes de Paris contre huit actuellement, et trente-deux conseillers d’arrondissement garantis. Pour Alexis Corbière, conseiller de Paris du Parti de Gauche, c’est loin d’être suffisant, et il considère que « les socialistes continueront à être ultra-majoritaires » dans ce nouveau jeu des rapports de force. Autre point décisif de l’accord, l’engagement par le PS de créer 30% de logements sociaux d’ici à 2030.

Dans ce scénario plus que probable, le PCF s’expose aux foudres de Jean-Luc Mélenchon. Pour celui-ci, cet acte de haute trahison signifierait la fin du Front de Gauche.

Deuxième scénario : Les votants, fidèles à la coalition de gauche, veulent transformer l’essai des présidentielles. Si les sondages pouvaient laisser espérer un score supérieur à 15%, le Front de Gauche mené par Jean-Luc Mélenchon a tout de même rassemblé 11,1% des voix au premier tour. Beaucoup, au sein du nouveau Front, y ont vu l’émergence d’un grand parti, et croient à leurs chances au niveau local, tout en rejetant massivement la politique mené par le président François Hollande. Ainsi, si les communistes se disent favorable à une liste commune sur le premier tour, ils prennent le risque de ne pas réussir à s’accorder sur « la répartition des places éligibles » avec le reste des partis du Front de Gauche. De plus, dans le cas d’une alliance avec le PS qui ne se ferait qu’au second tour, ils s’exposent à la possibilité de voir leur nombre de sièges revus à la baisse selon le score du Front de Gauche au premier tour.

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 Que dit Brossat ?

Aucune décision n’est arrêtée pour le moment. Comme le rappelle Ian Brossat, leader du PCF parisien, s’il y a vote c’est bien pour que les adhérents puissent s’exprimer de manière libre et démocratique. Au sein même de la direction, certaines voix divergent : dans les couloirs du parti, plusieurs de ses membres se disent personnellement en désaccord avec le choix de la majorité. Réponse samedi soir.

Thibault Pomares
Texte : Anne-Cécile de La Lande
Image : Mathieu Fonseca
Musique des Municipales : Romain Dudek

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